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Des plantes et des devises perdues
Publié dans L'Expression le 12 - 12 - 2015

Chasse aux trésors. La chute du prix du pétrole a ses bons côtés. La prise de conscience se répand rapidement. Ceux qui cherchent des solutions alternatives sont de plus en plus nombreux. Il y a très peu de temps nous avions rapporté la décision du gouvernement de développer, en partenariat avec le Mexique, la culture de la figue de Barbarie (voir notre édition du 15 octobre dernier). Ce fruit sauvage bien connu chez nous, mais assez peu consommé. En cause, ses nombreuses épines mais aussi ses graines réputées constipantes. Sauf que ces fameuses graines contiennent une huile-la plus chère sur le marché international- que l'industrie cosmétique s'arrache. Le développement de cette culture sera suivi par des usines de transformation et donc par la création de nouveaux emplois ainsi que de nouvelles recettes hors hydrocarbures. Toujours sous nos pieds se trouvent d'autres trésors que des experts viennent de nous rappeler l'existence. Ils étaient rassemblés à l'occasion d'un atelier organisé, mardi et mercredi derniers, à Alger par la FAO. Le thème de la rencontre portait sur «la valorisation des plantes médicinales et aromatiques (PAM) dans les pays du Maghreb». On y apprend des choses ahurissantes. Que notre pays importe la quasi-totalité de ses besoins en PAM et de leurs huiles essentielles. Comme celles du citron et de l'orange. Que nous achetons les épices que nous consommons de Turquie, du Pakistan, de l'Inde et de Chine. Voici quelques remarques de ces experts. «Nous continuons à importer des produits comme la verveine, alors qu'on dispose d'un potentiel énorme pour subvenir à la demande locale et même à exporter», révèle Mme Houmani Zahia, directrice du laboratoire de recherche sur les PAM de l'université de Blida. «Il faut donner plus d'importance à la culture et l'exploitation des PAM, car c'est un créneau actuellement négligé, mais qui peut être très porteur et une source importante de revenus extérieurs», a-t-elle ajouté à juste titre. L'étonnant devant un tel constat est que les Algériens ont une longue, très longue histoire avec ces plantes. Quelles soient médicinales ou aromatiques. On a presque envie de dire que l'herboristerie est née chez nous. Il n'y avait pas un seul marché hebdomadaire, dans toutes les régions du pays, qui pouvait se concevoir sans l'herboriste au milieu de ses innombrables plantes dont il connaissait toutes les vertus. C'est vers lui que les malades, tous les malades, se dirigeaient. C'est chez lui que tout le monde s'approvisionnait en épices. Qu'en reste-t-il aujourd'hui? Rien ou presque. Si l'amélioration de la qualité de la vie des Algériens, depuis l'indépendance, peut expliquer la disparition des herboristes par l'accès aux soins dans les structures de santé publique, on comprend moins que nos plantes aromatiques aient subi le même sort. «On peut trouver et produire ces épices ici en Algérie comme le safran, la cannelle, et le curcuma», a affirmé
Mme Lamia Sahi, chargée d'études à l'Institut agronomique méditerranéen de Montpellier (France). Un producteur (rescapé) de safran venu de Khenchela, Abdallah Rouibi, lui répond: «J'ai été sollicité à plusieurs reprises par des étrangers pour exporter mes produits, mais j'ai perdu ces marchés, car je n'ai pas de certification.» Tout simplement. Pas de laboratoire de certification. Absence de cadre législatif. Aucune normalisation. Tout un chantier organisationnel délaissé. La sous-directrice de la gestion et de la police forestière, Mme Azzi Assia, a voulu apporter une note d'espoir. «Nous travaillons actuellement sur l'aspect institutionnel et législatif pour un développement durable de cette filière», a-t-elle précisé. Il faudra mettre les bouchées doubles car le gaspillage n'a que trop duré. Et que cette incurie profite aux... contrebandiers. Eh, oui! Mais pas seulement!

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