Le diplomate algérien et ancien ministre des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi a affirmé lundi dernier qu'il n'a pas d'ambition présidentielle. «Je rencontre le président Bouteflika en tant qu'ancien et ami. Nous avons travaillé ensemble pendant très longtemps, il n' y a absolument rien d'autre» a déclaré l'ancien ministre des Affaires étrangères au journaliste de Berbère Télévision en marge d'une soirée consacrée à la diplomatie algérienne à l'ambassade d'Algérie en France. La dernière rencontre entre M.Brahimi et le président Bouteflika remonte au 7 février dernier. En effet, le président Bouteflika a reçu le diplomate Lakhdar Brahimi. Dans une déclaration à la presse au sortir de l'audience, M.Brahimi a affirmé que sa visite était «personnelle et privée», indiquant avoir abordé avec le président Bouteflika «plusieurs questions liées aux affaires internes du pays et à l'ensemble de la région». La rencontre a permis aussi de passer en revue la situation en Syrie, en Libye et en Palestine, outre nombre de questions internationales, dont l'élection d'un nouveau secrétaire général de l'ONU et d'un nouveau président de la Commission de l'Union africaine (UA), a-t-il ajouté. Interrogé par Berbère Télévision sur les relations algéro-marocaines au moment de la question de la réouverture de la frontière a été évoquée par certains partis politiques, M.Brahimi s'est dit attristé par l'état des relations enter les deux pays. Il a affirmé que le fait que nous ayons des difficultés, des problèmes ou des divergences «ne doit pas empêcher la fraternité de s'exprimer». La question de la réouverture des frontières a été évoquée à maintes reprises, notamment par les responsables marocains, mais l'Algérie a toujours posé des préalables qui doivent être réglés avant de procéder à cette réouverture. Il s'agit entre autres de tarir les sources de la drogue en provenance du Maroc qui inonde l'Algérie et de présenter des excuses sur ce qui s'est passé en août 1994, quand le roi Hassan II a accusé l'Algérie d'être à l'origine de l'attentat terroriste ayant ciblé un hôtel à Marrakech. Cet incident servira même de prétexte pour maltraiter et expulser des touristes algériens. C'est en réaction à cette humiliation que la décision de fermer la frontière terrestre a été prise par les autorités algériennes.