Après avoir appliqué l'arrêté interdisant de fumer au sein de l'établissement, les responsables du centre hospitalo-universitaire de Béjaïa, récidivent avec ce nouveau plan d'action de lutte contre les infections nosocomiales (Clin). C'est ce qu'indiquait hier un communiqué de la cellule de communication de cette institution sanitaire. Cette mesure est dictée par le souci de minimiser les infections hospitalières. Il n'est pas rare en effet, de quitter un hôpital sain et sauf. Certains patients quittent les hôpitaux, sains et saufs de leur pathologie d'entrée pour en sortir avec une autre encore plus compliquée, les contraignant à d'autres séjours hospitaliers plus longs. Beaucoup contactent, en effet, des maladies plus difficiles à guérir et surtout plus coûteuses aussi bien pour la structure sanitaire que pour le patient. Pour parer à toutes ces inconséquences, le Comité de lutte du CHU de Béjaïa (Clin), a entamé son plan d'action en vue de concrétiser une série d'objectifs, dont l'établissement d'un calendrier pour la formation des référents en hygiène hospitalière, la mise en place d'une cellule de veille des infections associées aux soins, l'évaluation des Dasri, et des points de lavage des mains et l'état des lieux de la stérilisation aux blocs opératoires, sous le slogan: «Un soin propre est un soin sûr.» «Chaque année, le traitement et les soins dispensés à des malades sont compliqués par des infections contractées au cours des soins de santé. Certains patients se trouvent alors dans un état plus grave qu'il n'aurait été en situation normale. Certains doivent subir des hospitalisations prolongées, d'autres souffrent d'incapacité de longue durée et certains décèdent», notent les responsables du CHU de Béjaïa dans le même communiqué. Indépendamment du coût humain, les systèmes de soins de santé supportent une charge financière plus lourde. Les infections liées aux soins présentent de nombreuses caractéristiques et d'un problème majeur de sécurité pour le patient. Les causes sont multiples, elles sont liées à la fois aux procédures de soins et aux pratiques comportementales. Ce plan comprend également un programme de formation destiné aux référents en hygiène hospitalière. Ce programme, déjà en cours, vise, selon le même communiqué «à approfondir les connaissances et la prévention des infections, aussi, identifier, analyser, clarifier les missions en hygiène et enfin définir le rôle du référent médical ou correspondant en hygiène hospitalière». Dans le détail, les responsables du CHU de Béjaïa, précisent que «cette formation repose sur un certain nombre d'axes, à savoir la gestion de l'environnement par le nettoyage et la désinfection, les règles d'hygiène fondamentales, les risques professionnels, les infections associées aux soins, les notions de microbiologie et immunologie, stratégie de prévention, les méthodes de surveillance, les principes de fonctionnement et en dernier le rôle des référents. Une autre formation dédiée aux agents de service figure dans le planning de formation en question, conclut le communiqué de la cellule de communication du CHU de Béjaïa.