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"Donnons un maximum de chances aux projets qualitatifs"
TAHAR BOUKELLA, SCENARISTE ET PRESIDENT DE LA NOUVELLE COMMISSION DE LECTURE, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 29 - 11 - 2014


Tahar Boukella
Restée en suspens depuis juin dernier, la ministre de la Culture, Mme Nadia Labidi, a procédé enfin, mercredi dernier à l'installation des membres de la commission de lecture, ajouté à cela une nouvelle commission relative à l'évaluation financière relevant du Fonds de développement d'aide aux techniques des industries cinématographiques, le Fdatic. La première est composée de neuf membres désignés par la ministre de la Culture et qui sont: Hamid Rabia (comédien), Cheriet Aïssa (scénariste), Amazit Boukhalfa (scénariste), Bahia Rachedi (comédienne), Senoussi Mourad (universitaire), Khouidri Hadjer (écrivaine), Ouezane Fatima (scénariste), Benalam Ahmed (scénariste, écrivain). La commission de lecture est chargée d'évaluer le projet en vue de sa réalisation. La seconde est constituée de Lamine Merbah (président), Mokrane Aït Saâda, Mahdi Benaïssa et Mustapha Maâtoub. Elle est chargée, d'évaluer les budgets des films après leur sélection par la commission de lecture et d'aide à la cinématographie. Contacté par nos soins, après être instruit de la nouvelle par la ministre de la Culture en personne, le président du Fdtic, Tahar Boukella, a bien voulu nous expliquer en détail le rôle de sa commission et évoquer avec nous les autres projets en cours.
L'Expression: Tout d'abord, félicitations pour votre nouveau poste en tant que président de la commission de lecture. Peut-on connaître la composante de cette commission et ses prérogatives?
Tahar Boukella: La commission de neuf membres, regroupe des universitaires, des auteurs (scénaristes, écrivains) et des comédiens. Des expériences différentes mais complémentaires, pour créer la synergie nécessaire à l'analyse d'un script et à l'évaluation d'un projet de film! Le rôle de la commission de lecture est d'évaluer les projets postulant aux aides financières étatiques à la production cinématographique. Un bon scénario est la condition première d'un film de qualité. Et c'est là, précisément le rôle principal de cette commission, évaluer la qualité artistique de ce qui est le fondement même du projet, la condition sine qua non de sa réussite: le script. Ceci dit et pour préciser les choses, la commission ne conçoit pas son rôle comme un «guichet», qui a la (terrible) responsabilité d'allouer ou de refuser l'aide à un porteur de projet! Nous aspirons à être un «partenaire» des cinéastes, et instaurer avec eux des mécanismes transparents, sereins et interactifs. Par ailleurs et au-delà des projets qui s'imposent d'eux-mêmes, il y a toutes les possibilités à investir en matière d'aide au développement des projets, à la réécriture, et même à la formation à travers des ateliers périodiques et ciblés (court métrage de fiction, documentaire, adaptation littéraire, etc.).
On croit savoir qu'une autre commission, de l'évaluation financière, a été aussi formée et ce, par un pur souci de «transparence» d'après les termes de la ministre de la Culture...
Un bon scénario est une condition nécessaire mais pas suffisante. Encore faut-il que le projet tienne la route en termes de production, qu'il soit non seulement «souhaitable» en théorie mais «faisable» en pratique. C'est dans ce but qu'est instituée une commission chargée de son expertise sous l'aspect production (montage financier, cohérence du budget, etc.). Elle doit émettre un avis et proposer éventuellement ses compétences pour «réajuster» un projet et lui donner chance de vie. Elle est présidée par Lamine Merbah, vieux routier de la production, dans les secteurs étatique et privé. Les deux commissions (lecture, évaluation) sont complémentaires: si un projet est bien «écrit» et bien «produit», il bénéficie du soutien du Fdatic. Le but de ce double examen n'est pas d'alourdir le processus par un contrôle «tatillon» mais de donner un maximum de chances aux projets qualitatifs, éviter les déperditions de projets «avortés» ou «bâclés» faute de prévisions rigoureuses et de montage financier réaliste. Le «réalisme» financier est certes une contrainte, mais les scénaristes peuvent en faire également un stimulant en adaptant l'écriture aux moyens réels prévisibles: mieux vaut un film «intimiste» de qualité qu'un projet «spectaculaire» filmé au rabais. Les exemples sont nombreux dans le monde, de «grands films à petits budgets» et de «petits films à grands budgets».
Qu'en est-il du Fdatic et son rôle dans ce sens (principe de l'aide financière de l'Etat, Ndlr)?
L'Etat n'est pas censé produire des films: son intervention se limite à fournir une aide, à contribuer au montage financier, dont l'apport essentiel doit être le fait de la société productrice.
La ministre a évoqué aussi la nécessité de mise en place d'ateliers de réécriture de scénario «audacieux» (formation) et l'encouragement et promotion de jeunes talents dans l'écriture de courts métrages, chose que vous avez notée tout à l'heure...
La commission ne veut pas se confiner dans un rôle passif de «récepteur» de scénarios. Elle entend contribuer à développer les professions de l'écriture cinématographique (scénariste, dialoguiste, story-boarder) et ce, tant en direction des auteurs expérimentés (réécriture et développement) que des débutants (ateliers périodiques spécialisés). La commission envisage également de susciter l'intérêt des écrivains pour le cinéma, à travers des ateliers spécifiques de formation à l'adaptation littéraire au cinéma. Ces projets s'inscrivent dans une perspective plus large: régénérer le cinéma en suscitant de nouvelles compétences, en l'ouvrant sur les autres arts (notamment la littérature), en permettant aux jeunes chevronnés du court métrage d'accéder à la maturité du long métrage, en diffusant la culture de l'écriture cinématographique parmi les plus jeunes et en direction du milieu scolaire et universitaire...


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