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Prêches publics en toute impunité
MONTEE DU SALAFISME À BEJAIA
Publié dans L'Expression le 17 - 03 - 2016

Ce n'est pas la première fois que la mouvance islamiste montre ses muscles à Béjaïa
«Du jamais-vu en Kabylie, des prêches en pleine rue au vu et au su de tout le monde sans que personne ne bouge.»
C'est l'alerte générale sur les réseaux sociaux. La société civile s'inquiète. Un nouveau phénomène voit le jour à Béjaïa. Des prêches sont donnés sur la place publique et cela dure depuis trois jours sans que personne ne daigne bouger le doigt. Du coup, les réseaux sociaux s'enflamment. Les internautes mettent en exergue tous les dangers de ce fléau et montrent du doigt accusateur «immobilisme» de l'Etat tout en appelant à une mobilisation citoyenne.
«Du jamais-vu en Kabylie, des prêches en pleine rue au vu et au su de tout le monde sans que personne ne bouge», alerte un internaute, soulignant «la montée de l'islamisme radicale», qui «dépasse toutes les normes dans cette région qui a toujours combattu toutes sortes d'extrémismes! «Nous ne sommes contre aucune religion quelle qu'elle soit, mais face à ce genre de phénomènes, on doit réagir avant que ce ne soit trop tard!», écrit cet internaute en réaction à la vidéo diffusée sur Facebook et largement partagée. Un autre dénonce le «mutisme des autorités» et fait le parallèle avec la «répression et l'interpellation des citoyens», qui manifestaient contre l'augmentation des tarifs de transport» et «l'inaction observée par rapport à ce fléau».
En l'espace de 24 heures, le sujet, l'info a fait le tour de «le tout Bougie» provoquant un véritable buzz sur les réseaux sociaux et chacun y va de son commentaire, mais tout le monde s'accorde sur la nécessité de réagir au plus. «Il faut contre-attaquer et récupérer les espaces publics», souligne-t-on non sans préciser que «les mosquées suffisent pour ce genre d'activités». D'autres encore, mettent en avant la vocation touristique de Béjaïa, son hospitalité et sa modernité, pour encore insister sur une réaction idoine de l'autorité de l'Etat. «Un véritable danger qui illustre l'enlisement de la situation», note un citoyen qui souligne par la même occasion «une volonté de provoquer la région».
Alors que les partis politiques et les pouvoirs publics brillent par leur silence, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme se saisit de l'affaire et appelle à une réaction citoyenne.
Dans un communiqué diffusé hier matin, la Laddh note qu' «un phénomène d'une gravité extrême vient de se produire cet après-midi (mardi) à proximité de la mosquée Ibn Badis à Béjaïa, il s'agit d'individus non identifiés, habillés en Afghans qui ont occupé la place publique pour s'adonner à un prêche religieux». plus loin La Laddh s'interroge
«sur l'absence des services de sécurité et leur passivité devant cette situation».
Face à cette provocation, la Laddh rappelle que «l'Etat est garant du respect du droit de culte dans des lieux appropriés et ne saurait admettre un tel dérapage» soutenant que «les autorités publiques ont le devoir d'intervenir pour restituer ces espaces dans leurs vocations naturelles, des espaces citoyens qui appartiennent à toutes et à tous».
La Laddh appelle les militants politiques, la société civile et les citoyens de Béjaïa à réagir à travers une rencontre tenue hier en fin de journée au Cddh pour décider ensemble d'une action de riposte d'envergure afin de dénoncer le laxisme des autorités et condamner l'occupation des espaces publics par des fanatiques religieux (charlatans).
«Non à la théocratisation de l'Etat et non à l'étatisation de la religion», conclut le document de la Laddh.
Ce n'est pas la première fois que la mouvance islamiste montre ses muscles à Béjaïa.
Pratiquement chaque année et notamment durant la période du mois sacré, les salafistes montent au créneau et créent l'événement, qui provoque immédiatement une réaction de la société civile pendant que les pouvoirs publics se contentent d'observer de loin.
La situation a eu à déraper particulièrement contre les non-jeûneurs, agressés publiquement.
Cette fois, le coup semble venir de l'extérieur puisque les prêcheurs ne sont pas de Béjaïa. Il s'agit d'un groupe d'un courant religieux pas encore identifié «Ahl Assuna wa al djamâa Li atabligh». Ils se définissent ainsi. Ils sont venus de différentes régions du pays pour élire domicile sur l'esplanade de la mosquée Ibn Badis à Lakhmis, au coeur de la ville de Béjaïa.
Le choix de ce lieu pour leurs prêches n'est pas fortuit puisque toute la journée l'endroit ne désemplit pas de monde. Ce phénomène inédit dans notre société et particulièrement à Béjaïa s'est inscrit dans le temps et se répète sans que ses acteurs ne soient inquiétés.


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