«Trois opérations du genre ont été traitées par les douaniers au courant de cette période», a-t-on appris au niveau des services douaniers. La lutte contre les produits pyrotechniques se poursuit. Près de 60 opérations de police ont été déclenchées par les éléments des différentes sûretés urbaines près la sûreté de wilaya d'Oran. Celles-ci entrant dans le cadre de la lutte contre ce phénomène connaissant une croissance sidérante des ventes des produits pyrotechniques. Ces sorties ont abouti à la saisie de 85.000 pétards de différents calibres et l'arrestation de 81 personnes accusées de vente illégale de ces «joujoux» hautement dangereux et nuisibles à la santé publique. Les mis en cause seront présentés devant le parquet dès que les formalités policières seront parachevées. Ce sont là les bilans qui ont été fournis hier matin par la cellule de communication près la sûreté de wilaya d'Oran. Ces pétards, malgré toutes les interdictions frappant leur accès dans le territoire national, continuent à faire l'objet d'importations opérées par des commerçants certes identifiés, mais aucune suite n'a été donnée sur les mesures réservées à leur encontre. Dans le courant du premier semestre de l'année en cours, les douaniers du port d'Oran ont saisi six conteneurs de produits pyrotechniques. Ladite marchandise, provenant de la Chine, est estimée à une quantité égale à 6 millions d'unités. Cette importation interdite a, dès le début, été émaillée de fausses déclarations. Ainsi, les commerçants en question ont, dans leurs premières déclarations pré-importation, fait état de l'importation de produits destinés à la quincaillerie comme des manches à balais et autres produits destinés aux ménages. Le pot aux roses a été découvert dès l'arrivage des conteneurs chargés des «explosifs» devant «bourdonner» le ciel d'Oran. Le contrôle au scanner opéré au niveau du port d'Oran a bien fait les choses en relevant que les conteneurs venant tout juste d'arriver de la Chine étaient pleins à craquer de produits pyrotechniques. Aussitôt la machination mise à nu, les douaniers sont passés à l'action en relevant d'abord l'infraction de fausses déclarations avant de procéder à la saisie de cette marchandise prohibée, out en se conformant à la réglementation, notamment à l'article 325 du Code des douanes. «Trois opérations de ce genre ont été traitées par les douaniers au courant de cette période», a-t-on appris au niveau des services douaniers. Ce n'est pas tout. Outre la verbalisation dudit commerçant, la sentence imposée à son encontre était encore gravissime. L'amende forfaitaire ayant été imposée sur l'importateur a été fixée au montant égal à 15 milliards de centimes. Le dossier est en contentieux et l'enquête ouverte a é té à la justice. La pyrotechnie est hautement dangereuse, notamment en ce qui concerne sa maîtrise. Plus d'un cas, échappant au contrôle, aboutissent souvent à des dégâts irrémédiables dont des incendies tuant les agents de la Protection civile quant à leur maîtrise. C'est du moins ce que révèle l'attention particulière que lui accordent les services spécialisés. Dans le but d'assurer une meilleure manipulation des produits pyrotechniques, la direction régionale des douanes d'Oran a, dans un passé récent, estimé juste de procéder à la formation d'une centaine d'agents à l'Ecole nationale des douanes de Maraval. Ce cycle de formation, reposant sur des techniques de base à observer, a porté sur les méthodes de prévention et de secourisme en cas d'incidents. Pour sa part, la Protection civile a procédé à la formation de pas moins de 5000 personnes entre ménages et agents d'administration dans le domaine des premiers secours et d'intervention en cas d'incendie. Les produits pyrotechniques comme les pétards et les feux d'artifice représentent un danger imminent dès que leurs mèches sont mises au contact de l'allumette. Dans plusieurs cas, notamment pendant les fêtes religieuses, les spécialistes de différents services sanitaires d'Oran, tout en déplorant l'usage excessif de ces «explosifs» sont mobilisés pour faire face à des situations qui n'ont pas lieu d'exister. Dans leurs interventions, ils se retrouvent souvent devant le fait accompli ne pouvant faire de mieux que de secourir les victimes alors que d'autres font face à des accidents graves comme la perte de la vue ou présentent des brûlures de plusieurs degrés.