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Ne touchez pas à ma "daridja"!
POUR UNE ECOLE INTELLIGENTE
Publié dans L'Expression le 06 - 08 - 2015


Khaoula Taleb Ibrahimi ne s'emmêle pas les pinceaux lorsqu'elle intervient énergiquement dans un débat relevant de son champ d'action. Elle ne perd pas le Nord, encore moins le Sud, attachée qu'elle est tant à l'intégrité territoriale de son pays qu'à la défense de son identité nationale. A plus forte raison lorsqu'il y est question de linguistique et de langue. Loin d'être intempestives, ses interventions sont empreintes de psychologie et de pédagogie. Linguiste et professeure à l'université d'Alger, elle est aussi l'auteure d'une thèse de doctorat intitulée Les Algériens et leur(s) langue(s). C'est parce qu'elle connaît bien sa partition qu'elle est de toutes les luttes, de toutes les démystifications dont la dernière en date s'est traduite par ce cri de révolte: «La langue arabe mérite mieux que les gesticulations de ceux qui ont mené notre école à la ruine.» Connaissant bien sa partition, elle fait habilement face à tous les faux barrages pour situer la langue dialectale, sujette à une véritable levée de bouclier dans son contexte de toujours, le débat ne datant pas d'aujourd'hui. A la question de savoir ce qu'elle pense de l'introduction de la langue maternelle à l'école, sa réponse au journal numérique TSA est on ne peut plus limpide: «Je pense qu'il faut revenir aux racines de la question. Depuis des années, un certain nombre de spécialistes des sciences du langage ont commencé à appeler ceux qui sont en charge de l'Education nationale à prendre en compte le background de l'enfant dans l'enseignement de la première langue de l'école qui est l'arabe. L'enfant a passé les premières années de sa vie à acquérir sa ou ses langues maternelles. Quand il rentre à l'école, il sait déjà parler, raconter des histoires et jouer. Or, nous avons constaté depuis les années 1970 que l'école se voulait en rupture avec ce passé langagier. Depuis l'indépendance, on a pensé, et d'une manière têtue, que le rôle de l'école est de corriger la langue de l'enfant.» Ce qui, aux yeux des linguistes, va constituer une aberration à la fois pédagogique et didactique, une source de répercussions psychologiques et cognitives qui font sentir à l'enfant qu'il est face à deux modèles, soutient la même source: «Celui de sa maman et celui de sa maîtresse. Il est dans le choc avec le modèle linguistique qu'on veut lui imposer et le modèle d'apprentissage. Cela peut créer des problèmes de dysfonctionnement par exemple. Cela pose également des problèmes de perte de repères. Après, on va chercher après des repères partout et on peut aller vers des absolus religieux, linguistiques, culturels où l'individu pense trouver des solutions à son mal-être.» Pour le Dr Khaoula Taleb Ibrahimi, le débat ne date pas d'aujourd'hui. Et elle n'a pas tort sauf que la négation qui lui a été imposée à l'époque par le centralisme bureaucratique l'a toujours reléguée à l'arrière-plan à l'instigation de quelques forces obscures plus attachées à un véritable hégémonisme sur les appareils idéologiques d'Etat qu'à une véritable avancée de la langue nationale: «Nous ne l'avions jamais fait d'une manière officielle dans un symposium. Mais à chaque fois que nous rencontrions des responsables du ministère de l'Education nationale, nous les alertions. Nous avons eu à faire des recherches avec eux sur le terrain quand ils nous sollicitaient à différentes périodes. Il a fallu faire un travail de conscientisation têtu en disant: attention! Il ne faut pas oublier que l'enfant vient avec quelque chose et on n'a pas à dire si c'est correct ou incorrect. Nous savons très bien que le rôle de l'école est d'apprendre une norme qui nous sert à écrire et lire et qui permet une intercompréhension de tous les arabophones.» Tout comme Mme Nouria Benghebrit, désormais confortée par les nombreux témoignages de sympathie et de solidarité qui lui parviennent des syndicats, des parents d'élèves et des réseaux sociaux, l'universitaire Khaoula Taleb Ibrahimi invite à ce que la langue nationale soit enseignée à l'enfant en se fondant sur son acquis et son registre culturel. En termes décodés, explique-t-elle, «la langue maternelle devient un levier pour l'accès à la langue écrite qu'on va apprendre à l'école». Comme ce fut le cas d'ailleurs pour de nombreux dialectes arabes contemporains qui sont, nous apprend la même source, le résultat d'une évolution à partir des anciens parlers arabes...

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