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Le racket autorisé
ANNABA
Publié dans L'Expression le 22 - 08 - 2015

Fini le bon vieux temps où les sables dorés de la corniche annabie étaient à la fois aisément et gratuitement accessibles.
Ce ne sont pas moins de 22 plages autorisées à la baignade sur la côte annabie (baptisée perle de l'Est) avec 80 kilomètres de littoral, qui ont été ouvertes officiellement le 10 juin aux estivants. Ces derniers sont soumis d'année en année à un racket autorisé.
Les plages de Annaba ne sont plus ce qu'elles étaient; elles sont devenues «propriété privée», accaparées par certains indus-exploitants qui s'y installent chaque été. Ces jeunes plantent leurs parasols et leurs tentes, placent leurs tables et chaises tout le long des plages, qu'ils louent au prix fort aux estivants. Voilà que même l'informel a gagné les espaces maritimes, confisquant du coup la majorité des plages annabies. De quel tourisme parle-t-on, si les estivants sont obligés de subir le diktat bien distingué de ces individus, qui ont confisqué les plages et avec elles, le plaisir de la mer, frustrant ainsi les petites bourses qui ne peuvent pas se payer le luxe de louer les équipements installés?
À Annaba, ces groupes de jeunes chômeurs ont accaparé les espaces censés être publics et impayés pour louer à la journée, tentes, tables et chaises à quelques mètres de la mer. Arrivés à n'importe quelle plage de la côte annabie c'est en premier le véhicule qui est pris en charge par les squatteurs des espaces de stationnement. «Dès notre arrivée, on est orienté manu militari vers un parking payant, sans ticket de stationnement», nous dira un habitué de la plage Aïn Achir». Et d'ajouter: «Le refus n'a pas lieu d'être. Car le véhicule risque de faire l'objet d'une visite commanditée... Une manière de nous obliger à céder et mettre la main à la poche.» Vient après l'étape bord de mer.
Les baigneurs sont ensuite conduits directement vers l'espace qu'on leur a réservés de force pour les y installer. Variant entre 500 et 700 DA pour l'équipement, les familles qui arrivent de loin pour passer une agréable journée avec leurs enfants sont contrains de débourser entre 1500 et 1800 DA.
Une somme pour se procurer la paix mais surtout se détendre le temps d'une journée. Quant à l'équipement ramené, il ne peut servir du fait que ces groupes de squatteurs, armés jusqu'aux dents, se sont appropriés les lieux et occupé la place tôt le matin, empêchant ainsi, tout estivant de planter son parasol ou monter sa tente.
Depuis la plage Chapuis, Torche, Belvédère, Aïn Achir, en passant par Djennene El Bey à Séraïdi jusqu'à la baie Ouest à Chétaïbi, entre autres plages du littoral annabi, sont sous l'emprise des griffes des charognards. Ce squat informel des sables survient au moment où les pouvoirs de l'Etat vantent les nouvelles mesures relatives à la gratuité de l'accès aux plages. Malheureusement, rien n'a changé. C'est le même racket, diktat et même plus, mais personne n'intervient pour rétablir l'ordre. Un peu partout, des espaces entiers de sable sont squattés, au vu et au su de tout le monde. Les services de sécurité, police et gendarmerie en l'occurrence, très présents sur les lieux, n'y peuvent apparemment rien, puisque la situation perdure et les indus occupants continuent d'imposer leur loi.
Une situation qui ne semble, apparemment pas déranger bon nombre d'estivants. Certains d'entre eux voient en la situation, une sorte de sécurisation, tant pour leurs voitures que pour leur propre sécurité «je préfère payer 50 DA pour le stationnement, et être sûr que ma voiture est en sécurité», dira Moncef, un père de famille, venu passer une journée de détente à la plage de Aïn Achir. Et d'ajouter: «Ces squatteurs, bien qu'ils nous obligent à payer un bout de plage et nous imposent l'utilisation de leurs tables et chaises, ils assurent du coup notre sécurité et celle de nos biens.» S'agissant de la situation en elle-même «ces squatteurs assument leur informel. Ils gardent toujours un oeil sur les locataires de leurs espaces, ce qui nous procure une assurance certaine», a ajouté l'estivant. «Normalement, c'est à la commune et aux services de sécurité d'interdire ou de réglementer ce type d'activité, hélas! Ce n'est pas le cas et nous sommes obligés de nous plier aux exigences de ces individus», déclare ce père de famille, venu de la wilaya de Guelma.
En effet, l'Etat, censé faire respecter la loi, est complètement absent. Aucune instruction n'a été donnée pour rétablir la situation et permettre aux vacanciers de passer d'agréables moments au bord de la mer. Ainsi, nombreuses sont les aires de stationnement et les plages de Annaba qui demeurent illégalement exploitées mettant les adeptes de la grande bleue sous la mainmise des énergumènes, rackettant de jour comme de nuit les estivants.
Au moment où, les services locaux chacun selon les prérogatives de son habilité, s'en lavent les mains, quant à cette triste réalité, qui ne peut en aucun cas servir le secteur du tourisme et pendant que les autorités censées mettre un terme à de tels dépassements continuent à s'éterniser dans leur mutisme qui, vraisemblablement, en dit long, 90% des plages de la sirène de l'Est sont toujours squattés et gérés illicitement, au vu et au su de tout le monde, en toute impunité par des indus exploitants qui se sont autoproclamés maîtres indétrônables des lieux.


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