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Le «partenariat d'exception» de Sarkozy
Publié dans L'Expression le 22 - 07 - 2004

Après la visite de Barnier et Marie-Alliot, Sarkozy sera l'hôte de l'Algérie pour la seconde fois en l'espace de deux mois.
L'Algérie et la France ressemblent à un couple déchiré par une passion difficile. Valse-hésitation, bouderies, coups de gueule, approches de séduction ratées, déclarations intempestives...Leur relation est constamment traversée par un ressac houleux. il faut dire qu'avec un passif émotionnel lourd à gérer et un contentieux historique non encore réglé, la normalisation piétine toujours. Néanmoins, la volonté politique existe des deux côtés pour assainir la situation et dépassionner les débats. Pour preuve, en dépit d'un front d'opposition organisé à la rive nord, les autorités officielles françaises comptent mettre les bouchées doubles à travers des accords de partenariat multidimensionnels pour témoigner de leur bonne foi et faire amende honorable.
Les deux partenaires qui se regardaient en chiens de faïence envisagent de sceller un pacte d'amitié d'ici à la fin de l'année. La visite, avant la fin du mois en cours de Sarkozy s'annonce déjà comme une offensive de charme de la part de l'Elysée, de peur d'être supplanté par un rival redoutable incarné par les USA.
En l'espace de deux mois, le ministre français de l'Economie aura fait deux escales à Alger. Lors de la première, en juin dernier, le ministre français a tâté le terrain soutenu dans sa mission spéciale par une vingtaine de chefs d'entreprises triés sur le volet. La seconde aura pour objet le paraphe d'un contrat de financement du métro de la capitale dont les travaux traînent en longueur depuis plus de vingt ans. Une enveloppe de 350 millions d'euros sera dégagée par le gouvernement français au profit de la Société du métro algérien en échange, celle-ci s'engage à s'équiper auprès des entreprises françaises et particulièrement chez le groupe Alstom. Selon le journal Liberté, d'autres questions d'ordre économique seront soulevées lors de cette visite dont celle relative au remboursement anticipé de la dette extérieure algérienne détenue par la France. La dette s'élève à 23 milliards de dollars dans sa totalité. La France, à elle seule, détient plus de 80% de ce montant. Par ailleurs, il faut rappeler que la France lorgne depuis quelque temps du côté de l'Algérie qui reste un marché ouvert et lucratif. En mars 2003, Chirac brise un tabou en venant s'enquérir de l'état de la population du quartier de Bab El Oued frappée de plein fouet par une tragédie. Etant lui même natif de ce quartier, ce geste humanitaire va rehausser l'image du chef de l'Etat français aux yeux de la population, sensible aux marques de compassion surtout quand elles viennent d'en haut.
Après les élections présidentielles, le président français va, avec une célérité déroutante, se rendre en Algérie, pour effacer l'épisode Benflis et son déplacement controversé dans la capitale française qui a, au demeurant, fait couler beaucoup d'encre. Sa visite a été interprétée comme une caution et un soutien indéfectible au président algérien. Il ouvre ainsi le bal à une série de déplacements qui seront couronnés par des accords dans différents secteurs perçus comme les prémices à un réchauffement des relations entre Alger et Paris. Cependant, au regard des soubresauts qui secouent la classe politique française avec la montée au créneau d'une quarantaine de députés UMP qui font circuler une pétition contre l'invitation du président Bouteflika aux cérémonies du 60e anniversaire du débarquement en Province qui sera célébré le 15 août il est à craindre, vu les relations bilatérales viciées par des calculs politiques et un paternalisme français nostalgique et pesant, que le discours lénifiant des autorités françaises ne se transforme en cri de guerre. A moins que la raison l'emporte sur la passion. La seule issue pour aller vers la normalisation.


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