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Le dernier des Mohicans
Publié dans L'Expression le 26 - 12 - 2015

«Pas d'anathèmes! Accuser à tout bout de champ de trahison, c'est ce genre de retours destructifs au passé qu'il faut éviter. Il y a des mots qui tuent, surtout dans un pays où la vie et l'opinion des gens continuent de perdre de leurs valeurs.» Hocine AIT AHMED
(1re partie)
Je ne connais pas encore les raisons qui poussent le commun des mortels à le considérer comme étant un «Historique».
Il s'en défendait, pourtant, et repoussait énergiquement une telle classification: «Soyons clairs, je ne me suis jamais considéré comme un historique. J'en ai assez souvent martelé les raisons pour ne pas avoir à les ressasser aujourd'hui.» Les raisons qu'il invoquait de son vivant étaient, à l'évidence, sensiblement nombreuses. Mais il avait cette faculté de les résumer en une seule phrase: «La guerre de libération n'est en aucune façon réductible à un appareil, à un parti, encore moins à un homme, un complot, ou une coterie, quels que soient par ailleurs les rôles des uns et des autres assumés dans des périodes et des étapes données.» Il était, en d'autres termes, contre les explications et autant de raccourcis manichéens empruntés le plus souvent pour expliquer les raisons fondatrices du déclenchement de la guerre révolutionnaire du peuple algérien. En tant que militant de terrain, il accordait une attention toute particulière, voire scrupuleuse, au sens des mots. Pour lui, les raisons de la colère du peuple algérien ont été certes déterminantes, mais il se faisait un point d'honneur de souligner le rôle joué par la radicalisation des combats patriotiques en Tunisie et au Maroc: «Le rêve d'un soulèvement maghrébin généralisé était à nos portes. Mais l'annonce de la lutte armée en Algérie est fondamentalement la résultante de la poussée populaire en travail depuis les répressions coloniales sanglantes de mai 1945.» Très zen, malgré les apparences, quand il s'agit du Mouvement national, il n'avait aucune dent contre les partis réformistes de l'époque: «C'est vrai que les formations politiques ou religieuse, le PPA-MTLD, l'UDMA, le PCA, les Oulémas, s'étaient coupées des masses, tellement leurs stratégies légalistes leur paraissaient dérisoires et sans issue. C'est elles qui, de surcroît, en payaient les notes douloureuses, notamment à chacun des scrutins grossièrement truqués sous le règne de Naegelen.» C'était justement cette démarche politicienne des partis réformistes, qu'il assimilait à un «jeu de toboggan piégé et savonné qui ramenait toujours au point de départ» et qui avait fini par excéder nos compatriotes: «Ne nous appelez ni à l'abstention ni à la participation électorale! Donnez-nous des armes!» Un message qu'amplifiera pleinement Mohamed Boudiaf et auquel il répondra, avec ses compagnons de lutte, par l'appel du 1er Novembre 1954. Pour Hocine Aït Ahmed, puisque c'est de lui qu'il s'agit, la démarche en question ne peut nullement être assimilée à une trahison. C'est du moins ce qui ressort des propos qu'il tint à K.Selim un confrère de HuffPost Algérie, à un moment à la fois précis et dangereux. Celui qui coïncida avec une campagne autant insidieuse que lâche menée contre Abane Ramdane, cet architecte de la Révolution nationale algérienne: «Pas d'anathèmes! Accuser à tout bout de champ de trahison, c'est ce genre de retours destructifs au passé qu'il faut éviter. Il y a des mots qui tuent, surtout dans un pays où la vie et l'opinion des gens continuent de perdre de leurs valeurs.» Le sens de la responsabilité doit inciter à la sérénité et à la prudence quand il s'agit de porter des jugements d'ordre politique. Sauf à ravaler ses propres agressions verbales, lorsque les formations en question deviendront parties prenantes à ces premières assises constitutives du FLN.
Pour l'ancien responsable de l'OS, le sens capital du Congrès de la Soummam réside dans la nature politique et contractuelle de la stratégie de Libération nationale à laquelle il donna naissance. Une stratégie qui allait se substituer à un vide politique et idéologique qui menaçait d'essoufflement le processus révolutionnaire: «Force est de constater que ce quasi-miracle s'est réalisé. Grâce à la réflexion et au savoir-faire du tandem Larbi Ben M'hidi - Abane Ramdane, aux officiers de l'ALN, à celles et ceux qui ont participé aux commissions préparatoires des assises de cet événement, et aussi à ce mur de vigilance patriotique des villageois qui étaient mobilisés par le sens de l'honneur, sans même savoir la nature de l'événement attendu.» A un moment où Jacques Soustelle, gouverneur général, s'apprêtait, avant d'être pris de cours par cet avènement historique, à entretenir le confusionnisme à l'effet d'émousser le Mouvement national, en commençant, tout d'abord, par libérer des nationalistes modérés.
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