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L'ONU, clé de la nouvelle donne!
CHUTE DE KABOUL
Publié dans L'Expression le 14 - 11 - 2001

Harcelés par les frappes américaines et les attaques terrestres de l'Alliance du Nord, les taliban ont abandonné, hier, Kaboul sans combattre.
La capitale de l'Afghanistan, Kaboul, est donc tombée le 13 novembre au matin, ouvrant une fracture dans la résistance qu'opposaient les taliban aux frappes américaines. Mais trente-huit jours auront été nécessaires, ou suffisants selon le point de vue où l'on se place, pour venir à bout des «étudiants en théologie» et les déloger de Kaboul après qu'ils eurent été contraints d'abandonner Mazar-e-Sharif, principale ville du Nord de l'Afghanistan. De fait, cette «facile» victoire de l'Alliance du Nord surprend les observateurs et inquiète les capitales mondiales qui suivent de près les développements de l'affaire afghane.
En vérité, le «succès militaire» des moudjahidine afghans laisse entier le problème de la pérennité et du devenir d'un pays toujours en quête de son évolution future. Le fait est que tout un chacun est conscient de la nécessité d'associer l'ethnie majoritaire afghane, les Pachtounes - celle-là même dont sont issus les taliban - à la mise en place d'un gouvernement de transition et surtout de l'urgence insigne de le faire le plus rapidement possible.
C'est dans ce contexte que l'ONU devient la clé de la nouvelle donne, et, partant, incontournable dans la recherche de toute solution équitable et équilibrée dans ce maelström que représentent les ethnies afghanes, bases de tout dénouement pacifique de la problématique afghane. C'est à ce niveau que s'exprime l'inquiétude de la coalition qui, comme le souhaitaient les Américains, aurait préféré que l'Alliance du Nord sursoit à la prise de Kaboul pour donner à tous ceux en charge de la question, notamment à l'ONU, d'avoir à mettre en place, avec la participation de tous les groupes ethniques afghans, d'un large gouvernement de transition devant, d'une part, combler le vide politique existant et d'autre part assurer la sécurité de la population.
De fait, la façon avec laquelle l'opposition de l'Alliance du Nord avait procédé à des exécutions sommaires après la prise, la semaine dernière, de Mazar-e-Sharif a nourri maintes craintes après la chute, hier, de la capitale Kaboul. En tout état de cause, les «alliés» conjoncturels de l'opposition anti-taliban se sont trouvés devant le fait accompli. L'ethnie majoritaire des Pachtounes, quelque peu laissée en marge dans ce recentrage, déplore la précipitation avec laquelle l'opposition avait foncé sur la capitale afghane. Ainsi, M.Sirat, le conseiller de l'ex-roi Zaher Shah, estime que «cette occupation militaire aurait dû être évitée. Les choses sont allées au-delà du processus politique» avertissant que «créer une administration par la force signifie la répétition d'erreurs passées qui pourraient mener au chaos». Aussi, l'urgence maintenant est-elle de préparer l'entrée de l'ONU à Kaboul pour effectivement lui donner à jeter les bases d'un système de transition accepté et acceptable par tous les belligérants afghans et à jouer, aussi, le rôle de stabilisateur que chacun attend aujourd'hui de l'institution de New York. C'est ce que demande avec insistance la communauté internationale. Ainsi, pour Londres, «les Nations unies (...) doivent intervenir à Kaboul avec l'objectif de former un gouvernement intérimaire largement représentatif qui reflète la diversité de ce pays et auquel tous les Afghans ont accès.» La déclaration britannique ajoute: «Tout en jouant un rôle dans la reconstruction du pays, nous reconnaissons le besoin urgent d'accorder une aide humanitaire conséquente.»
Peu ou prou, la déclaration du gouvernement britannique exprime l'opinion générale aujourd'hui préoccupée de trouver un équilibre dans le puzzle afghan. Aussi aucune solution équitable ne peut être envisagée sans que soit trouvé un accord entre les groupes composant les diverses tendances ethniques et politiques en Afghanistan. C'est à ce niveau que se situe la vraie difficulté. D'autant que ces tendances risquent d'être encore partagées entre ceux favorables à «l'injection», dans le futur gouvernement, de taliban «modérés» et ceux totalement opposés à la présence des «étudiants en théologie». Cela au moment où le Pakistan met en garde contre toute prise de contrôle de l'Afghanistan par l'Alliance du Nord où une seule tendance politique. Alors que va-t-on faire de Kaboul? La réponse peut se trouver dans la manière avec laquelle l'ONU va gérer ce dossier et dans les propositions d'accord qu'elle sera amenée à offrir aux divers clans afghans. C'est un jeu de patience, d'autant que les taliban tiennent toujours solidement Kandahar. D'où le fait qu'aucune solution ne peut, du moins pour le moment, les ignorer.


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