Seule l'ANP est en mesure de stopper le monstre Daesh Qualifiant le phénomène de «très petit et naissant», le chef du Commandement de l'armée américaine pour l'Afrique, le général David Rodriguez, affirme qu' «au moins 200 terroristes de Daesh ont installé des camps d'entraînement dans l'est de la Libye». Une nouvelle donne? Si elle l'est pour les Américains, elle ne l'a jamais été pour les autorités militaires en Algérie qui avaient déjà alerté l'opinion internationale sur cette menace. Dans ses rapports, adressés à l'ONU, l'Algérie avait averti sur la progression de cette hydre tentaculaire vers d'autres régions du monde, notamment vers l'Afrique. Cette organisation terroriste dont on avait déjà entendu parler en Irak lors de la présence des troupes américaines en 2006, a réussi à émerger à l'ombre de la guerre multinationale déclenchée contre la Syrie. Un pays qui fait aujourd'hui face à un terrorisme aussi violent que celui vécu par le peuple algérien durant les années 1990. La Syrie n'aura pas manqué d'avertir sur l'amplification de cette nébuleuse qu'on continue de nourrir. Ce monstre qui menacerait presque toute la planète, n'a jamais caché son ambition de s'étendre en Afrique pour installer un Etat islamique. Désormais, il n'y a plus aucun doute! Dans le Maghreb central, cette hydre ne semble pas avoir de réels sympathisants, même avec l'allégeance de certains groupuscules dissidents d'Al Qaîda au Maghreb, en Tunisie, l'Algérie et récemment le Maroc, elle est néanmoins mieux considérée en Libye. C'est dans la ville de Derna, que Daesh a fini par trouver un lieu de prédilection. C'est le premier territoire nord-africain dont la population s'aligne aux côtés de cette organisation. Ainsi, dans cette ville flotte le drapeau de l'Etat islamique! Ce qui suscite des inquiétudes, d'autant plus que cette nouvelle donne intervient au moment où l'on mène des raids contre les camps de cette organisation en Irak et en Syrie! C'est paradoxal comme fait nouveau. Située à quelques km de la frontière égyptienne, Derna, avec ses 100.000 habitants, est à l'évidence contrôlée par le groupe terroriste de l'EI. Alerte maximale La question a été abordée longuement à Paris lors de la visite du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. La région est devenue une base arrière des terroristes au Sahel. L'Egypte est directement menacée, mais cette menace n'est pas lointaine de l'Algérie, en Tunisie, puisque le ministre des Affaires étrangères avait déclaré hier que les frontières étaient en alerte maximale et le Maroc qui effectuait la semaine dernière des arrestations à l'encontre de plusieurs personnes ayant affiché leur estime à Daesh. Cette nouvelle carte inquiète au plus haut degré l'Algérie, mais aussi les pays d'Europe dont la France. Un quotidien francophone rapportait dans son édition du vendredi dernier qu'une nouvelle donne se profile dans toute la région, laquelle prétend que des négociations ont lieu entre un émissaire de Daesh et les émirs d'Al Qaîda au Maghreb islamique du Sahara et du Sahel pour leur allégeance. Les forces de l'ANP avaient déjà avorté une tentative de ce genre qui devait avoir lieu dans les maquis de Jijel quand ce qu'on appelle Djound Al Khilafa, un groupuscule dirigé par un certain Khaled Soulaiman, avait envoyé des émissaires aux irréductibles d'Al Qaîda au Maghreb islamique activant à ce niveau pour négocier leur adhésion à leur mouvement. Heureusement que l'exploitation du renseignement à permis de déjouer cette rencontre. Daesh «voit grand» Une opération est actuellement en cours dans ces maquis qui s'est soldée par la destruction de plusieurs abris et caches et l'élimination d'un terroriste. A priori la mission de Djound Al Khilafa vise plus loin. Après avoir isolé le numéro un d'Al Qaîda au Maghreb