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Pas de restriction
PIÈCES DE RECHANGE ET BANANES
Publié dans L'Expression le 19 - 09 - 2017

Les Algériens consomment à hauteur de 150.000 tonnes de bananes
Les importations continuent d'être un véritable casse-tête pour le gouvernement qui compte les limiter sans affecter le marché des affaires.
Les licences d'importation seront maintenues en 2018, mais certains produits comme la banane et les pièces détachées de voiture ne subiront pas de restrictions, selon le ministre du Commerce. Le fruit exotique originaire des Caraïbes que les Algériens consomment à hauteur de 150.000 tonnes par an verra même son prix bientôt chuter. Mohamed Benmeradi a en revanche annoncé que le ciment, les téléphones mobiles qui coûtent à l'Algérie 900 millions de dollars par an et les cosmétiques seront probablement interdits d'importation. Pour sa part, le rond à béton sera accepté dans une proportion qui permettra de combler sans plus la carence du volume produit au pays puisque ce matériau commence à couvrir les besoins du marché. Concernant l'automobile, l'Algérie a autorisé, en 2016, l'importation de 90.000 véhicules dont 70.000 étaient effectivement entrés. Mais à la fin de cette année ce nombre sera revu à la baisse puisque près de 100.000 voitures sortiront des usines de Renault (60.000), de Sovac (25.000) et Hyundai (15.000). Le ministre a reconnu qu'au démarrage de cette activité, cette industrie ressemblait à de l'importation déguisée, mais qui a néanmoins permis d'économiser les frais de la main-d'oeuvre de montage. «Il faut donner le temps au temps, a-t-il estimé, et monter en cadence. Renault par exemple terminera cette année avec un taux d'intégration de 30%. A Tiaret et Relizane le taux d'intégration est encore de 5%», mais, d'après lui, les choses devraient progressivement s'améliorer. De manière générale, l'Algérie entend se défendre contre la concurrence étrangère sur son propre marché en soumettant les biens qu'elle achète à l'étranger à des taxes dissuasives ou à des limitations administratives. Le ministre a expliqué que ces décisions sont dictées par la volonté du gouvernement de mettre à l'abri l'industrie algérienne en préservant ses articles qui satisfont convenablement la demande intérieure en quantité et en qualité. Benmeradi a cité en ce sens les exemples des Etats-Unis et de l'Europe qui, a-t-il martelé, accordent la préférence à leurs marchandises lorsqu'elles sont menacées par une rivalité extérieure. Chez nous, «depuis l'ouverture débridée de l'économie nationale», plusieurs filières comme l'agroalimentaire et les matériaux de construction qui couvraient 80% de nos besoins ont fortement reculé.
C'est pourquoi, les pouvoirs publics tentent de rétablir l'équilibre en adoptant une posture défensive grâce a une batterie de mesures destinées à réglementer le commerce extérieur. Les fameux contingents instaurés pour encadrer le secteur constituent actuellement un enjeu considérable qui fait grincer bien des dents.
C'est pourquoi, selon Benmeradi, un groupe interministériel formé par les experts de l'agriculture, du commerce, de l'industrie et des postes et télécommunications planche depuis un mois sur la meilleure manière de procéder. La réflexion porte sur quatre critères qui doivent présider à la délivrance d'une licence d'importation. «Premier venu premier servi, l'avis d'adjudication, les quotas ou l'observation des échanges traditionnels des importateurs sur une période de trois années.» Cette dernière méthode qui calcule à l'aide d'un logiciel la moyenne de ce que l'importateur a ramené a été jugée peu transparente par le ministre qui lui préfère l'avis d'adjudication. Selon lui, certains fabricants qui s'approvisionnent en intrants à l'étranger indisponibles en Algérie ont été pénalisés par ce mode d'évaluation et placés à la même enseigne que les revendeurs en l'état.
Par ailleurs, les contingents seront désormais établis au mois de janvier afin d'éviter les achats massifs, comme cela était arrivé l'an dernier pour le rond à béton, la céramique et le bois. Le ministère du Commerce procèdera en outre au lotissement des marchandises acquises à l'étranger en fonction des besoins du pays.
En 2016, l'Algérie a importé l'équivalent de 47 milliards de dollars et exporté quelque 40 milliards ce qui a occasionné un déficit de 17 milliards de dollars à sa balance commerciale. L'année prochaine, le gouvernement entend ramener ce manque à gagner à 10 milliards seulement pour atteindre un taux de couverture du déficit à plus de 80%, selon les prévisions du ministre du Commerce qui table sur la remontée des cours des hydrocarbures. De 2000 à 2017, l'Algérie a importé 561 milliards de dollars, selon les chiffres du gouvernement avec un pic de 58 milliards en 2015. Ces montants astronomiques ont été consommés à «65% par les équipements publics et industriels et par les intrants nécessaires à la production nationale», a expliqué Mohamed Benmeradi. Les 35% restants ont été divisés par deux et répartis à «17% pour les importation des biens alimentaires (lait, viande, sucre, huiles) et 17% en consommation finale» notamment en automobiles puisque «nous avons importé énormément de véhicules pour environ 4 à 5 milliards de dollars par an».


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