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Que de dossiers pour les élus
BOUIRA
Publié dans L'Expression le 27 - 11 - 2004

Depuis sa promotion au rang de wilaya en 1974, Bouira a vu défiler des centaines de cadres.
Si l'appréciation des citoyens diffère quant à l'empreinte de ces cadres, un seul fait l'unanimité, c'est l'actuel wali de Aïn Temouchent, Maâzouz Hocine, qui a, en un laps de temps, réussi à marquer les esprits des Bouiris.
La question qui revient à l'esprit concerne le rôle des élus. Certes le rôle d'un député n'est pas de récolter les doléances mais d'intercéder, de par son statut, auprès des administrations qui parfois tardent à régler le moindre problème du citoyen. Les députés, toutes appartenances politiques confondues, ne s'exhibent que quand il s'agit d'accueillir une personnalité, mais brillent par leur absence le reste de l'année. Les pouvoirs publics au courant de cette situation, continuent à l'étiqueter de zone à vocation agricole. Cette vocation n'empêche aucunement Bouira d'être une ville où la pomme de terre est cédée à 40/45 DA/kg.
La situation géographique, sa proximité avec la capitale et de nombreuses autres grandes villes du pays sont une aubaine pour la région. Seuls les élus nationaux et les responsables de l'Exécutif peuvent convaincre le pouvoir central de cet avantage. Pourvue du chemin de fer, d'une autoroute en réalisation, de très grands barrages... Bouira aspire à un rang meilleur que celui de la douzième wilaya pauvre.
Lors de la décennie noire, les groupes intégristes ont tenté d'avoir une mainmise sur cette région, ayant compris son importance et son enjeu. Ce fait lui a coûté le rang d'une des wilayas les plus touchées.
La wilaya de Bouira est dotée de deux sites naturels : au nord, le Djurdjura avec sa station d'hiver de Tikjda et au sud c'est la station thermale de Hammam Ksana. Ces deux lieux touristiques sont restés à l'abandon pendant des décennies.
Le terrorisme à lui seul ne justifie pas cette situation. Bien avant l'avènement de l'instabilité, Tikjda ne recevait qu'une classe privilégiée de personnes. La construction du Cnlst a toutefois permis la vulgarisation des sports d'hiver.
La reprise d'une partie de ce complexe par le COA et sa réhabilitation, est un fait plus que positif surtout que le danger est désormais écarté. L'attribution du site de Hammam Ksana à un investisseur privé, du moins sur papier est aussi un acte bénéfique qui redonnera à la région une vitalité.
La ville historique de Sour El-Ghozlane doit figurer dans le canevas des décideurs. Même constat pour le fort turc de Draâ El-Bordj à Bouira, les ruines romaines de Haïzer et tant d'autres sites qui dans le temps permettront aux communes de renflouer leurs caisses. Ce bref rappel montre s'il le fallait que la stagnation qui caractérise Bouira ne relève que d'un manque de volonté et non d'une fatalité.
Le secteur agricole n'est pas en reste des richesses que recèle la wilaya. Celle-ci bénéficiant d'une superficie immense, de la disponibilité de l'eau, reste dépendante du bon gré des «affairistes». Produisant, à titre indicatif, des quantités de pomme de terre à même de nourrir toutes les régions autour, le citoyen de Bouira continue à payer le prix fort. Les prix sur les étals défient l'entendement.
La viande est toujours un luxe. Les sacrifices consentis par l'Etat sont énormes mais leur répercussion est minime, puisque Bouira reste une des villes les plus chères d'Algérie: un autre titre déshonorant.
La production céréalière qui a doublé en moins de trois années, n'empêche pas le risque de disparition de l'unité Eriad, longtemps qualifiée de seconde en Afrique. Une recherche pour solutionner cette contradiction est peut-être utile. Les EAC sont depuis des années en souffrance pour des histoires de paperasse. L'organisme chargé de la gestion des périmètres irrigués «Epibo» se débat dans des crises d'endettement sans que nos grands élus daignent solliciter les pouvoirs centraux.
En marge, on nous réconforte avec des illusions du genre Bouira sera, avec les barrages de Tilesdit et Kouidiet Asserdoun, le point d'alimentation de Sidi Aïssa, d'Alger.
Le projet est indiscutablement pourvoyeur mais quel bénéfice tirera le citoyen. Dans un autre contexte, le logement, des milliers de logements se dégradent alors que plus de 33.000 habitations sont recensées vétustes et à risque. Voilà un autre dossier pour nos chers élus d'Alger.
Depuis l'indépendance, les habitants de Gouizi voient des commissions défiler. En vain, puisque hormis les deux rues démolies du temps de M.Maâzouz, plus aucune famille n'a été évacuée. Le wali seul ne peut pas dépasser ses prérogatives.
Les députés peuvent souffler un mot aux responsables centraux et les avertir du risque de voir les logements neufs devenir vétustes et par conséquent participer à la destruction des deniers publics.
Les efforts ne manquent pas. Là aussi les masses de jeunes de la wilaya ne sont pas ciblées. La construction du stade OMS a duré plus de 20 ans. Passant de 50.000 places à 10.000 places, le stade n'est pas prêt d'accueillir les jeunes. Relevant d'un organisme autonome, l'Opow ce minicomplexe exige de l'argent pour combler ses dettes et permettre la gestion des structures. La piscine, la salle OMS sont aussi des bijoux architecturaux, mais inaccessibles au public. En parallèle, la wilaya malgré l'acquisition de plusieurs complexes de proximité continue à souffrir d'un manque, eu égard au nombre de jeunes qu'elle englobe.
Les APC ont fait un effort cette année, grâce à l'embellie financière, pour aménager des aires et terrains au niveau des quartiers. Les grands projets ciblent l'élite et oublient le sport de masse.
L'éducation nationale qui constitue peut-être la seule satisfaction quant au nombre de scolarisés, n'est pas épargnée par un manque flagrant d'enseignants dans certaines matières. L'obligation de restituer le logement aux enseignants est à notre avis le moyen capable de régler ce déficit. Dans une première édition, nous avons soulevé le cas de l'université qui formera des juristes et des licenciés en lettres arabes. Ces deux vocations ne sont pas une nécessité pour la wilaya qui a surtout besoin de personnes qualifiées en sciences. Traversée par plusieurs kilomètres de la RN 5, le tronçon le plus meurtrier d'Algérie, la wilaya a besoin de secteurs sanitaires susceptibles de répondre à l'exigence. L'actuel DSP a redynamisé les choses mais il a besoin en haut lieu de l'apport des élus pour revoir le statut des hôpitaux de Bouira, Lakhdaria, Aïn Bessem, M'Chedallah et Sour El-Ghozlane. Pourquoi pas des CHU? On peut continuer à énumérer les secteurs et dans toutes les circonstances l'effort local ne peut répondre à toutes les exigences.
Au lieu d'aller se rouler les pouces, de frimer, nos élus n'ont pas le droit le temps d'un mandat, de renier leurs électeurs et ne se soucier que de leur avenir. Une wilaya ne peut être défendue que par ses dignes fils et filles. L'essor de Bouira dépend de ça.


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