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L'enfant prodige de Yemma Gouraya tire sa révérence
DECÈS DU CHANTEUR ABDELKADER BOUH
Publié dans L'Expression le 24 - 06 - 2014


Un artiste s'en va
«Il est parti dans le ciel bleu, comme un oiseau, enfin libre et heureux...quand son âme l'a quitté, un rossignol quelque part a chanté... Bougie, B'gayet, artistes et citoyens, t'aime autant qu'elle t'aimait, mais elle ne peut te le dire désormais...»
La chanteur Abdelkader Bouhi est décédé, en début de soirée d'hier à l'âge de 57 ans dans son domicile familial suite à une longue maladie. Il est parti comme il a toujours vécu...sur la pointe des pieds. Béjaïa, la vallée de la Soummam, le Sahel, toute la Kabylie pleure Bouhi, l'artiste le plus populaire de la ville de Yemma Gouraya. Il était aimé de tous, des petits, des jeunes, des vieux, des femmes et des hommes et surtout des artistes. Un dernier hommage lui a été rendu hier à la Maison de la culture de Béjaïa par les citoyens, les artistes et les responsables de la culture devant sa dépouille exposée pour la circonstance.
«Abdelkader Bouhi est un artiste au sens propre du mot. Il a vécu une enfance très difficile, et même sa vie a été aussi difficile, peut-être c'est ce qui l'a forgé dans le domaine. Il aurait fait une carrière digne des grands chanteurs internationaux s'il avait été encadré et pris en charge convenablement, c'est-à-dire s'il était épaulé», nous déclarait Nordine Cheli, un chanteur de sa génération. Idem Pour Mohand Aït Ighil, artiste dramaturge et l'un des paroliers du défunt qui déclarait «Abdelkader est un digne fils de Yemma Gouraya. Il était humble, populaire simple et modeste. Il a su donner un cachet particulier à la chanson kabyle dans un style typiquement bougiotte». Même sentiment, en somme, chez l'autre chanteur populaire, en l'occurrence, Boudjemaâ Agraw. «Bouhi a marqué de son empreinte la chanson kabyle en lui imprégnant une touche particulière. C'est un artiste chanteur, poète et parolier. Il était présent avec nous dans les moments difficiles lorsqu'une partie a choisi l'exil dans les moments difficiles. Il a chanté pour tamazight, pour la jeunesse et a pu donner le meilleur de son temps pour apporter de la joie aux citoyens. Il a chanté De la Fontaine en traduisant en kabyle Le corbeau et le renard, et pas mal d'autres chansons moins connues, mais plus importantes. Il a fait de quoi se reposer en paix aujourd'hui».
L'artiste, l'ami des démunis, des pauvres, des misérables, le chanteur préféré des Bougiottes est décédé sans pouvoir voir son dernier album sortir dans les kiosques. Même s'il était déjà fin prêt, faute de moyens, il a plusieurs fois reporté sa sortie même si tout était déjà ficelé depuis bien longtemps. Comme s'il le savait déjà, l'artiste a marié son fils aîné une semaine avant, soit le dimanche d'avant son décès, histoire de convier tout le monde pour leur dire au revoir. Malgré la douleur, la faiblesse et la tumeur qui le rongeait, il était gai ce jour-là. Il n'arrêtait pas de fixer les membres de sa famille, ses amis dans les yeux, histoire de leur dire adieu. En effet, une semaine après, jour pour jour, il tira sa révérence en laissant l'art et la chanson kabyle orpheline de son idole.
Il a chanté l'amour, la paix, le désespoir, le chômage, la misère sociale...la vie tout court avec ses joies et ses peines. L'ami des pauvres dont la discographie comporte des dizaines de titres de chansons en kabyle, une douzaine d'albums, a commencé très jeune en éditant sa première cassette, avec le groupe Ayethmathen en 1980 avec la fameuse chanson Aya behri N'chetwa aadid gheftin ayhemlegh...(oh vent de l'hiver passe par ma bien-aimée), pour ensuite enchaîner en solo avec plusieurs autres albums dont zine n'tebjawiyine (la beauté des Béjaouies), Aka Guela l'hal, Sidi L'mir, et bien d'autres. Avec plus de 100 oeuvres à son actif, le défunt Abdelkader Bouhi s'est surtout fait connaître du grand public algérien et un peu partout à travers le monde avec sa chanson mythique Andatats tin Ibgha wouliw, (Où est-celle que veut mon coeur...»). C'est un chanteur qui s'est frayé un chemin parmi les grandes stars grâce à son don, car il n'a fréquenté aucune école ni conservatoire.
Même s'il est difficile à toute une population, à ses fans, à ses amis, à sa famille, à un homme, à une femme, d'accepter la mort d'un être cher, mais quand c'est la volonté de Dieu, on s'y plie. Que la terre lui soit légère et que Dieu Tout-Puissant l'accepte en Son Royaume...


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