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L'Etat perd 157 milliards par an
LOGEMENTS SOCIAUX NON ATTRIBUES
Publié dans L'Expression le 06 - 03 - 2005

Ce montant est la somme résultant des frais de gardiennage et de non-paiement de loyers.
47.000 logements sociaux attendent d'être distribués. Ce chiffre a été arrêté le 25 février dernier par les services du ministère de l'Habitat. Alors que le délai pour une accélération dans l'attribution des logements sociaux a été fixé au 1er janvier par le premier responsable du secteur, l'opération d'attribution traîne en longueur. «La balle est dans le camp du ministère de l'Intérieur», nous dit-on «car c'est à lui qu'incombe le travail de traitement des dossiers des demandeurs de logement et les décisions ayant trait aux recours, l'habitat s'est acquitté de sa mission. Les unités réalisées attendent preneurs depuis longtemps et s'il y a retard c'est aux entités locales de l'expliquer». Renseignements pris auprès de plusieurs daïras, nous avons appris que les commissions installées à l'effet de traiter les dossiers n'ont pas toutes finalisé leur travail. Elles sont deux à trancher dans cette affaire. Il s'agit de la commission de daïras et celle des recours. La première est présidée par le chef de daïra et la seconde par le wali lui-même.
Le retard dans l'attribution des logements génère des pertes colossales d'argent que le Trésor public endosse à ses frais. Ce sont les charges engendrées par le gardiennage estimées à 84 milliards de centimes pour l'an 2004. Quant au manque à gagner concernant les loyers, il avoisine les 73 milliards de centimes pour la même année. Un simple calcul nous renseigne sur le montant faramineux puisé dans l'escarcelle de l'Etat et qui s'élève à 157 milliards de centimes uniquement pour l'année écoulée. Il est beaucoup plus important, si l'on comptabilise les années qui ont enregistré une stagnation dans la distribution des logements sociaux à caractère locatif sans parler des logements participatifs, lesquels ne sont pas compris dans ce décompte. Ces statistiques nous ont été communiquées par le directeur de la gestion immobilière au niveau du ministère de l'Habitat. Il n'y a pas que les agents des Opgi qui sont partie prenante puisqu'on fait appel aussi à des sociétés de gardiennage privées qui activent sur le terrain car le manque d'effectifs est également décrié. Le risque de dégradation des lieux est quasi permanent par des indus occupants et des squatters qui viennent mettre leur grain de sel et causer des dommages aux cités et aux immeubles. Il faut également préciser que les nombreux recours, suite à l'affichage des listes de bénéficiaires, donnent du fil à retordre aux commissions chargées de faire le tri des dossiers. L'incurie et l'anarchie dans l'affectation des logements sociaux qu'ont connues les communes ont contribué à rendre la situation inextricable. Elles ont laissé des séquelles difficile à effacer. Les élus sont pointés du doigt quant à cet état de blocage qui a fait que pas moins de 55.000 logements réalisés ont été laissés à vau-l'eau jusqu'à ce que les autorités administratives se rendent compte de l'énorme préjudice moral et financier causé aussi bien aux citoyens qu'à l'Etat. Le changement de main de la distribution des logements à la faveur du décret exécutif n°04-334 du 24 octobre 2004 modifiant le décret exécutif n° 98-42 du 1er février 1998 définissant les conditions et les modalités d'accès aux logements publics locatifs à caractère social, a suscité le mécontentement des élus locaux qui ont essayé de mettre des bâtons dans les roues des fonctionnaires des daïras qui ont repris les missions dévolues auparavant à leurs détracteurs, accusés de mener une gestion anachronique et surannée entachée d'irrégularités à l'origine des émeutes et des troubles à l'ordre public, émaillant l'affichage des listes de bénéficiaires.
Les rapports entre les daïras et les APC se sont envenimés au point où ces dernières ont refusé d'obtempérer à l'autorité administrative et de collaborer pour faire avancer le travail qui marche à tâtons. Le risque d'échauffourées est omniprésent notamment dans les communes où l'offre est en deçà de la demande. L'exemple récemment d'El Kerma à Oran est édifiant. Cette grande ville tout comme Constantine connaît une forte pression vu la vétusté de son bâti qui met de facto le citoyen dans une situation de demandeur de logement.. On dénombre pas moins de 300 communes du pays concernées par la distribution des unités locatives. La capitale qui connaît présentement une pression sans précédent est arrivée à saturation, «elle n'a ni les moyens ni les assiettes de terrain nécessaires pour répondre aux exigences et aux voeux de ses habitants», nous a-t-on révélé. Les logements qu'attendaient leurs bénéficiaires «légaux» ont été affectés aux sinistrés des inondations de Bab El Oued le 10 novembre 2002 et aux victimes du séisme du 21 mai 2003. C'est dire que les logements sociaux n'ont pas fini de faire couler beaucoup d'encre.


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