«La stabilité dont jouit le pays restera précaire car le statu quo actuel consacre la mentalité de clientélisme...» A travers son communiqué sanctionnant la réunion de son bureau national, le PLJ de Mohamed Saïd a indiqué à propos du Plan d'action du gouvernement adopté récemment par les deux chambres du Parlement que, «quelle que soit l'importance des promesses socio-économiques et politiques que ce plan contient pour alléger le poids de la crise économique, et en particulier la volonté de (séparer les affaires de la politique), ces promesses resteraient dans la pratique limitées, en raison du déficit de légitimité des instances élues, du peu de résultats obtenus dans la lutte contre la corruption, le gaspillage, l'impunité et l'absence de consensus national pour construire en commun l'avenir». Cette formation politique est convaincue que «le dialogue, envisagé par le gouvernement avec la classe politique, ne sera fructueux que s'il permet d'aboutir à un consensus national sur toutes les questions qui engagent l'avenir de la nation....». Dans ce cadre précis, ce parti, se dit «ne pas être surpris par «la faiblesse du taux de participation annoncé aux dernières élections législatives, et le nombre exceptionnellement élevé des bulletins blancs et nuls». Cette non-participation croissante et prévisible constitue «une preuve supplémentaire de l'aggravation de la crise de confiance entre le pouvoir et le citoyen, et de l'incapacité des partis politiques à mobiliser autour de leur programme respectif», relève-t-on. Les résultats proclamés «confirment une fois de plus, le besoin urgent et incompressible d'un changement profond auquel le PLJ appelle sans cesse depuis sa constitution». Celui-ci, est-il rappelé, «doit englober notamment les mécanismes et les méthodes de gouvernance, la promotion du contrôle de la gestion des deniers publics, la moralisation de la vie publique et les critères d'attribution des responsabilités au sein des rouages de l'Etat». «Il va sans dire que la stabilité dont jouit le pays restera précaire, car le maintien du statu quo actuel consacre la mentalité de clientélisme dans la gouvernance, et constitue, au-delà d'une certaine limite, une source de stagnation préjudiciable aux compétences et aux énergies nationales», est-il noté. Le parti salue la vigilance des forces de l'ANP qui, aux premières lignes d'une sous-région tendue, veillent à sécuriser nos frontières et à garantir l'inviolabilité de la souveraineté nationale. Il condamne, en outre, les manoeuvres de la diplomatie française dans le Sahel et en Afrique du Nord qui, en soutenant l'expansionnisme marocain, visent en réalité, à encercler l'Algérie sous prétexte de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé». Enfin, la session du conseil national du parti est prévue à Alger les 21 et 22 du mois courant. Le PLJ a en cette occasion passé en revue la situation organique et financière du parti. Dans ce contexte, il est noté que des aspects négatifs au plan organisationnel l'ont empêché d'améliorer les résultats obtenus. Partant de ce constat, et en prévision des prochaines échéances locales, des mesures relatives au renouvellement partiel ou total de certains bureaux de wilayas ont été prises pour remédier aux insuffisances constatées. Dans cette perspective, un statut provisoire d'organisation de la capitale en quatre pôles a été, en particulier retenu, à titre expérimental.