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Ainsi naquit l'Etat algérien
Publié dans L'Expression le 20 - 08 - 2016

Le congrès de la Soummam 1956 peut être considéré comme la date de naissance de l'Etat algérien.
Un jour, une seule date: les combattants se réunissaient pour définir le but du sacrifice et en sculpter ses formes majeures. Pour mener le peuple au combat, il fallait le responsabiliser et lui définir les esquisses du rêve vers lequel une poignée d'hommes désirait le mener. L'Etat algérien naquit alors. Il naquit parce qu'il était le fruit d'un fiévreux désir, il naquit aussi parce que nul ne pouvait désormais ralentir le cours de l'Histoire. Apres une terrible répression subie par le FLN en 1954, le Mouvement révolutionnaire subissait une grande désorganisation, beaucoup de ses cellules avaient été éliminées sur le terrain.
Le FLN était battu. Mais l'appel des combattants avait été entendu, une dynamique avait été créée au sein du peuple algérien, bien plus forte que n'importe quel armement. Une vague avait déferlé dans la conscience de ce pauvre indigène bafoué, brimé, réduit à mendier sa pitance sur sa propre terre. Le congrès de la Soummam: chose presque surréaliste. Il prit place dans un lieu très modeste, un lieu négligé, alors que la machine coloniale roulait à pleine vitesse, la révolution algérienne rouillait dans tous ses rouages. Sur le terrain de guerre, les maquisards se noyaient parfois dans une haute confusion. Rupture d'armes et de minutions. La désorganisation des structures des FLN-ALN gagnait les rangs. Le contact entre les chefs historiques de l'intérieur et de l'extérieur se maintenait difficilement et des désaccords voyaient le jour. Une armée se constituait derrière les frontières marocaines et tunisiennes, et manifestait une autonomie par rapport aux wilayas combattantes. Des rapports de force et claniques se constituaient et se manifestaient clairement depuis le Maroc jusqu'au Caire en passant par la Tunisie. Des dépassements et des trahisons eurent lieu. Ce congrès fut organisé principalement par Abane Ramdane et Larbi Ben M'hidi. Ben M'hidi, représentant de l'Oranie (président de séance), Abane Ramdane, représentant le FLN (secrétaire de séance), Le FLN réaffirmait son nom et sa place légitime pour mener le combat au nom du peuple. La charte adoptée à l'issue de ce congrès a doté la révolution des structures qui lui manquaient -division de l'Algérie en six wilayas ou états-majors-, consacrer le FLN comme seul représentant du peuple algérien et par-dessus tout, le fondement de «la primauté du politique sur le militaire». Car ces enfants valeureux du peuple avaient compris très tôt, que la guerre contre l'armée française passe bien plus par une structuration et une affirmation politique que par les armes. Désormais une administration algérienne enregistrait les moments importants de la vie des Algériens comme les naissances et les mariages. Le profil de la nation algérienne se distinguait désormais. Cette décision hautement symbolique était primordiale, car elle définissait l'identité de l'Algérien pour mieux l'affirmer. Un peuple qui affirme son identité ne peut jamais réellement vivre à genoux. Le congrès a donné une leçon existentielle au mouvement de libération ainsi qu'au peuple algérien en entier. Il était temps de rappeler au peuple que son essence était le moteur de la lutte. L'homme algérien ne se battait pas seulement pour s'absoudre de l'oppression, il se battait pour montrer que son identité n'était inférieure à aucune autre, qu'elle n'était pas vouée à l'indigénat ad vitam aeternam. Cette identité méritait sa place entière. Un exercice d'introspection a pris place et le congrès en est la preuve. Le congrès a révélé aussi la prise de conscience des difficultés que rencontre un peuple lorsqu'il décide d'émerger; les ingérences sont bien souvent inévitables. Une nation n'est pas seulement un territoire avec des frontières bien délimitées, une nation est un Etat qui fait symbiose avec les aspirations et la nature de ses habitants. Les membres du congrès avaient bien saisi cette nuance. L'homme debout n'est pas forcément celui qui use de la force, il est celui qui refuse de vendre son âme. Aux yeux d'Abane Ramdane et de Larbi Ben Mhidi, la révolution devait être conduite par le peuple, au nom du peuple et pour le peuple.Le mouvement ne devait s'assujettir à aucune autre force. Pour cela, il fallait impliquer le peuple algérien à la conception de son propre Etat qui deviendrait le théâtre de son épanouissement personnel et d'une société algérienne qui célèbrerait la gloire de ses ancêtres. Le devoir et le programme du FLN étaient voués au peuple algérien uniquement pour le libérer de ses souffrances et lui offrir une voie salvatrice. Abane disait, raconte sa femme: «Nous ne serons inféodés ni au Caire, ni à Moscou, ni à Washington, ni à Londres». Par conséquent, la seule voie qui pouvait aboutir à l'émergence de la nation, c'est au peuple algérien d'affirmer son identité et de la célébrer.
L'Algérien ne sera contaminé par aucune autre idéologie. Cela mis en exergue, les préceptes de la révolution étaient établis.
Le congrès de la Soummam est bel est bien la pierre angulaire des fondements de la nation algérienne.


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