Les conflits régionaux et la coopération économique ont été au centre des entretiens, hier à Abou Dhabi, de la chancelière allemande Angela Merkel et de l'homme fort des Emirats arabes unis, cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahyane. «Les dossiers syrien, libyen et yéménite, ainsi que les efforts des deux pays dans la lutte contre l'extrémisme et les groupes terroristes et leur coordination pour assurer la stabilité de la région» ont dominé la rencontre, a précisé l'agence officielle WAM des Emirats. Mme Merkel a effectué une brève visite à Abou Dhabi où elle était arrivée en provenance d'Arabie saoudite après des discussions dimanche avec le roi Salmane axées sur la coopération bilatérale et les questions au menu du prochain G20 comme le climat et l'énergie. Lors des entretiens à Abou Dhabi, cheikh Mohammed, prince héritier d'Abou Dhabi et commandant en chef adjoint des forces armées, a insisté sur la volonté d'approfondir les relations de son pays avec l'Allemagne. Il a qualifié l'Allemagne d'acteur influent quand il s'agit de «faire face aux facteurs d'instabilité aux niveaux de la région et du monde», selon WAM. Cheikh Mohammed a souhaité une plus grande implication de l'Allemagne dans la stabilisation et le développement de la région. Au niveau bilatéral, il a appelé à développer les relations économiques pour «favoriser le rapprochement politique et culturel» entre les deux parties. Les Emirats arabes unis sont le premier partenaire commercial de l'Allemagne dans le Golfe avec des échanges annuels de l'ordre de 16 milliards de dollars (14,67 milliards d'euros), selon WAM. Les investissements allemands aux Emirats atteignent 2,4 milliards d'euros, selon des sources officielles allemandes.