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Le CHU d'Oran s'en remet à la justice
LES MEDECINS RESIDENTS RADICALISENT LEUR MOUVEMENT
Publié dans L'Expression le 06 - 05 - 2018

Le mouvement des médecins grévistes est donc tributaire des juges
Il s'agit là d'une nouvelle incidence découlant d'un long mouvement déclenché par les médecins tout en radicalisant leur débrayage en l'inscrivant dans la durée.
Un nouveau front qui oppose, désormais, les médecins résidents et l'administration du CHU Benzerjeb de Plateau à Oran. Les responsables de ce vieil hôpital s'en remettent à la justice en déposant plainte contre des grévistes ayant radicalisé leur mouvement en fermant dimanche dernier les bureaux du secrétariat général du CHU d'Oran, tout en cadenassant ses portes. Et du coup, la majeure partie des services se sont retrouvés paralysés, tout comme les agents d'administration qui ont été contraints à chômer, car ne pouvant pas rejoindre leurs postes de travail. Une telle action n'est sans effets secondaires du fait que 7000 employés risquent de se retrouver sans salaire alors que le personnel en charge de la liaison avec les malades et leurs familles s'est retrouvé coupé du reste du monde en raison de cette fermeture des bureaux dont les instigateurs ne sont autres que les grévistes.
Le mouvement des médecins grévistes est donc tributaire des juges qui seront appelés à trancher la question en jugeant le fait que les blouses blanches aient déserté les salles d'auscultation et des soins en boudant, de manière définitive, les gardes. Il s'agit là d'une nouvelle incidence découlant d'un long mouvement déclenché par les médecins résidents, tout en radicalisant leur débrayage en l'inscrivant dans la durée. Une telle «persévérance» n'est pas sans impact dans les structures sanitaires, notamment celles spécialisées dont l'Etablissement hospitalier spécialisé en pédiatrie d'El Menzah, ex-Canastel. Dans cet hôpital, la situation a atteint le pourrissement et la déliquescence.
Les résidents sont, jusque-là, allés trop loin dans leur illogisme en bafouant la réglementation régissant le droit à la grève. «Si ce droit est constitutionnel, assurer le service minimum est aussi un devoir exigé par la Constitution.» Or, le contraire s'est produit à l'hôpital de Canastel spécialisé dans les soins pour enfants, la pédiatrie. De l'avis des parents et proches des enfants hospitalisés, gravissime est la situation à laquelle se sont livrés ces médecins n'ayant rien trouvé de mieux à faire que d'aggraver une situation pourrie, difficile à gérer mais également insoutenable du fait que des enfants en bas age ne trouvent pas leurs soigneurs, car refusant d'assurer le service minimum, depuis le 23 avril dernier. Les médecins spécialistes n'ont pas tardé à riposter sévèrement en désavouant leurs collègues, les résidents grévistes. Dans un communiqué signé par leurs représentants, ils ont été explicites en détaillant les séquelles de la manoeuvre de leurs confrères en soulignant qu'«en cette période de crise sans précédents, les équipes médicales se sont vu amputées des quatre cinquièmes pour les spécialités médicales et des quatre sixièmes pour les spécialités chirurgicales». Autrement dit, l'hôpital spécialisé s'est, du fait de la grève persistante des résidents, vidé de son personnel. Les rédacteurs du document ajoutent qu'«en temps normal les effectifs de garde se composent d'une équipe de chirurgie de quatre à cinq résidents, plus un médecin spécialiste, d'une équipe de pédiatrie de quatre résidents, plus un médecin spécialiste et d'une équipe anesthésie-réanimation de trois résidents, plus un médecin spécialiste». «Le mal est fait». N'a-t-on pas stigmatisé ce secteur de la santé pour manque de personnel durant les temps normaux? il n'est un secret pour personne, pas même le ministre de la Santé: le secteur souffre brutalement d'un tel déficit! Et voilà que la grève aggrave davantage la situation. Le document des médecins spécialisés confirme une telle situation en soulignant que même en temps normal, ces effectifs de garde sont saturés. L'on précise. «il y a, bientôt, six mois que nous subissons un régime de travail difficile à supporter». Les médecins spécialistes affirment «assurer avec beaucoup de difficultés les gardes dans les UMC et que cela se fait au détriment de l'activité hospitalière journalière qui a été presque gelée.» Et d'ajouter: «Malgré la réunion ayant regroupé le wali, le DSP et le directeur de l'établissement pour sensibiliser les spécialistes des secteurs de santé à arrêter d'évacuer vers les CHU, FHU et EHS, ces évacuations continuent à se faire. Durant les dernières 48 heures, neuf évacuations ont été opérées vers l'EHU de Canastel, a-t-on appris sur place, sans compter les admissions directes que reçoit le service des urgences. Il est également noté dans ce même communiqué, que l'instruction du ministre de la Santé de réquisitionner les médecins résidents pour effectuer la garde n'a pas été suivie par ces derniers. Face à cette situation, et pour combler le déficit en résidents, dans les urgences, il a été fait appel à l'ensemble des médecins généralistes des autres services de l'EHS, excepté ceux des services dits sensibles comme l'hémodialyse et le poste de transfusion sanguine (PTS). Les médecins spécialistes s'engageant, mais pas du tout permissifs, à garantir la garde dans les conditions actuelles «pendant les prochaines 72 heures», mais déclinent au-delà de ce délai, toutes implications devant «cette insuffisance flagrante, en moyens humains et cette affluence massive et permanente des patients», vers ladite structure de santé. Ils estiment «impossible physiquement, mentalement, humainement et surtout, légalement, de répondre aux besoins des patients, que ce soit en consultation, aux hospitalisations et aux urgences dans les conditions actuelles de crise, sans les médecins résidents».


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