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Un électorat encore déboussolé
FRANCE: TROIS HEURES TRENTE DE DEBAT SANS CONVAINCRE LES INDECIS
Publié dans L'Expression le 22 - 03 - 2017


Les cinq candidats ont passé leur premier oral
Force est de reconnaître que la clôture du débat a laissé beaucoup de monde sur sa faim, notamment en ce qui concerne la question principale qui taraude la société française dans son ensemble, celle de l'emploi et du pouvoir d'achat.
Trois heures trente pour un débat en demi-teinte dont ont été absents les six candidats «mineurs» et qui a permis à TF1 de battre tous les records d'audience. Trois heures trente au cours desquels Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon, pour la gauche, Emmanuel Macron, le «centriste» qui balance de gauche à droite, François Fillon, le Républicain et centre-droite, Marine Le Pen, patriote ancrée dans l'extrême droite tracée par son père Jean-Marie, tortionnaire bien connu durant la guerre de Libération nationale, ont échangé des propos rarement incendiaires sur des sujets tellement abondants qu'ils n'ont pas permis aux 10 millions de téléspectateurs de trouver réellement matière à conviction.
Et c'est là tout le problème. Près de 40% de l'électorat est encore indécis sur le choix de tel ou tel candidat, en fonction de son programme, bien sûr, mais aussi de sa personnalité et de son argumentaire. Force est de reconnaître que la clôture du débat a laissé beaucoup de monde sur sa faim, notamment en ce qui concerne la question principale qui taraude la société française dans son ensemble, celle de l'emploi et du pouvoir d'achat. Exception faite de la proposition du revenu universel, chère à Benoît Hamon, seule véritable nouveauté dans une litanie de mesures qui sentent le réchauffé et n'incitent guère à l'optimisme, de quelque bord qu'on se trouve, les clichés ont prévalu. Fillon qui ressasse ses idées de suppression des 35 heures, de renvoi de 500 000 fonctionnaires à l'Anpe et autres initiatives à donner froid dans le dos, Marine Le Pen qui veut dynamiter l'UE et réhabiliter l'identité française à l'aune d'une laïcité dont elle ne sait pas vraiment quelles sont les étapes glorieuses, Macron qui ne veut fâcher personne et promet à droite la même tarte qu'il agite sous le nez des électeurs à sa gauche et enfin Hamon, fort d'une entrée fracassante suivie d'une torpeur incompréhensible dès la seconde moitié du temps imparti. Tels sont apparus, du moins à mes yeux, les mousquetaires dont on attendait une flamboyante empoignade alors qu'il n'y a eu, en vérité, qu'un duel à fleurets mouchetés. En témoigne l'étrange retenue sur le thème des emplois fictifs et donc de la nécessaire moralisation de la vie publique, là où Hamon a tenté une passe qui a laissé Fillon de marbre. Seul, Jean-Luc Mélenchon a tiré son épingle du jeu, multipliant les pointes d'humour et les algarades impromptues. A Macron acculé par Hamon sur le financement occulte de la campagne, il marmonnera qu' «il est normal qu'il y ait un débat au PS», provoquant le rire de toute l'assistance et des intéressés. Ainsi donnait-il vie à un débat policé. Et si Mélenchon n'a pas été jugé, le plus convaincant par les téléspectateurs (il arrive en troisième position pour 16% des sondés, selon un sondage OpinionWay, et second, selon le sondage Elabe à 20%), la palme de l'éloquence lui revient. Blagues, attaques, joutes verbales. «J'ai admiré vos pudeurs de gazelle quand vous dites que la campagne a été polluée par les affaires de certains d'entre nous» a-t-il rétorqué à Marine Le Pen, avant de dire qu' «il n'y a que deux personnes concernées». Et quand la même Mme Le Pen enfourche son dada de l'immigration, source de l'insécurité et ferment de son islamophobie primaire, il s'enflamme: ««On propose des épuisettes qui ont des trous dedans. Vous pouvez inventer des quotas, des tickets. Celui qui passe à travers les mailles du filet, vous le jetez à la mer? Vous le frappez? Ce n'est pas sérieux.» et poursuit: «L'immigration est un exil forcé. En Europe, en Espagne, en Grèce: un million de personnes sont parties. Croyez-vous que ça nous donne le droit de regarder tout ça de haut? Si nous étions dans leur condition, alors nous partirions. Les miens sont partis de misère. Voilà pourquoi je suis français et fier de l'être à présent.» Evidemment, la candidate de l'extrême droite, donnée qualifiée en tête au second tour, a concentré les critiques des quatre autres concurrents, le débat étant suivi avec la même passion en France, mais également à l'étranger, après le choc à peine digéré du Brexit et la victoire tonitruante du populiste Donald Trump aux Etats-Unis et dans un contexte européen caractérisé par une forte montée de l'extrémisme politique comme on a pu le constater récemment en Autriche, en Allemagne et aux Pays Bas.
Sans être vraiment pugnace, ce débat qui sera suivi le 4 avril prochain par un autre cette fois ouvert aux 11 candidats en lice, a mis en lumière la question qui taraude les esprits, nombre d'électeurs se disant séduits par l'aventure du Brexit, mais plus nombreux encore ceux qui craignent une sortie de l'Europe avec des conséquences désastreuses pour le pays et pour les catégories les plus éprouvées, comme les agriculteurs. La campagne est donc lancée et les vrais affrontements vont se succéder, un mois avant le premier tour, non seulement entre les parties traditionnelles que sont la gauche et la droite ou l'extrême droite mais aussi entre les frères ennemis que sont Mélenchon et Hamon. S'ils peinent à faire décoller leur campagne, ils doivent désormais jouer le tout pour le tout pour convaincre les électeurs de la gauche plurielle qu'ils incarnent, l'un plutôt que l'autre, le porte-étendard légitime à même de la conduire à la victoire. Un objectif devant lequel se dresse, plus consacré que jamais par les médias et les sondages, Emmanuel Macron qui n'a cure, du moins jusqu'au lendemain du second tour, de la majorité nécessaire pour appliquer effectivement son programme...


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