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Amor Hakkar ou la vision iranienne du cinéma algérien
2E EDITION DU FESTIVAL DU CINEMA MAGHREBIN
Publié dans L'Expression le 08 - 06 - 2014

Contrairement à l'édition précédente, le Festival du cinéma maghrébin offre une pléiade de bons films algériens.
Après la fresque de Fathma N'soumer présentée à l'ouverture, le festival a présenté à son public vendredi dernier un sérieux concurrent pour le Prix du meilleur film, La preuve de Amor Hakkar.
Troisième long-métrage du réalisateur, Amor Hakkar, La preuve évoque un thème social ayant trait à la stérilité dans la société algérienne.
L'auteur du merveilleux Maison jaune et Quelques jours de répit qui évoquait déjà un tabou, celui de l'homosexualité dans la société iranienne, voilà que Amor Hakkar s'attaque à sujet tout aussi tabou dans la société algérienne: la stérilité.
Pour cela, le cinéaste le plus iranien dans sa vision du cinéma algérien et auteur du premier film chaoui du cinéma algérien, a choisi d'évoquer le sujet à partir de sa région, Khenchela. Le sujet est resté toujours tabou à l'intérieur du pays, a affirmé, hier, la coscénariste et femme du réalisateur, Florance Bouteloups.
Pour le réalisateur, la stérilité est une réalité «peu évoquée» pour les hommes dans la société algérienne par rapport à la stérilité chez les femmes, selon lui.
La preuve c'est l'histoire de Ali, chauffeur de taxi à Khenchela, amené à sacrifier son bonheur familial à cause de sa honte à avouer à ses proches son incapacité à avoir des enfants. Amor Hakkar a choisi de baser la trame sur les conséquences des mensonges d'Ali, accusé à tort d'avoir mis enceinte une jeune femme qu'il a transportée de Batna où il était parti effectuer des analyses médicales à l'insu de son épouse.
Beau-père aimant de deux petites filles que sa femme a eues d'un précédent mariage, Ali est confronté au dilemme d'avouer sa stérilité en montrant les résultats de ses analyses ou de risquer la prison en endossant cette infidélité qu'il est, de fait, incapable d'avoir commise. Tourné à l'iranienne, plan large panoramique, caméra à l'épaule, long plan sur le profil du personnage, le réalisateur a misé sur ses personnages principaux: Nabil Asli, le héros principal et Anya Louanchi, la femme du chauffeur de taxi dans le film. Hakkar, en cinéaste sensible, a su dégager l'intérieur des personnages, aidé dans sa mission par un très bon scénario truffé de bouleversements. Le film est également porté par le bon jeu du comédien principal, Nabil Asli qui s'est illustré en interprétant avec justesse le rôle d'un homme tourmenté par sa stérilité tout au long de ce film dramatique.
Pour son deuxième rôle important au cinéma, après son interprétation dans Le repenti de Merzak Allouache, Nabil Asli, jeune comédien talentueux, issu de l'Ismas, a démontré qu'il était aussi bien à l'aise dans le registre dramatique que dans le registre comique.
De frère violent dans Khti, à l'ex-terroriste dans Le repenti, Nabil Asli s'est adapté à son nouveau rôle, celui d'un homme au complexe refoulé qui lutte contre les préjugés de la société. Une excellente interprétation qui le place en bonne position pour le Prix de la meilleure interprétation masculine. Quant à Amor Hakkar, il a, une nouvelle fois, démontré qu'il ne faut pas beaucoup d'argent pour faire un bon film. L'auteur du très réussi film La Maison jaune, qui avait déjà été primé dans plusieurs festivals internationaux, qui n'a pas bénéficié du soutien financier adéquat, pourrait bien inscrire son nom au palmarès, même si la concurrence est rude avec les films de Tarik Teguia et Merzak Allouache.


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