Le dernier mot est revenu à Saâdani Le secrétaire général, Amar Saâdani, s'est affiché avec Tayeb Louh, ministre de la Justice sur lequel les opposants ont beaucoup compté pour annuler le congrès. Finalement, la réunion du comité central du FLN, tenue hier soir à la salle de conférences du complexe olympique du 5-Juillet, s'est déroulée dans les conditions voulues par la direction nationale du parti, à sa tête le secrétaire général, Amar Saâdani. Le plan n'a pas été mis en échec ni par la plainte des contestataires pour annuler la réunion et le congrès, ni par la mobilisation des adversaires qui l'ont boycottée ni encore moins par les dénonciations et accusations à l'encontre de M.Saâdani. Les 111 membres du comité central qui ont signé leur opposition au congrès n'ont été d'aucun préjudice puisque le quorum pour la réunion était largement atteint. Avant le début de la session, les membres du comité central présents étaient préoccupés par cette question, même s'ils avaient la conviction que Amar Saâdani disposait de soutiens suffisants pour faire passer son plan. Même à l'extérieur de la salle, où les mouhafedhs attendent leur tour d'être réunis, la seule préoccupation était «est-ce que le quorum est atteint?». Les conversations entre les membres du CC tournaient autour de la légalité du congrès et de la crise que traverse le parti. «Il y a une entreprise de destruction du parti de l'intérieur», estime un membre de cette instance. Quelques minutes avant 16h, l'information selon laquelle les opposants ont été déboutés par la justice circulait. La décision conforte les partisans de M.Saâdani dont certains expliquent que «le problème du FLN est avant tout politique et non administratif ou judiciaire». A 16h, l'huissier de justice commence l'appel des membres du CC, un à un, pour vérifier si le quorum est atteint et permettre ainsi le début des travaux. 239 membres sur 351 que compte l'instance sont présents. Ce n'est que quelques minutes avant 18h que le secrétaire général, Amar Saâdani, arrive en compagnie de...Tayeb Louh, ministre de la Justice sur lequel les opposants ont beaucoup compté pour annuler le congrès. Un autre signe du soutien politique à M.Saâdani, malgré l'opposition des ténors du FLN. La présence de Tayeb Louh a plusieurs significations. Le secrétaire général entame son discours en se félicitant du nombre des présents. Il compose le bureau de la session, propose des noms approuvés à main levée. Son discours de quelque 10 minutes est consacré plutôt à la préparation du congrès qualifié d'«événement politique important». L'orateur, qui souligne que le rendez-vous organique du parti sera celui de la base, a ignoré superbement ses détracteurs. Il est revenu sur le rôle qu'a joué le FLN durant la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril 2014 grâce à laquelle le président Bouteflika a accédé au quatrième mandat. M.Saâdani a rappelé que le FLN a soutenu toutes les politiques du chef de l'Etat, à commencer par la Concorde civile et la Réconciliation nationale. Au passage, il n'a pas manqué de saluer le rôle des forces de sécurité dans la lutte contre le terrorisme. Le patron du FLN a salué, également, ce qu'il appelle l'initiative de Bouteflika pour la révision de la Constitution. Il a rappelé que son parti a contribué avec plusieurs propositions, citant la séparation des pouvoirs avec prise en compte de la majorité parlementaire dans la composition du gouvernement, l'indépendance de la justice et le renforcement du rôle de l'opposition.Amar Saâdani a vanté, cela va de soi, le bilan et les réalisation de l'Algérie durant le règne de Bouteflika.
