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Au royaume des belles feuilles
NOUVELLES PARUTIONS AU SILA 2014
Publié dans L'Expression le 02 - 11 - 2014


La littérature africaine à découvrir
Barzakh, Sedia, Chihab, Apic vous convient tous à leurs stands pour un catalogue très riche en matière de nouveautés livresques.
Vendredi 31 octobre, la fréquentation du Salon international du livre va crescendo. Les stands des éditeurs sont assaillis de monde. Parfois c'est pour une vente-dédicace ou une rencontre littéraire impromptue avec tel ou tel auteur de passage. Car au salon on peut aussi faire de belles surprises.
Vendredi, le chroniqueur Chawki Amari ayant sorti un nouveau roman aux éditions Barzakh a suscité bien l'engouement du public. Parmi les bouquins disponibles ici on peut citer La Crise berbère de Abdennour Ali Yahia, Algérie-Kabylie, études et interventions de Hugh Roberts, Des femmes dans la guerre d'Algérie de Djamila Amrane Minne et Trop tard de Hadjer Bali notamment.
Côté nouveauté les maisons d'édition ont toutes quasiment attendu l'avènement du Sila pour sortir leurs ouvrages. C'est le cas des éditions Apic qui, en plus de gérer le pavillon Esprit Panaf, ont le catalogue des nouveautés bien garni cette année. Au menu, une dizaine de livres entre essais politiques et romans. Parmi eux on citera 4e Fanon de Abdelaziz Ferrah, décédé le 20 juillet 2011. Ce dernier avait le souci de la transmission et la passion de l'écriture. Son oeuvre, riche en romans historiques, nous invite à la rencontre de personnages qui ont marqué l'histoire de l'Algérie, tels que saint Augustin, La Kahina, L'Emir Abdelkader, Juba II, ou encore Zaphira, l'épouse de Salim Toumi, le dernier roi d'Alger.
Une figure majeure de la poésie
Dans ce dernier ouvrage, l'auteur nous présente une option qui a au moins l'intérêt de nous résumer des facettes de la vie et de l'histoire de ces deux régions, à travers l'échange de correspondances, bien entendu imaginaires, entre Tarek et son ami Moughih et sa descendance, demeurée à Grenade, jusqu'à sa chute. Pour sa part, avec Face au silence des eaux, Youcef Tounsi nous livre un texte dur et poignant, un exutoire «dérangeant», face à notre condition humaine éphémère où seul l'amour et la vérité plaident en notre faveur. Né au Congo, Gabriel Mwènè Okoundji est considéré comme une figure majeure de la poésie contemporaine d'expression française.
Il vit à Bordeaux où il exerce les fonctions de psychologue clinicien et de délégué à la culture en hôpital. Aux éditions Apic, il vient de publier Apprendre à donner. Il écrit: «Tous les hommes de la terre partagent la même fragilité d'être au monde. Ce qu'il y a dans le coeur de l'homme est une somme de milliards de milliers de sommes qui dépasse le nombre de grains de sable de l'univers.
Cependant, le secret de l'existence est incontestablement dans la vie, mais la vie est une offrande pérenne et vaste qui sans cesse renouvelle ses énigmes. Toute raison de vivre tient dans cette évidence. Voilà pourquoi le poète en moi appelle l'homme à être responsable du monde qui l'entoure, sans chercher à le dominer. Le tout est de savoir être soi tout en étant ouvert, de savoir être proche sans se confondre, sans enfermement ni repli, ni renfermement, ni rejet, ni reniement aucun: l'étoile de l'homme réside dans l'enclos ouvert de son coeur.»
Chercheur démographe à l'Institut national d'études démographiques (INED) en France, mais aussi titulaire d'un doctorat en démographie de l'Ehess à Paris, Kamel Kateb aborde dans son livre le système éducatif, le bilan de l'enseignement français en Algérie pendant la période de la colonisation de ce pays. Et de s'interroger: «Quelle a été le rôle des élites produites par le système éducatif colonial? Et quel rôle et place occupèrent-ils dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie? Ont-elles été le ferment du mouvement indépendantiste, comme le craignaient les Européens d'Algérie? Ou la médiation de la colonisation avec la masse des colonisés, comme l'espéraient les idéologues éclairés du système colonial?».
