Un été sans coupures    Les 15 solutions pour atténuer l'écart du cours du dinar algérien entre le marché officiel et celui du marché parallèle    Pourquoi Trump s'est empressé de siffler la fin de la partie ?    Il est nécessaire de limiter le droit de veto au sein du Conseil de sécurité    Ça démarre ce 5 juillet, les Algériennes face aux Nigérianes !    Le CNC sacré champion national de water-polo dans quatre catégories    Ooredoo mobilise ses employés pour une opération de don de sang    220 victimes déplorées en juin !    Pour une dynamique de l'industrie cinématographique    Conseil de la nation : Le ministre de la Justice présente le texte de loi relative à la mobilisation générale    Le président du Conseil de la nation reçoit l'ambassadrice de la République de Slovénie en Algérie    AP-OSCE: l'Algérie attachée à ses principes indéfectibles en faveur des causes de libération    Plus de 15.700 logements et aides à l'habitat attribués dans sept wilayas du Sud    Nécessité d'accompagner les jeunes et renforcer les programmes de prévention contre les drogues    Krikou: les textes législatifs nationaux, des acquis qui accompagnent la politique nationale de développement    Crimes coloniaux: l'Algérie soutient toutes les démarches réclamant justice    Fête de l'indépendance: la journée du samedi chômée et payée    L'université est devenue un acteur économique et social et un partenaire de développement    Allocution du président de la République à la Conférence internationale sur le financement du développement    Le 2e festival culturel national de la musique et de la chanson chaouies du 6 au 9 juillet    Le Premier ministre rencontre à Séville le président du gouvernement espagnol    Appel à adopter des politiques plus souples et réalistes pour l'orientation des aides au développement    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 56.647 martyrs    Foot/Ligue 1 Mobilis 2025-2026: ouverture du mercato estival    Festival international de l'Inchad: authenticité et innovation en clôture de la 11e édition    Ballalou préside le lancement des travaux de restauration du «Palais El Menzah» à la Casbah d'Alger    Vers la relance de toutes les unités au service de l'économie nationale    «Nous continuerons à punir Netanyahou jusqu'à ce qu'il soit inapte»    Le contrat-type du joueur et de l'entraîneur professionnel est né    Championnat National de VTT: Victoire de l'athlète Abderrahmane Mansouri    Le CNC sacré champion national de water-polo dans quatre catégories    Plusieurs clous et des objets métalliques retirés de l'estomac d'un patient    Le Bazane, tenue traditionnelle reflétant l'identité culturelle authentique de la région de Bordj Badji-Mokhtar    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    «L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    Le président de la République inaugure la 56e Foire internationale d'Alger    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le mois de janvier est encore chaud
DES MANIFESTATIONS VIOLENTES, DES ARRESTATIONS ET UN MORT EN TUNISIE
Publié dans L'Expression le 10 - 01 - 2018


Kasserine comme en janvier 2016
Depuis la révolution de 2011, la Tunisie a toujours affronté un mois de janvier traditionnellement difficile, mais la proximité de l'échéance électorale des municipales fixées au 6 mai prochain rend cette période encore plus délicate.
Nuit de colère en Tunisie, lundi soir, quand des manifestations a priori pacifiques se sont métamorphosées en affrontements violents avec les forces de l'ordre provoquant la mort d'une personne et des dizaines d'arrestations ainsi que de nombreux blessés dont 11 policiers. Dans un pays qui connaît traditionnellement une poussée de fièvre durant les mois de janvier depuis la révolution de 2010 et l'avènement des printemps arabes, les heurts nocturnes ont conduit à des saccages de bâtiments publics et des actes de vandalisme dont en ont pâti des magasins et des sièges officiels. Ces nouveaux troubles sociaux ont résulté, apparemment, des mesures d'austérité que contient la nouvelle loi de finances 2018, avec une augmentation de la TVA et l'introduction de hausses des cotisations sociales.
Des dizaines de personnes ont donc été arrêtées, 11 agents de police blessés et plusieurs bâtiments publics endommagés au cours de ces manifestations parties de Tebourba, à l'ouest de la capitale, pour se répandre dans différentes villes et localités telles que Kasserine, Gafsa, Gabès, Nabeul, Kairouan et la capitale Tunis. Réagissant à la situation, le Premier ministre Youssef Chahed a affirmé, sur la radio Mosaïque FM, que «lundi soir, nous n'avons pas vu des protestations, mais des gens qui cassent, volent et agressent les Tunisiens. Nous disons aux casseurs et à ceux qui les incitent que, pour le gouvernement, la seule solution est d'appliquer la loi. Le gouvernement est prêt à écouter, mais chaque personne voulant manifester doit le faire de manière pacifique», a-t-il averti. Apparemment en pure perte car, du côté de la gauche représentée par Hamma Hammami, c'est un tout autre langage qu'on a entendu lors d'une conférence de presse. «Si il y a un peu de violence dans les manifestations cela ne veut pas dire que tous les manifestants sont violents, car nous parlons ici de mouvements dans 15 gouvernorats» a assuré le porte-parole du Front populaire qui a profité de l'occasion pour inviter ses partisans à une manifestation le 14 janvier «pour demander l'abandon des nouvelles mesures de la loi de finances, qui détruisent le pouvoir d'achat des Tunisiens».
Les ministères tunisiens de l'Intérieur et de la Santé sont montés au créneau pour contester la rumeur sur la cause du décès d'un manifestant de 43 ans qui aurait succombé à une crise d'asthme à l'hôpital de la Ratba, de crainte que la rumeur ne provoque un incendie comme celui de Sidi Bouzid.
Ces incidents témoignent en effet de la tension grandissante qui règne dans les villes tunisiennes à un moment où la grogne sociale est à son paroxysme, du fait d'un budget 2018 caractérisé par des mesures d'austérité drastique. A l'appel d'un collectif d'organisations de la société civile, un rassemblement d'une centaine de personnes a pourtant eu lieu sans incident hier dans le centre de Tunis. Mais les mobilisations des jeunes dans les autres villes et dans la périphérie de la capitale ont été marquées par des slogans tels que «la pauvreté et la faim ont augmenté, oh citoyen opprimé!», «le peuple veut la chute de la loi de finances».
Réagissant à la grogne, le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, a affirmé que le gouvernement maintiendra le cap, avec des augmentations d'impôt indispensables pour assurer la transition économique du pays. Il a cependant ajouté que le chef du gouvernement Youssef Chahed a suivi les recommandations du président Béji Caïd Essebsi en excluant de ces mesures les produits de première nécessité. Le gouvernement a pour souci de consolider une croissance encore balbutiante avec l'espoir d'une création d'emplois soutenue au profit d'une économie de moins en moins fragilisée.
Un discours que les jeunes ne semblent pas prêts à entendre si l'on en juge par les échauffourées nocturnes de lundi dernier, au bout desquelles 44 personnes ont été arrêtées dont 16 à Kasserine, une ville pauvre du centre de la Tunisie et 18 dans les quartiers populeux de la capitale.
Depuis 2011, au lendemain de la chute du régime de Zine el Abidine Ben Ali, le mois de janvier reste marqué par une grogne sociale de plus en plus exacerbée, compte tenu du chômage qui affecte les jeunes, et d'une cherté de la vie dont rares sont les couches qui se sentent épargnées. Cette année ressemblera-t-elle à celle de 2016, quand la mort d'un chômeur à Kasserine avait mis le feu aux poudres au point de contraindre les autorités à décréter un couvre-feu qui a duré des semaines? Une chose est sûre, le contexte est tout aussi tendu.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.