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L'argent prend la politique en otage
LE PHENOMÈNE GAGNE LES INSTITUTIONS
Publié dans L'Expression le 20 - 01 - 2015

connu pour être le nerf de la guerre, l'argent devient le moteur, pour ss ne pas dire le cerveau de la politique. L'intrusion des milieux d'affaires dans la sphère politique n'est plus un tabou.
Le phénomène a pris de plus en plus de l'ampleur ces dernières années au point de gangrener les institutions de l'Etat et de renverser les règles du militantisme. «Une carte d'adhérent ne vaut rien quand vous avez du fric», résume en quelques mots un ancien militant du FLN, une manière de dire que l'argent a brisé toutes les frontières. Ce qui se faisait discrètement auparavant se fait au su et au vu de tout le monde. De nombreux hommes d'affaires investissent les institutions élues. Au Sénat comme au sein de l'Assemblée nationale, des importateurs, des chefs d'entreprises y siègent en exerçant même des pressions fortes sur l'ensemble des parlementaires. Le Parti des travailleurs a fait de ce sujet son cheval de bataille. «C'est un phénomène qui a pris de l'ampleur, l'argent a investi les partis politiques à travers l'achat de voix», a affirmé Ramdane Taâzibt, membre de la direction du PT. Contacté par nos soins, ce député estime que la présence des hommes d'affaires dans les institutions élues dénature la démocratie car ils discréditent la politique. «C'est une arme de destruction de la démocratie», a-t-il soutenu en précisant que des députés font des amendements et votent des lois qui servent leurs propres intérêts. Pour Abderahmane Belayat l'argent pourrit la politique. «C'est une peste qui menace la crédibilité des institutions de l'Etat», a-t-il dit pour qualifier ce phénomène qui chamboule complètement les règles de la politique.
Le marchandage des voix
C'est une pratique courante. Elle est devenue le mot de passe pour décrocher une place dans n'importe quelle élection.... L'achat des voix fait un grand tapage à la veille des échéances électorales. Peu importe d'être militant ou pas, un cadre ou un simple citoyen sans niveau d'instruction, il suffit d'avoir des sacs d'argent pour décrocher une place au sein des institutions élues. «Un collègue m'a dit j'ai payé 5 milliards pour intégrer le Sénat», nous confie la sénatrice Mme Chachoua qui n'a pas caché sa stupeur. «Je ne comprends pas ce que cherchent ces gens alors qu'ils ont de l'argent», s'est-elle interrogé. Or, l'argent ne suffit pas, à lui seul, à offrir toutes les opportunités. Les hommes d'affaires sont à la recherche du pouvoir pour justifier et légaliser leurs actes. Lors des élections législatives de 2012, des partis politiques ont soumis ouvertement les listes électorales à celui qui offre le plus. Moussa Touati, président du Front national algérien, avait lui-même demandé à tout militant désireux d'être retenu sur une liste électorale de s'acquitter d'une somme d'argent. Les places sur les listes électorales s'étaient échangées entre 100 et 500 millions de centimes. En fonction de la position mais également de «l'importance» de la wilaya, le parti de Moussa Touati a publiquement assumé ce marchandage, l'expliquant par la nécessité des futurs élus de «s'engager» et de participer aux frais engendrés par la campagne électorale.
Le FLN à l'ère de la bourgeoisie
L'argent coule à flots au parti majoritaire. L'ex-parti unique ne lésine plus sur les moyens financiers pour s'offrir le luxe. Des réunions ordinaires sont tenues dans des hôtels cinq étoiles autour d'un dîner. Même la réunion du comité central qui compte plus de 300 membres s'est tenue à l'hôtel El Aurassi.
«Il y a du fric du moment que nous avons beaucoup d'hommes d'affaires dans le parti», déplore un vieux militant qui ne se reconnaît plus dans le FLN d'aujourd'hui. Selon lui, des intrus sont devenus du jour au lendemain des responsables influents, et ce, pas par la force de leurs idées mais par le pouvoir de l'argent.


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