Le duo FLN-RND sera bien loin devant ses concurrents à l'annonce des résultats La carte qui sortira de cette nouvelle aventure électorale où une cinquantaine de partis politiques, quatre alliances et des groupes d'indépendants sont en lice, ressemblera, sans grande surprise, à celle des législatives, à quelques détails près. Aujourd'hui c'est la journée du «wait and see» pour l'ensemble des partis politiques qui après plusieurs jours d'effervescence, attendent patiemment le verdict de l'urne. C'est elle qui désignera le gagnant des élections locales. Un test très important qui va définir la nouvelle cartographie politique ou du moins la conforter. En effet, la carte qui sortira de cette nouvelle aventure électorale où une cinquantaine de partis politiques, quatre alliances et des groupes d'indépendants sont en lice, ressemblera, sans grande surprise, à celle des législatives, à quelques détails près. Le duo FLN-RND sera bien loin devant ses concurrents à l'annonce des résultats. Déjà du fait que les deux partis de l'alliance présidentielle représentent l'écrasante majorité des listes proposées aux électeurs. Lors de ce rendez-vous électoral, le parti de Djamel Ould Abbès qui trône déjà sur l'Assemblée populaire nationale, entend préserver sa position de leader en présentant des listes pour l' ensemble des communes et wilayas du pays. Ce pari d'être présent partout n'a été gagné par aucun autre parti, y compris son allié au gouvernement et au Parlement. Le RND du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, est en lice dans les 48 Assemblées de wilaya mais défectueux dans au moins une vingtaine de communes. L'autre raison est bien évidemment l'importante base militante dont disposent les deux partis. L'échiquier politique va donc rester pratiquement le même. Les deux partis vont se partager le gros des communes et l'un ou l'autre sera en tête. Deux autres partis de l'Alliance présidentielle vont également avoir leur part'' mais à moindre échelle. Il s'agit du MPA et TAJ. Le Mouvement populaire algérien sera présent avec 850 listes électorales dans 46 wilayas devra voir son score s'améliorer alors que le parti de Amar Ghoul a mis en lice 48 listes APW et plus de 700 listes pour les APC. Il faut reconnaître que les deux partis s'imposent dans le paysage politique depuis leur création. Malgré son jeune âge, le Front El Moustakbel de Abdelaziz Belaïd, emboîte le pas aux deux formations politiques de l'alliance présidentielle. Ce dernier, faut-il le rappeler, s'était placé à la sixième place avec 14 sièges à l'APN lors des dernières législatives avant le FFS, le MPA et même le PT. En ce qui concerne justement le FFS ou encore le PT et bien d'autres partis, il est attendu que ces derniers maintiennent leur score en obtenant des sièges là où leur base militante est la plus importante. C'est le résultat des islamistes qui sera très attendu pour les locales. Conscients que leur influence sur le jeu politique a décliné, les islamistes ont choisi l'unité afin de peser à nouveau dans la scène politique. Eclatée en de multiples formations, affaiblie par des luttes de pouvoir, la mouvance islamiste ne semble plus en mesure d'imposer ses idées dans le jeu politique et cela malgré les alliances créées et depuis quelques années maintenant. D'ailleurs, ces derniers ont peiné à présenter des listes pour les élections locales. Lors des dernières législatives, l'ensemble des partis islamistes n'ont obtenu que 67 sièges. Lors des locales de 2012, ils n'avaient pas fait mieux puisque, faut-il le rappeler, les islamistes avaient reçu une défaite cuisante. Lors du scrutin du 29 novembre 2012, l'alliance verte regroupant les trois formations politiques, en l'occurrence le Mouvement de la société pour la paix, En-Nahdha et El Islah n'avait pas suffi aux islamistes pour décrocher plus de cinq communes sur les 650 dans lesquelles ils ont présenté des candidats. Créée dans le contexte du printemps arabe et la montée des islamistes en Egypte, en Tunisie et au Maroc, l'alliance verte n'avait obtenu que 2,69% des voix et 552 sièges, soit 2,22%. Le nombre des communes à majorité absolue était seulement de cinq. Aujourd'hui, le bloc islamiste tente de faire volte-face en produisant un nouveau discours politique pour éviter le naufrage et négocier au mieux cette échéance politique. L'urne se prononce aujourd'hui pour dire si le nouveau discours a réussi à séduire les électeurs et leur faire oublier que les islamistes ont déjà mangé dans le même plat que le pouvoir et ont montré leur faible capacité de gérer. A bien voir donc, cette élection est certes très importante pour l'enjeu majeur des prochaines joutes électorales dans le pays, mais n'a pas les allures d'un scrutin qui risque de causer un séisme dans la cartographie politique. Autrement dit, le paysage politique induit par les législatives, ne sera pas bouleversé. L'enjeu le plus important pour l'élection communale reste donc celui de la participation.