Tentative de transfert des 30 kg d'or vers la Tunisie, est-ce un cas de contrebande isolé ou l'oeuvre d'un réseau bien organisé? Qualifiée d'infraction au Code de change, l'affaire des lingots d'or a été portée devant le pôle judiciaire de Constantine, pour son impact direct sur le mouvement des fonds depuis l'Algérie vers l'extérieur, apprend-on de source douanière. Selon cette source interne à la direction régionale des douanes algériennes de la wilaya de Tébessa, l'acte de contrebande portant le transfert de 30 kilogrammes d'or en lingots, vers la Tunisie, opération accomplie par la brigade de lutte contre la contrebande, est un acte criminel, impactant directement le mouvement des fonds de l'Algérie vers l'extérieur. Ce qui a valu à cette affaire la qualification de crime économique, nécessitant le transfert du dossier au pôle judiciaire de Constantine, a expliqué la source. Déjouer la tentative de transfert de 15 lingots totalisant 30 kilogrammes d'or, vers le pays voisin, la Tunisie, n'a pas fait la satisfaction complète des éléments de ce corps paramilitaire, du fait que l'auteur de l'acte n'a pas encore été arrêté, devait noter la même source. Précisons dans ce sens qu'au moment où nous mettons sous presse, ces services ont engagé des investigations pour identifier le contrebandier. Ce dernier a, rappelons-le, abandonné son véhicule, à la vue du barrage, mis en place, par la brigade régionale de lutte contre la contrebande, sur la RN 10 au niveau du rond-point de la ville d'Oum El Bouaghi, avant de prendre la fuite vers une destination inconnue. Les précisions supplémentaires apportées par les soins de nos sources, font état de la découverte lors de la fouille du véhicule abandonné par le contrebandier, outre, les 15 lingots d'or, des documents se rapportant à l'identité de l'individu et la voiture. Eléments précieux qui ont permis de facto aux douaniers d'entreprendre une opération de recherches à l'encontre du conducteur de la Renault Megane, si les documents ne s'avèrent pas faux, bien entendu. Par ailleurs, l'expertise fiscale établie par les services de la direction des impôts de la wilaya de Guelma, a confirmé la nature pure du métal précieux, dont l'estimation financière est de l'ordre de 16 milliards de centimes. Un montant qui aurait occasionné un autre préjudice à l'économie nationale, si la tentative de transfert n'avait pas été déjouée à temps. C'est ce qui explique d'ailleurs, la somme de 60 milliards de centimes d'amende, que devra payer le contrebandier, au Trésor public, pour avoir tenté d'enfreindre les lois de la République, portant protection de la réglementation du Code de change, et les opérations de mouvement des fonds depuis l'Algérie, vers l'extérieur. En attendant que cette amende entre dans les caisses du Trésor public, il faut d'abord que le contrebandier soit retrouvé tant, par les services de la brigade régionale des douanes algériennes de la wilaya de Tébessa, que par ceux du pôle judiciaire de Constantine. Deux organes déterminés à remonter à la tête du réseau des contrebandiers, s'il s'agit d'un. Car, au vu de la quantité d'or, et notamment sa forme en lingots, l'acte, selon certains connaisseurs du domaine de la bijouterie, ne peut relever d'un cas isolé. Allant jusqu'à sous-entendre une probable implication d'institution bancaire. Du fait que, seules les banques sont habilitées à posséder les lingots d'or. Supposons dans cette affaire entre autres éventuelles optiques, des complicités multidimensionnelles... En attendant la mise à nu des zones d'ombre de cette contrebande transfrontalière, nous apprenons que l'enquête est toujours en cours pour déterminer si la tentative du transfert des 30 kg d'or vers la Tunisie est un cas de contrebande isolé ou l'oeuvre d'un réseau bien organisé.