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Rumeur, etc en compétition officielle
FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE LOCARNO
Publié dans L'Expression le 07 - 08 - 2005

«J'ai décidé de faire des films le jour où j'ai compris que le cinéma est l'art, le moyen le plus adéquat pour interroger le monde dans sa dimension humaine», souligne le réalisateur, M.Latrèche...
Rumeur, etc court métrage de Mohamed Latrèche, est en compétition officielle pour le Léopard de demain du Festival international du film de Locarno qui a débuté le 3 août dernier et finira le 13. Le festival programme ce film à deux reprises : le mercredi à la Sala et le jeudi au Rialto 2 en présence du réalisateur. Ce court-métrage de fiction de 21 minutes raconte l'histoire de Bachir qui, quelque part en Algérie, faute de visa, passe son temps à attendre. Qui, quoi? L'attente n'est ici que prétexte pour meubler une vie un peu trop vide. Alors, pour peupler l'ennui, tromper le silence, il y a l'oiseau qu'on nourrit, la rumeur qu'on poursuit, prétextes dérisoires à rencontrer l'autre, les autres, à encore appartenir au monde ou s'en donner l'illusion. On retrouve Sid Ahmed Benaïssa dans le rôle de Chérif, avec sa mobylette qui nous promène dans le Bel-Abbès ensoleillé d'aujourd'hui.
Rumeur, etc est une douce méditation sur l'ennui au son mélancolique d' En attendant Godot, souligne le réalisateur. Les petits détails qui hantent l'esprit de Bachir flirtent parfois avec l'absurde.
Le spectateur, lui, se laisse nonchalemment embarquer sur ce bateau de papier, cherchant des accroches symboliques pour, à son tour, tel un Bachir désoeuvré, donner du sens au paysage esquissé. Se pose alors la question de savoir mener sa barque à défaut de couler, de voir passer le bateau de sa vie s'il ne prend pas garde... Ce personnage qui n'arrive pas à trouver sa place et se meurt dans l'oisiveté de son village, Mohamed Latrèche a voulu faire d'une rumeur le moteur central du chamboulement de son existence. Le type veut par tous les moyens, vérifier si l'annonce du changement du week-end algérien, le traditionnel jeudi-vendredi allait désormais se calquer sur la norme occidentale et devenir le samedi-dimanche. C'est cette version-là du synopsis de Mohammed Latrèche qui a été retenue par le jury du Festival de Gindou qui organisait le concours «5 courts pour l'Algérie» en janvier 2005. S'attarder sur l'ampleur de la rumeur révèle pour le réalisateur, l'état intérieur du personnage qui, dit-il, «a de la difficulté à s'affirmer» et d'ajouter: «Mais traiter cet ennui était très important pour moi car je suis passé par là. Cet ennui-là, je l'ai réellement connu». Originaire de Sidi Bel-Abbès, ville de l'Ouest algérien, Mohamed Latrèche est parti poursuivre en 1993 des études en sciences politiques à l'Université de Paris, Saint-Denis. Il réalise en 2003 son premier documentaire, A la recherche de l'Emir Abdelkader et son court-métrage de fiction, Rumeur, etc. Ses références cinématographiques sont multiples. Rosselini avec India, a fait naître en lui une passion pour le documentaire, aussi Weisman, Van Der Keuken, Kiarostami, Bergman. «En ce moment, depuis presque deux ans, je vois et revois les films d'Eric Rohmer. Je ne supportais pas ses films au début de mon parcours cinéphilique, je les trouvais insupportables de bavardage, j'étais scandalisé par le ton décalé des ses acteurs. Maintenant, je pense qu'il est l'un des auteurs majeurs de l'histoire du cinéma : au même rang que Charlot, Ford, Renoir, Ozu, Bresson ou Bergman. A chaque fois que je regarde un film de Rohmer, je suis impressionné et émerveillé par sa rigueur, ses propos sont d'une extrême précision », confie Mohamed Latrèche et de souligner: «J'ai décidé de faire des films le jour où j'ai compris que le cinéma est l'art, le moyen le plus adéquat peut-être pour interroger le monde dans sa dimension antologique, humaine». En plus de réaliser des films, Latrèche a aussi des activités de producteur et de distributeur de films en Algérie, au sein de Sora, une structure créée en 2003 avec des amis dont Boualem Ziani. Cette société a coproduit plusieurs courts-métrages dont Rumeur, etc, Oranges, de Yahia Mouzahem (lui aussi sera présent au festival de Locarno) et Cousines de Lyès Salem. Sora a distribué dans les salles, pour rappel, Millions Dollars Baby de Clint Eastwood, Comme une image d'Agnès Jaoui et prépare la sortie pour le mois de septembre de Poupées russes de Cédric Klapisch ainsi que Le couperet de Costa-Gavras et La demoiselle d'honneur de Claude Chabrol. «La distribution de film, soutient Mohamed Latrèche, nous tient à coeur à double titre: d'une part pour défendre la diversité au niveau de l'offre des films dans le paysage cinématographique algérien et d'autre part, nous essayons de dégager par le biais de cette activité, une autonomie financière nous permettant de coproduire des projets de jeunes cinéastes algériens».


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