La dépendance de l'économie vis-à-vis du secteur agricole et les importantes disparités sociales et régionales sont autant de points qui se rajoutent à une faiblesse de la productivité et de la compétitivité, et un taux de chômage important. Pour l'année 2016, les économistes de la Coface s'attendent à enregistrer un taux de croissance en diminution et ils tablent sur 2,7% avec par ailleurs une prévision de déficit public de 3,5% du PIB et une balance courante négative à 3,7% du PIB. Concernant l'indice sur le climat des affaires, même le Botswana décroche une notation A3 meilleure que celle du Maroc. Par ailleurs, la revue Usine nouvelle, a indiqué dans son dernier numéro que les patrons de l'industrie au Maroc ne prévoient pas d'amélioration sur le marché de l'emploi au cours du premier trimestre en cours au même titre qu'ils ont déclaré une stagnation des effectifs au cours des trois derniers mois. Un tableau peu reluisant ressortant d'une enquête de conjoncture de Bank Al Maghrib au quatrième trimestre de l'année écoulée. La majorité des industriels marocains ont déclaré une stagnation des effectifs employés au cours des trois derniers mois, cette stagnation recouvrant une baisse dans les industries agroalimentaires, chimiques ainsi que les textiles et le cuir. C'est ce qui ressort notamment des résultats trimestriels de l'enquête mensuelle de conjoncture au quatrième trimestre 2015 publiée le 26 janvier par Bank Al Maghrib (BAM). Et les signaux défavorables ne manquent pas. Les critères passés en revue n'incitent pas à l'optimisme, selon les déclarations de la majorité des chefs d'entreprises. Ainsi, au quatrième trimestre de 2015, les industriels continuent à qualifier le climat des affaires de défavorable, précise la Banque centrale marocaine qui confirme ce constat pour l'ensemble des branches. Les conditions de production ne sont guère logées à meilleure enseigne. L'approvisionnement se serait déroulé dans des conditions jugées difficiles dans la majorité des branches. Concernant le stock des matières premières et semi-produits, il aurait été inférieur à la normale, indique BAM. Quant à la trésorerie, au quatrième trimestre, elle aurait été impactée négativement par la réduction des délais accordés par les fournisseurs. En outre, l'année économique 2016 ne se présente pas sous les meilleurs auspices au Maroc à cause d'un déficit pluviométrique de 62% par rapport à la normale. Le Maroc va mobiliser 418 millions d'euros d'aide au secteur agricole et 95 millions d'euros d'indemnisation. L'impact de ce déficit se fait particulièrement ressentir sur les cultures en zones où les emblavements en céréales représentent 62% (3,2 millions d'hectares semés) du programme retenu au titre de l'actuelle campagne agricole, a annoncé le ministère de l'Agriculture dans un communiqué. Un plan d'urgence de 4,5 milliards de dirhams a été annoncé à l'issue de la réunion de crise du 28 janvier à Casablanca, à l'initiative du roi du Maroc. Cette rencontre a réuni autour de Mohammed VI, notamment le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et Abdelaziz Akhannouche ministre de l'Agriculture.