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"Tamazight et la démocratie se conjuguent ensemble"
ALI YAHIA ABDENOUR, INVITE DU CAFE LITTERAIRE DE BEJAIA
Publié dans L'Expression le 09 - 06 - 2014

Un débat riche en enseignements aussi bien sur l'histoire de la guerre d'Algérie que sur la crise berbère de 1949.
Invité du Café littéraire de Béjaïa, Ali Yahia Abdenour, le militant infatigable des droits de l'homme, malgré le poids des ans 93 ans, a animé un Café littéraire samedi dernier au Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa autour de son dernier livre La crise berbère de 1949 édité chez Barzakh édition. En l'espace d'un peu plus de deux heures de temps, Ali Yahia a asséné plusieurs vérités et plusieurs questions à la réflexion. Un débat riche en enseignements, aussi bien sur l'histoire de la Guerre d'Algérie, que sur la crise berbère de 1949.
D'emblée, Me Ali Yahia demanda aux présents, venus en force pour l'écouter, de marquer une minute de silence à la mémoire des militants de l'amazighité et de la démocratie «étant donné que la démocratie et l'amazighité se conjuguent ensemble» dira-t-il. Même si les débats devaient tourner autour de son livre, il était difficile pour le conférencier de ne pas aborder plusieurs questions liées à la guerre de Libération nationale.
Sur la crise berbériste que le conférencier qualifie de crise anti-berbériste, Me Ali Yahia est revenu sur l'origine de sa création «cette crise a été provoquée par le Bureau politique du PPA-Mtld qui a écrit dans un mémorandum adressé à l'ONU fin 1948 indiquant: l'Algérie est une nation arabe et musulmane depuis le VIIe siècle» avait-il déclaré avant de revenir sur le combat de deux hommes valeureux qui étaient les précurseurs et pionniers de la défense de l'identité et de la culture amazighes, en l'occurrence Bennaï Ouali et Amar Ould Hamouda, qualifié par Me Ali Yahia de «deux leaders les plus grands du Mouvement national, des guides éclairés assassinés à la fleur de l'âge par leurs pairs pour avoir porté haut et fort le flambeau de l'amazighité forgée de larmes et de sang, pétrie de dignité, d'honneur, de fierté et d'éthique». a-t-il déclaré avant d'apporter un témoignage troublant sur Bennaï Ouali dont Abane Ramdane est l'accusé principal de sa liquidation: «j'ai rencontré Bennaï Ouali lequel m'a chargé de transmettre un message clair et sans bavure à Abane» Le message disait: «En creusant ma tombe tu creuseras aussi la tienne.» Sur la question de l'identité et la culture amazighes, Ali Yahia souligne clairement le fait que «l'aliénation linguistique conditionne l'aliénation culturelle qui conditionne à son tour l'aliénation politique» a-t-il martelé avant de se positionner sur la revendication relative à l'officialisation de la langue amazighe: «Faut-il un deuxième séminaire de Yakouren pour débattre de la question relative à l'officialisation de tamazight? La réponse revient à la nouvelle génération qui doit prendre le relais de la revendication de la question identitaire.» Quant à une question sur l'histoire de la guerre de Libération nationale, Me Ali Yahia rétorquera: «La révolution algérienne n'est pas revenue à ceux qui l'ont déclenchée, mais plutôt à ceux qui l'ont terminée pour en faire un butin de guerre à l'indépendance» avant d'indexer les centristes.
«Les centristes ont pris le train de la Révolution en marche, ils se sont vite retrouvés au premier wagon qui compose la locomotive, puis conducteurs principaux du même train.» Sur une autre question, inévitable en somme, relative à l'assassinat de Abane, Me Ali Yahia dira en substance que «la décision prise n'était pas de liquider physiquement Abane, mais plutôt de le résigner à résidence surveillée...c'est Boussouf, un militant certes nationaliste, mais qui avait comme doctrine de liquider physiquement tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui, qui décida de son sort».
En outre, sur les tiraillements qui ont caractérisé cette guerre de Libération nationale, qui contient encore beaucoup de zones d'ombre, Me Ali Yahia a fait une déclaration tonitruante en invitant l'assistance ainsi que les historiens et autres acteurs politiques à la réflexion autour de la problématique «quel aurait était le sort de la Révolution d'une part et le sort de l'Algérie indépendante, d'autre part si l'avion des chefs historiques n'avait pas été détourné?» a-t-il interrogé avant d'apporter sa propre réflexion: «Je pense sincèrement, connaissant l'importance et l'abnégation des chefs arrêtés, que si l'avion n'avait pas été détourné en 1956, on aurait peut-être réglé le problème de la Guerre d'Algérie, car Mahsas qui était à Tunis était sur l'option de tenir un autre congrès pour contrecarrer les résolutions du Congrès de la Soummam. On aurait peut-être aplani les différends».


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