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Benghebrit passe à l'acte
PRÈS DE 19.000 ENSEIGNANTS GREVISTES DU CNAPESTE DEVRAIENT RECEVOIR LEURS REVOCATIONS
Publié dans L'Expression le 19 - 02 - 2018

La ministre a décidé de prendre le taureau par les cornes et d'affronter courageusement l'agitation qui secoue son secteur
La fuite en avant ne sert pas l'école algérienne et c'est la raison pour laquelle la ministre a décidé de prendre le taureau par les cornes et d'affronter courageusement l'agitation qui secoue son secteur.
Le ministère de l'Education pourra-t-il réellement tourner la page de la grève du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste)?
En décidant, hier, de passer à l'acte avec la révocation de près de 19.000 enseignants grévistes affiliés à ce syndicat, la première responsable du secteur de l'éducation réussira-t-elle à sauver l'année scolaire de milliers d'élèves? Surtout que ces derniers seront, encore une fois, confrontés en fin de semaine à la protestation de deux jours, de cinq autres syndicats du secteur de l'éducation. Les services de Nouria Benghebrit et dans le respect des procédures administratives étaient en train de rédiger, hier, la révocation de dizaines de milliers d'enseignants qui n'ont pas rejoint leurs postes après avoir reçu les deux mises en demeure.
Ces enseignants seront remplacés par d'autres et les cours devront reprendre normalement dans les deux à trois jours à venir. Cependant, la fermeté affichée par la tutelle face à la grève du Cnapeste qui a atteint le pourrissement n'est pas du goût des responsables de celui-ci. «Toutes les décisions prises par la tutelle, à savoir la révocation, la ponction sur salaire ou encore le refus de négocier avec le syndicat sont des représailles et des dépassements en violation des lois de la République», a affirmé, hier, le Cnapeste par la voix de son porte-parole, Messaoud Boudiba dans une interview sur le Web, accordée à TSA. Et pour justifier cette violation, le syndicat avance l'excuse de n'avoir pas reçu le prononcé de la décision de justice confirmant l'illégalité de la grève illimitée qu'il observe depuis trois semaines.
Un verdict largement médiatisé, faut-il le rappeler. A qui veut-on alors faire avaler cette couleuvre? Revenant sur la ponction sur salaire des journées de grève, Boudiba reconnaît la légalité de cette procédure, mais évoque un procès-verbal avec un directeur de l'éducation qui se serait engagé à ne pas le faire. Et il est à se demander si un directeur de l'éducation est en droit de transgresser les lois de la République? En affirmant ne pas être contre cette ponction, première raison à l'appel à une grève nationale illimitée, le syndicaliste se trouve un autre raisonnement irrationnel en soutenant que la tutelle aurait pu différer ces retenues pour apaiser les esprits. Une option refusée par la ministre de l'Education qui, dans un esprit revanchard, selon Boudiba, cherche «la gloire personnelle». Et les attaques contre la ministre vont se suivre, tout au long de l'interview où il fait état de «mauvaise gestion», de «refus du dialogue», d'«atteinte au secteur de l'éducation», de «pousser délibérément au pourrissement»...
A croire que les revendications du Cnapeste se résument au départ de Nouria Benghebrit. Et c'est le cas de le dire. Car, même les propos acérés de Ahmed Ouyahia contre la grève du Cnapeste n'ont pas eu droit à une réplique.
Loin de là, l'invité du site électronique a trouvé le moyen de tourner la situation et en réponse à la qualification d' «anarchie», lancée par Ahmed Ouyahia, Boudiba va dire «nous sommes contre l'anarchie. Il faut chercher qui en est responsable. Ce sont les gestionnaires du secteur de l'éducation». C'est dire que le ridicule ne tue pas. Sinon, comment rendre une telle réponse au chef du RND qui a la casquette de Premier ministre et donc, il est le premier à valider les décisions prises par un membre de son gouvernement. Le syndicaliste a essayé, mais n'a point réussi à convaincre. Comment le pouvait-il en évoquant la signature d'un procès-verbal en 2015 portant une plate-forme de revendications où sur les sept points inscrits, six sont en cours de règlement? Peut-on prendre en otage des milliers d'élèves et leur faire courir le risque d'une année blanche, parce que la tutelle n'a pas finalisé le traitement des dossiers de promotions des enseignants?
Ou en raison du manque de médecins du travail, le logement, la retraite ou même la prime du Sud? Peut-on arriver à inciter et à encourager le désordre social juste pour tenir «tête» à Nouria Benghebrit dans une logique d'un bras de fer avec la ministre? C'est apparemment la démarche pour laquelle a opté le Cnapeste, dont le porte-parole a clairement dit «nous observons jusqu'à maintenant une grève pacifique qui va, d'ailleurs, se poursuivre (...). Nous ne serons nullement responsables en cas de dérive». Une menace à peine voilée mais contre qui?
Qui payera le prix de la déstabilisation sociale? ce sera le peuple, mais ce dernier n'adhèrera jamais à cette «étrange» démarche qui n'est pas dans l'intérêt du pays. Car, elle ne figure pas dans ses aspirations. Le citoyen ne veut pas occuper la rue au risque de mener le pays vers le chaos. L'Algérien est loin d'aspirer à revivre la violence. Ce refus, le peuple l'a déjà exprimé clairement en restant à l'écart des révolutions arabes. Il espère, après son vote massif pour la Réconciliation nationale, menée par le président Abdelaziz Bouteflika, ne jamais revivre l'expérience de la décennie noire. Mais l'avis du peuple ne semble pas intéresser ceux qui appellent au chaos. La fuite en avant ne sert pas l'école algérienne et c'est la raison pour laquelle Nouria Benghebrit a décidé de prendre le taureau par les cornes et d'affronter courageusement l'agitation qui secoue son secteur. Une décision sage et légaliste, car l'intérêt suprême doit toujours être l'élève. Et au-delà de la fermeté de la ministre de l'Education, l'intransigeance du Premier ministre qui s'assimile à un soutien inconditionnel à sa ministre, se veut comme un rempart contre les multiples grèves qui risquent de suivre le mouvement du Cnapeste, au moment où le pays, économiquement fragile, est dans l'incapacité de répondre favorablement à leurs revendications sociales.


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