Certains n'ont pas attendu la validation des résultats officiels pour passer à une nouvelle étape. Ce n'est pas fini. L'après-élection locale ne signifie guère un répit pour les partis politiques. Le feuilleton des casse-tête se prolonge. Les partis doivent chercher de nouvelles alliances politiques. C'est pourquoi ils mobilisent leurs états-majors. Certains n'ont pas attendu la validation des résultats officiels pour passer à une nouvelle étape. C'est le cas pour le Front de Libération nationale. Le secrétaire général, Djamel Ould Abbès, a convoqué dimanche dernier une réunion du bureau politique. «Je n'ai pas assisté, mais il a été question de parler certainement des alliances à contracter avec les autres partis», a affirmé un membre de cette instance. La question est tellement capitale que le parti majoritaire presse le pas. Selon une source, une autre réunion du bureau politique est prévue dans les prochains jours. Ould Abbès veut, sans doute, devancer son rival du RND dans la conception des alliances. Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia a convoqué également ses coéquipiers à une réunion le samedi prochain. La réunion du secrétariat national sera également consacrée à l'événement de l'heure. Certes, le FLN et le RND sont les partis qui ont raflé le plus grand nombre de sièges au niveau des Assemblées communales et de wilayas, mais cela n'exclut pas qu'ils doivent recourir aux alliances. Sur les 1541 communes, le FLN a obtenu la majorité des voix dans 603 assemblées (30,56% des suffrages exprimés) et 711 sièges aux 48 Assemblées populaires de wilaya (APW) suivi du RND avec 451 APC (26,21% des voix) et 527 sièges aux APW. Pour les autres, la question des alliances s'impose de fait. Le Front El-Moustakbel qui est arrivé en troisième position lors des élections de jeudi dernier est bien convoité par de nombreux partis de l'opposition et même de la coalition. Son président Abdelaziz Belaïd va se réunir avec ses cadres ce week-end pour mettre le schéma de ses accords politiques avec les autres formations. Le PT qui n'a pas obtenu beaucoup de sièges tente également de jouer sa carte en s'associant avec les formations avec lesquelles il partage les mêmes convictions. La secrétaire général, Louisa Hanoune, va présider une réunion du secrétariat national samedi prochain pour décider de ce qu'il y a lieu de faire. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) va également cibler les voix obtenues par les petits partis de la mouvance islamiste, histoire de renforcer son leadership. Le Front de la justice et du développement de Abdellah Djaballah semble avoir tranché ce chapitre.Le parti s'est réuni samedi dernier, soit 48 heures après la réponse de l'urne. Devant les 35 partis qui ont obtenu des sièges aux Assemblées communales, il faut s'attendre à une mosaïque d'alliances politiques. Certains seront obligés d'annuler les anciennes alliances et de contracter de nouvelles avec des partis qui pèsent désormais sur l'échiquier politique. Par ailleurs et à l'instar des alliances, les partis doivent quelque part remettre en cause leur stratégie électorale qui reste défaillante devant le nombre d'abstentions. Les observateurs de la scène politique estiment que le taux de participation qui avoisine les 45% est loin d'être un exploit devant le nombre important des partis qui ont participé à la compétition électorale. Ils étaient plus de 53 partis politiques à prendre part à ce scrutin où le mot boycott a complètement disparu du langage politique. D'ailleurs, le président du Mouvement populaire algérien, Amara Benyounès, a reconnu ouvertement l'échec de la classe politique.