Les cours de l'or noir demandaient à souffler avant les données sur les réserves américaines, qui seront publiées aujourd'hui au lieu d'hier, les Etats-Unis fêtaient leur indépendance le 4 juillet. Les prix du pétrole termineront-ils la semaine au-dessus des 50 dollars? Cela ne sera probablement pas pour cette fois-ci. La probabilité est très mince, il faut le reconnaître. L'heure est plutôt à la déprime. Le marché demeure submergé par la production de pétrole de schiste américain. Son rééquilibrage tant attendu par l'Opep et ses alliés qui ont réduit leur offre de 1,8 million de barils par jour n'a pas encore produit l'effet escompté. Pour l'instant, les cours de l'or noir demandent à souffler avant que le département américain de l'Energie, Doe, ne fasse état de son rapport hebdomadaire concernant les réserves US qui ne seront finalement publiées qu'aujourd'hui au lieu d'hier, les Etats-Unis fêtaient leur indépendance le 4 juillet. 24 heures de suspense, supplémentaires, qui ont apparemment fait douter le baril. Hier aux environs de 11h00, à Alger, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 48,90 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, accusant un recul de 71 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat d'août cédait 73 cents pour se négocier à 46,34 dollars. Il faut cependant relativiser ce coup d'arrêt. Les cours de l'or noir ont certes reculé. Mais ils ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis près d'un mois. Mardi ils ont frôlé la barre des 50 dollars à Londres. Le Brent a affiché, 49, 90 dollars. A New York le «Light sweet crude» a, pour sa part, atteint 47,32 dollars. Ce qui méritait d'être signalé. «Les prix ont monté sur huit séances consécutives, ce qui représente la plus longue série depuis cinq ans», ont noté les analystes de Commerzbank. Cette belle série pourra-t-elle se poursuivre? «Le potentiel de hausse des prix devrait désormais être limité car notamment les exportations de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) auraient augmenté pour le deuxième mois consécutif en juin», ont estimé les experts du second groupe bancaire allemand qui se sont basés sur des informations de presse, pour faire un tel pronostic. Un avis qui n'est pas partagé par d'autres spécialistes qui n'écartent pas un rebond du baril. «Les prix restent proches de leurs récents plus hauts, et le baril de Brent flirte avec le seuil psychologique des 50 dollars le baril. La baisse est-elle une simple pause avant une nouvelle hausse?», s'est interrogé Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets, qui a également noté que les marchés restaient focalisés sur les statistiques des réserves américaines, qui ne seront connues que ce 6 juillet à la place du 4 juillet, jour de fête aux Etats-Unis pour cause d'Independence Day. Pas pour tout de suite apparemment. Le pétrole a en effet creusé davantage ses pertes. Vers 16h00, heure algérienne le baril de Brent accusait un recul de 1,66 dollars par rapport à la veille affichant 47,95. «Depuis la fin février, le pétrole s'inscrit clairement dans une tendance en repli, et même s'il remonte de quelques dollars, ce mouvement de fond demeurera. Le marché souffre toujours d'une surabondance d'offre et d'une demande faible», a fait remarquer David Madden, analyste chez CMC Markets UK. Wait and see.