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Macron veut faire la paix en Libye
Publié dans L'Expression le 27 - 07 - 2017

Al Sarraj et Haftar se sont serré la main grâce à Macron. Le président français veut réparer ce que Sarkozy a cassé. Réussira-t-il à aider au retour de la paix en Libye pour protéger les Français? Pari difficile...
Historique?L'actualité nous offre cette semaine un événement aussi complexe qu'instructif. Mardi dernier, en effet, le président français, Emmanuel Macron, a réussi à faire signer ce qu'il a lui-même qualifié de «feuille de route d'une réconciliation nationale», aux deux plus importants dirigeants rivaux libyens. Après la signature du document, les deux hommes, Fayez Al-Sarraj, Premier ministre du gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU, et Khalifa Haftar chef militaire, se sont serré la main devant les caméras. Tous deux s'engagent à un cessez-le-feu et à privilégier une solution politique. Dans son discours, le président français a même ajouté que les deux personnalités s'engagent à préparer des élections pour le printemps prochain. Ce point n'existe pas dans la déclaration. On peut être sceptique quant à la réussite d'un tel projet en une seule rencontre et avec seulement deux protagonistes alors qu'une multitude de groupes s'affrontent en Libye. Macron a son explication: Sarraj tire sa légitimité de la communauté internationale, Haftar dispose d'une armée estimée à 35.000 hommes et contrôle cinq des six terminaux pétroliers de Libye. Les réconcilier relève d'une première étape qui créera une dynamique pour agréger autour d'eux tous les groupes armés authentiquement libyens. Ceux qui le ne feront pas seront considérés comme des groupes terroristes (Daesh, Al Qaïda, etc.) qu'il faudra forcément éradiquer. La tâche n'en reste pas moins difficile et l'issue incertaine. Même si le président français a pris le soin de consulter très régulièrement les pays voisins de la Libye et notamment l'Algérie, il rencontre des réticences parmi les pays occidentaux comme l'Italie qui estime que la Libye est «sa chasse gardée» et que la France n'a pas à prendre les devants sans l'associer dans toutes les entreprises. Ce qui, dans la logique néocolonialiste est vrai vu que la Libye était colonisée par l'Italie et non par la France. Sauf que le président français considère très certainement que ce qui a été défait par son pays doit être «réparé» par son pays. En effet, c'est la France qui en 2011 est intervenue militairement en Libye par des bombardements et des parachutages d'armes qui ont duré des mois jusqu'à l'assassinat du leader Maâmar El Gueddafi. Ce n'est qu'à ce moment-là que l'armée française est retournée à ses casernes laissant la Libye dans le chaos total. Ce qui n'était nullement dans l'intérêt de la France d'avoir à sa frontière sud un pays qui pouvait être pour elle un exportateur d'insécurité. Ce qui n'a d'ailleurs pas raté avec les migrants et la base arrière des terroristes qui commettent des attentats dans l'Hexagone. Surtout depuis la chute de Mossoul et de Raqqa bientôt. Mais alors, comment se fait-il que la France ait pu être à l'origine de ses propres malheurs? C'est toujours bon de rappeler des moments d'histoire. En 2011, le président de la République française c'était Nicolas Sarkozy. Quand le «printemps arabe» a soufflé sur la Tunisie, Sarkozy soutenait le président Ben Ali. La France avait même fourni des armes antiémeute à la Tunisie. Tout le monde se rappelle de l'intervention da la ministre française des Affaires étrangères de l'époque, Alliot Marie, qui insistait pour «proposer le savoir-faire français à la police tunisienne». Pour se racheter, Sarkozy était prêt à faire du zèle. L'occasion lui a été donnée par l'aventurier Bernard-Henri Lévy qui, le 10 mars 2011, introduit à l'Elysée un certain Mustapha Abdeljalil qu'il présente à Sarkozy comme étant le président du «CNT» (Conseil national transitoire) libyen. Sur le champ, Sarkozy signe le communiqué de reconnaissance officielle par la France du «CNT». Suivra la résolution du Conseil de sécurité rédigée par «Machiavel» qui a permis de transformer «l'exclusion aérienne» en «bombardements aériens intensifs». Depuis six ans c'est toujours la guerre civile dans ce pays. Avec ses morts. Ses blessés. Sa désolation. Ses souffrances. Mais aussi avec les menaces qu'il fait planer sur la France. Voilà pourquoi Emmanuel Macron tente de raccommoder ce qui peut l'être. Sans préjuger sur la suite que connaîtra un tel accord, une chose est sûre, Sarkozy et Macron ont sur le dossier libyen deux positions diamétralement opposées. Un seul des deux agit dans le sens des intérêts de la France et des Français. Dans la Ve République, le général de Gaulle avait une politique jugée pro-arabe. Mitterand était resté dans la continuité du gouvernement Guy Mollet dont il était ministre lors de l'agression de Suez. Jacques Chirac, en gaulliste convaincu, aura laissé à l'histoire son opposition à l'invasion de l'Irak. Sarkozy, manipulé par BHL, vire à 180° et fait pire que Mitterrand. L'Histoire de France est jalonnée de tels retournements. Prélude à la révolution de 1789!
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