Diplômé de l'Institut d'études politiques, Abderrahmae Mekhelef, fils de la Casbah, a voulu dans un brin de menthe, rendre hommage aux gens ordinaires de sa ville, qui ont fait de «la simplicité du sacrifice obscur de la lutte quotidienne» l'une des plus grandes histoires du XXe siècle, sur la résistance des peuples opprimés face aux puissances coloniales. Habib Tengour quant à lui s'interroge de façon inquiétante dans Le vieux de la montagne sur le rôle de l'intellectuel face au pouvoir, un reflet poétique du grondement intégriste à travers les siècles et les continents, un pressentiment des calamités qui sont venues s'abattre sur l'Algérie.
Le texte constitue un perpétuel va-et-vient entre la Perse médiévale, l'Algérie d'aujourd'hui et un certain Paris des émigrés. Le poète Malek Alloula, rend hommage lui aussi à Abdelkader Alloula dramaturge et comédien populaire qui a tant marqué le théâtre algérien et universel, assassiné à Oran en mars 1994, en ces temps-là de la barbarie. Dans un livre qui porte son nom. Les Editions Sédia pour leur part publient la traduction en arabe par Abd Essalm Yakhlaf le roman A quoi rêvent les loups de Yasmina Khadra. Dans un autre registre est le livre témoignage de Pierre Darmon intitulé L'Algérie de Pétain.
L'histoire des croisades
L'histoire des croisades est bien décrite et racontée dans une synthèse brillante signée Jacques Heers. Dans la collection Mosaïque nous retrouvons les célèbres oeuvres de Rachid Mimouni Le printemps n'en sera que plus beau et Une peine à vivre. Le café maure de Mazouz abderhamne raconte les discussions fabuleuses d'hommes dans les années cinquante du siècle dernier s'affrontant dans des débats politiques et philosophiques percutants. Enfin, Armand Vial propose un travail photographique ayant pour thème la ville de Constantine. Un livre appelé Ksar Tina.
Coté éditons Chihab propose eux aussi des livres dans les deux langues arabe et français. Dans cette deuxième catégorie on retrouve Nacera Belloula qui revient avec un nouveau roman intitulé Terre de femmes. Il raconte la détermination de femmes courages ébranlées par l'insurrection dans les Aurès. Sabri Louatah quant à lui, dans son roman Les sauvages II, Au tome 2 des Sauvages, Sabri Louatah nous entraîne dans les coulisses du pouvoir et croise le destin d'un pays au bord de l'explosion et d'une famille dans la tourmente. S'agissant de l'Histoire, dans Guerre de libération, histoire de la révolution algérienne, Malek Abada privilégie une approche chronologique en livrant une grille de lecture sur les évènements d'Algérie. Il met notamment en relief les premières actions armées et l'unification de la résistance.
Comme il aborde la guerre dans toutes ses horreurs, les revers de l'ALN, la plate-forme de la Soummam, la guérilla urbaine, l'ère gaullienne, l'Armée des frontières, les Accords d'Evian, mais aussi les luttes fratricides qui lèvent le voile sur de nombreux secrets enfouis, sans négliger, toutefois, les thèmes brûlants liés à la décolonisation et aux rapports de force entre certains dirigeants de la révolution.
Pour sa part, monsieur «cinéma», Ahmed Bedjaoui, publie une fois n'est pas coutume, un livre très intéressant au nom des plus évocateurs, autour de la thématique Cinéma et guerre de libération: Algérie, des batailles d'images. Les mémoires de Zohra Drif sont pour leur part traduites en arabe par Mohamed Sari. Nicolas Hubert publie chez Chihab un ouvrage appelé Editeurs et éditions pendant la guerre d'Algérie (1954-1962).
Entre l'histoire des éditions de Minuit, d'Anne Simonin et l'Histoire de l'édition française sous l'Occupation de Pascal Fouché, cette histoire globale de l'édition pendant la guerre d'Algérie vient combler un vide laissé par une communauté scientifique jusqu'alors soucieuse d'étudier l'action des seuls opposants (médiatiquement visibles) à la torture.
Hafid Keramane lui, publie Pacification: Livre noir de six années de guerre en Algérie. Enfin, sous la direction de Amina Azza Bekkat, un précieux ouvrage vient de sortir. Il s'agit du Dictionnaire des écrivains algériens de langue française (1990-2010). D' autres livres tout récents sont à découvrir au Sila. A visiter donc!


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