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Y a-t-il quelqu'un pour sauver la ville?
KHEMIS-MILIANA
Publié dans L'Expression le 31 - 08 - 2004

Les habitants de Khemis-Miliana ont longtemps souffert du problème d'eau et des coupures fréquentes d'électricité.
La commune de Khemis-Miliana (ex-Affreville) qui se trouve dans la wilaya d'Aïn-Defla, à 120 km au sud-ouest d'Alger, a enregistré ces trois dernières années des dégradations au niveau de tous les secteurs. D'ailleurs elle compte une population de plus de 80.000 habitants éparpillés çà et là, dont la majorité vit dans des quartiers bidonvilles, à l'exemple du quartier Daradara, Souamaâ, Boutane, cité Jardin, cité communale, Kerrakcha, Oued Rihane et Fonal. Et ce, malgré l'éradication de deux quartiers bidonvilles qui étaient en plein centre-ville, il s'agissait du Beau Marché et Dragados. Les 65 familles ont été recasées dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire du programme du président de la République. Aujourd'hui, il semble que les responsables de cette ancienne ville ne sont plus à même de prendre les choses au sérieux, notamment avec le déclenchement des conflits entre le P/APC et les membres de l'exécutif. Ces derniers se sont déjà opposés à plusieurs reprises au maire avec deux retraits de confiance, et ont confirmé leur position avec des communiqués de retrait de confiance «suite à des décisions individuelles de la part du maire, qui a laissé la ville à l'abandon et ne s'occupait plus des problèmes des citoyens, nous tenons à retirer notre confiance au maire», confirme le communiqué.
Les jeunes manifestent
Ce dernier a été transféré à l'administration, mais l'intervention du wali et du P/APW a réussi à instaurer un climat de confiance dans le but de réorganiser les choses et travailler en coordination. Effectivement, juste après cela, il y a eu une réunion avec le P/APC et les membres de l'Assemblée populaire, qui ont exigé certaines conditions, notamment le problème de la distribution des 388 logements, celui de la gare routière, l'eau, l'électricité, les factures salées des lignes téléphoniques, les bons d'essence qui circulent librement, la collecte des ordures ménagères et une prise en charge des jeunes chômeurs. Malheureusement, tous ces points n'ont pas été pris en considération et les problèmes s'aggravent de jour en jour. Les jeunes ont manifesté pendant quatre jours devant le siège de l'APC et de daïra, ils ont même bloqué la RN4, deux fois de suite, pour dénoncer la mal vie et leur misère. «C'est le no man's land» criaient les protestataires «on veut du travail, on en a marre de cette de vie de misère» ajoutaient d'autres. «Les responsables veulent mettre la charrue avant les boeufs» criaient les jeunes chômeurs. Et suite à cela, les services de sécurité de la Sûreté de daïra de Khemis-Miliana ont procédé à l'interpellation de 6 personnes au lendemain des deux journées de protestation menées par des centaines de jeunes qui avaient occupé la rue et bloqué le RN4 et qui avaient fait irruption à l'intérieur du siège de l'APC et proféré des propos diffamatoires contre le P/APC et les deux autres élus.
A noter que le mouvement de contestation s'est achevé sur une entente entre le wali et les représentants des jeunes des différents quartiers de la commune. Il leur a demandé de constituer une commission qui planchera sur la prise en charge des problèmes des jeunes, notamment l'emploi, le logement, les activités socioculturelles. Le chômage est très élevé dans cette commune. A la lecture du bilan du premier semestre 2004 de l'Alem, ce sont 6496 demandes qui ont été enregistrées. Le nombre de demandeurs le plus élevé qui est de l'ordre de 2065, est compris dans la tranche d'âge située entre 30 et 39 ans.
Il représente presque le double de ceux âgés entre 16 et 24 ans, qui est de 1321. Pour ce qui est de l'offre d'emploi, l'écart est considérable. 114 offres, dont 49 postes temporaires et 65 permanents, pour les 6496 demandes déposées seulement au titre du premier semestre 2004. A signaler également que les 114 offres d'emploi émanent du secteur public. Si on tient compte qu'il ne s'agit que du premier semestre 2004, qu'en est-il du nombre considérable de demandes qui s'accumulent depuis plusieurs années.
La difficulté dans la gestion de l'emploi est immanente au secteur privé qui recrute directement sans passer par l'agence. Les jeunes des quartiers attendent toujours les promesses faites et espèrent une régularisation définitive, notamment avec le projet de 100 locaux par commune, qui traîne depuis , dans cette ville qui sera érigée en wilaya dans le prochain découpage administratif, selon nos sources, proches de la wilaya.
Le chômage sévit
Durant cette saison estivale, notamment les mois de juillet et août, les habitants de Khemis-Miliana ont souffert longtemps du problème de l'eau et des coupures fréquentes d'électricité. Les robinets sont restés à sec pendant plusieurs jours, «les responsables de la ville, absents comme toujours, n'étaient pas concernés, ils nous ont laissé souffrir et mourir de soif», affirmait un citoyen touché par ces coupures d'eau et d'électricité. «Les sachets noirs et la saleté font le décor de la ville, qui s'écroule sous des tonnes d'ordures, y a-t-il quelqu'un pour sauver cette localité?» criaient les citoyens de Khemis-Miliana.
En plus de ces problèmes, il nous a été signalé par le bureau local de l'Union générale des travailleurs algériens, que plus de 1600 ouvriers sont au chômage, avec la fermeture des entreprises en l'occurrence, la briqueterie (100 ouvriers) , la poterie (80 ouvriers), l'Ecta (150 ouvriers), l'Emifor (200 ouvriers), l'Etrad, l'Etdm (380 ouvriers), l'Eprc (120 ouvriers), l'Enasucre, la direction générale (200 ouvriers), encore d'autres entreprises qui fonctionnaient jadis avec plus de 300 ouvriers et qui n'emploient actuellement que 15 à 20 ouvriers, à l'exemple de l'Onab, l'hydraulique, et l'Onama. A cela, il faut ajouter la fermeture récente des deux dépôts de Naftal transférés à la wilaya de Chlef et la ville de Chiffa dans la wilaya de Blida, ainsi que le transfert d'Air Algérie à Chlef aussi et la suspension des deux trains (Alger-Khemis), pour des raisons que l'on ignore. Cela montre que la ville est en train de subir un déshabillage au niveau de ses secteurs d'activité et de ses unités.
Les autorités locales d'Aïn-Defla sont interpellées par les citoyens de cette ville qui a lancé un SOS pour les faire sortir de ce labyrinthe. La société civile et les résidents des associations de quartiers se sont réunis en urgence dans l'espoir de trouver des solutions et remettre la commune sur les rails. Tout le monde s'est mis d'accord sur la nécessité de réhabiliter le cadre de vie de la ville, voire le problème de l'insécurité qui règne dans les lieux publics, banques, postes, hôpital et polyclinique, la prolifération de la drogue dans les rues au vu et au su de tout le monde et dans le milieu scolaire. Face à cette situation critique, le prochain wali d'Aïn-Defla aura beaucoup à faire, et les habitants de Khemis-Miliana tirent la sonnette d'alarme pour une prise en charge de leurs multiples doléances par les autorités compétentes.
A noter que plusieurs projets ont été enregistrés dans cette ville en matière de logements, routes, AEP, assainissement, et infrastructures sportives et culturelles. Cependant, le fonctionnement de cette APC est largement critiqué par les citoyens.
Dans l'attente de trouver des solutions justes et équitables, la population de Khemis-Miliana attend avec impatience le nouveau découpage administratif qui apportera à la nouvelle wilaya développement et croissance.


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