islamique qui refuse de faire allégeance à Daesh, ses fideles d'hier, ennemis d'aujourd'hui, cherchent un soutien dans les régions où tous les ingrédients sont réunis pour réussir à s'implanter dans des territoires plus vastes. Le Sahel, qui sert à tout genre de trafic pour les criminels, séduit Daesh qui aspire à l'ombre des crises sécuritaires et politiques, notamment au Mali, étendre son mouvement. C'est suite à l'arrestation d'un terroriste Safi Eddine Al Mauritani, par les forces de l'ANP, rapporte le quotidien francophone que le complot a été démasqué. Ce terroriste précise-t- on a été appréhendé entre Biskra et Ouargla. Le présentant comme un élément du groupe Okba Ben Naffaâ tunisien, la même source ajoute qu'il tentait de rejoindre le Mali dans le but de négocier une restructuration des rangs sous la coupe de Daesh. C'est une révélation qui renseigne sur une activité dense de ce groupuscule. Bien que des réalités existent encore entre les terroristes d'Al Qaîda au Maghreb islamique et le nouveau mouvement de Daesh, cela n'a pas empêché cette dernière de voir son appétit prendre de l'ampleur pour se trouver d'autres territoires. D'un objectif régional, Daesh voit désormais plus grand en voulant exécuter un plan d'expansion. Selon des sources bien imprégnées, des partisans de l'EI se sont déjà placés sur les côtes méditerranéennes de la Libye, plus exactement à Benghazi. Pour Daesh c'est l'endroit rêvé pour émerger et tracer ses dessins futuristes pour conquérir la région. Très fragilisée par les guerres internes entre les tribus, la Libye pourrait être déstabilisée davantage si l'EI arrive à étendre sa présence vers les réserves de pétrole, les plus grandes dans le continent d'ailleurs. Dans ce cas, pouvons-nous nous attendre à une intervention de la coalition en Libye? On sait déjà que ce groupe de 200 terroristes de Daesh a été ajouté à la liste des groupes subversifs de l'ONU. Le monstre progresse sous les yeux de cette coalition, qui continue d'agir souvent maladroitement en Irak et en Syrie. La France et la Grande-Bretagne ainsi que la Tunisie constituent les principaux pays qui recrutent pour Daesh. En Algérie, il ne reste que le groupuscule Djound Al Khilafa qui s'est «autoproclamé» de Daesh, insistent en soulignant des sources militaires. Il tente de sortir de sa réserve pour obtenir un soutien. Terré dans les maquis de la Kabylie, ce clan fait dans la propagande pour attirer l'attention. Il mise sur de nouvelles recrues. Un groupe surdimensionné Dans ce contexte, rappelons que quatre étudiants ont été arrêtés à Boumerdès la semaine dernière. Ces derniers dénoncés par un autre étudiant agissaient pour le compte de Daesh. Mais vite démasqués ils ont été appréhendés. Cette opération a d'ailleurs permis de lancer des investigations sur la trace d'un réseau de recrutement. Pour nos sources militaires Daesh n'existe pas, réellement, en Algérie que par cette allégeance d'éléments dissidents d'Al Qaîda au Maghreb. Des experts en la matière avaient soutenu cette conception en soulignant que Daesh ne constitue pas une menace pour l'Algérie, précisant que les compétences de ce groupe ont été surdimensionnées, notamment par les médias. Pour nos sources, l'Armée nationale populaire déployée stratégiquement à acquis l'expérience qu'il faut et à ce jour elle demeure pragmatique. Cette menace avec laquelle on tente d'impressionner ne changera en rien la détermination de l'ANP contre le terrorisme. La seule menace selon nos sources, ce sont ces monstres de la Libye, confirmant qu'il y a un réel risque au Sahel. Une telle menace a toujours été prévue par l'ANP qui prend garde, le prouvant chaque jour à maintenir le danger au-delà de ses frontières. Nos sources avertissent sur certaines donnes de manipulation au profit de la nébuleuse.
