«Nous descendrons dans la rue pour soutenir l'amnistie générale.» «Le jour où nous aurons le document qui circonscrit les termes procéduraux de l'amnistie générale; nous descendrons dans la rue, nous irons dans les villages, les écoles, les universités, les quartiers populaires et dans l'Algérie profonde pour soutenir le projet du président. Nous nous opposons à ceux qui veulent diviser le peuple». C'est par ces propos empreints de triomphalisme et de détermination qu'a voulu s'exprimer le secrétaire général du FLN lors du meeting de Tipaza devant une salle chauffée à blanc et qui lui a réservé un accueil chaleureux. En compagnie de quelques membres du secrétariat exécutif, Belkhadem a profité de la tribune qu'il lui a été offerte pour revenir sur un certain nombre de questions liées à l'actualité. Outre le projet de l'amnistie générale qui sera proposé par voie référendaire, le volet organique a pris un large pan de son intervention. Il s'agit de la mise en place des commissions transitoires qui oeuvreront au renouvellement des structures de base mouhafadhas et kasmas. «Fini le monopole», a déclaré le patron du FLN, seuls les critères de compétence et d'intégrité trancheront pour ceux qui se portent candidats à la tête de ces structures. «Nous sommes à l'ère de la concurrence et celle-ci ne supporte pas la médiocrité», a-t-il martelé en recevant une salve d'applaudissements. le secrétaire général du FLN a exhorté son état-major à garder son sang-froid car, «Attendez-vous à des attaques dans les prochains jours», a-t-il révélé, allusion faite à l'opération mains propres initiée par le gouvernement. En s'adressant aux élus, il déclare: «N'ayez crainte votre direction vous protègera. Cependant soyez dignes du parti qui a mené la révolution algérienne et a libéré ce pays. Soyez dignes de la déclaration de Novembre.» Lénifiant son discours, il fit cette remarque: «Quand je vois ces foules qui se disputent à l'extérieur pour entrer dans la salle, je dis que les autres partis ont raison de paniquer et de prendre peur. Nous sommes réellement une force populaire qui a son poids et qui va récupérer son terrain. Il ne faut pas croire ce qu'on susurre dans les cafés, nous ne sommes pas deux ailes mais un seul bloc et c'est le congrès rassembleur qui nous a unis. Il faut élargir le champ d'influence, c'est le seul garant de notre réussite aux prochaines élections.» Chargeant ses détracteurs, il enchaîna sans ambages sur le projet d'amnistie générale: «Nous n'avons aucune hésitation comme certains.» Le tir est clair, il est dirigé vers le RND qui reste très circonspect dans ses positions par rapport à ce projet. Le chef de file du parti a révélé que des opérations d'assainissement toucheront l'ensemble des structures, à commencer par les hautes instances. «Le Conseil national, a-t-il révélé, a été infiltré par des éléments qui devront remettre le tablier.» Des sources bien informées parlent de pas moins de 200 membres sur les 550 composant cette structure. Il faut souligner que la veille, lors du regroupement de Bourouba devant les militants du Centre, Belkhadem a pratiquement tenu les mêmes propos en insistant toutefois sur la révision de la réforme de l'éducation qui doit respecter les constantes nationales. Il a exhorté ses troupes à faire du prosélytisme. Il a rappelé que 52% des électeurs sont constitués de la gent féminine. La mission de ratisser large auprès des revient aux militantes à qui il a promis qu'elles auront leurs chances au même titre que leurs collègues. Même topo pour les jeunes, envers lesquels il s'engage à pourvoir des postes importants et clés au sein du parti. Concernant les élections partielles en Kabylie, il faut souligner que la tenue du scrutin a fait l'unanimité au sein de l'Alliance présidentielle et qu'un décret présidentiel devra dissoudre les assemblées élues à la fin du mois en cours. Quant aux élections dans la région frondeuse, elles seront organisées à la rentrée sociale.