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à quoi joue le Cnapeste?
CE SYNDICAT REVIENT À LA CHARGE À LA VEILLE DES EXAMENS
Publié dans L'Expression le 21 - 05 - 2018


Le chantage continue
Le syndicat a invité l'ensemble des enseignants du secondaire à rester mobilisé. Une menace déguisée qui pèse sur le bac?
Que cherche le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste)? Menace-t-il réellement la tenue de l'examen du baccalauréat ou vise-t-il uniquement à garder une certaine suprématie sur la tutelle en maintenant une pression psychologique? Dans les deux cas, le Cnapeste joue avec le feu. En effet, au moment même où le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, appelle à mettre l'école et l'université à l'abri des luttes idéologiques et politiques, ce syndicat lance des appels à la mobilisation permanente des enseignants, à la veille de la tenue du baccalauréat, affichant ainsi une menace, à peine voilée, de recourir une nouvelle fois à la protestation. Dans un communiqué qui a sanctionné les travaux de son conseil national, le Cnapeste a invité l'ensemble des enseignants du secondaire à rester mobilisé autour de son syndicat et à se préparer à défendre ses acquis et «faire barrage à ce qui est en train de se tramer contre les travailleurs à travers la mise en place de nouvelles lois qui consacrent la restriction de l'activité syndicale et la suppression du caractère social de l'emploi». Le Cnapeste a cité deux textes de lois toujours en projet, à savoir le Code du travail et la loi sur la retraite qui, selon lui, sont «en train de baliser la route pour la dominance du patronat et l'exploitation des travailleurs dans l'impunité».
L'autre raison de l'appel à la mobilisation est les «pressions et les manoeuvres de déstabilisation» subies par les syndicats, «avec la multiplication des sorties provocatrices et illégales du ministère du Travail ciblant les syndicats autonomes». En fait, il s'agit là de la première source d'inquiétude du Cnapeste et la vraie raison de son agitation. Faut-il rappeler que ce syndicat figure sur la liste des 35 syndicats qui risquent le retrait de leur agrément après l'exigence du ministère du Travail faite à l'ensemble des syndicats de prouver leur représentativité de 20% afin d'ouvrir le droit au débrayage et à prendre part à des négociations avec les pouvoirs publics.
N'ayant pas répondu à cette exigence ou ayant communiqué des données erronées, le Cnapeste n'a pas été porté sur la liste «revue et corrigée» des syndicats autorisés, conformément aux dispositions de la loi n°90-14. C'est donc la raison de sa colère. Le syndicat parle de «provocation» alors qu'il ne s'agit là que de l'application de la loi. Il est fort possible que ce syndicat décide, inopinément et sans réel préavis, d'entrer dans un mouvement de protestation à la veille de la tenue du baccalauréat 2018 en appelant au boycott de la surveillance des épreuves et au refus de la correction des feuilles des candidats afin de «forcer» la main aux pouvoirs publics pour l'intégrer dans la liste des syndicats autorisés.
Tout est possible avec le Cnapeste qui a déjà montré son irresponsabilité lors de la dernière grève en n'hésitant nullement à mettre en danger l'année scolaire de plus d'un million d'élèves et à se jouer de l'avenir de milliers d'enseignants qui ont risqué une radiation des registres de la Fonction publique.
Ce syndicat, dont les agissements sont loin de s'inscrire dans le cadre de la lutte syndicale, n'hésitera pas à porter atteinte à la crédibilité de l'enseignement en Algérie en faisant avorter la tenue d'un examen d'une aussi grande importance. Faut-il rappeler que le Cnapeste avait lancé un appel aux «hautes autorités du pays» à intervenir pour «dévoiler la vérité du complot, de réhabiliter l'école algérienne et de l'éloigner de toutes les formes de provocations et de manoeuvres qui peuvent la pousser vers de nouvelles tensions». En parlant de «complot», ce syndicat est bien évidemment dans une pure logique idéologique et s'inscrit en droite ligne dans les thèses brandies par les extrémistes contre la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit. Et à ce propos, il y a lieu de rappeler que c'est sous la couverture du Cnapeste que les islamo-conservateurs cherchent à «réhabiliter l'école» et la «sauver» des réformes menées par Nouria Benghebrit.
D'ailleurs depuis sa nomination en 2014, les détracteurs de la ministre n'ont eu de cesse de multiplier les accusations et les campagnes de dénigrement dans le seul but de la faire dégommer. Ainsi, après l'avoir accusée de mener des réformes qui menacent les composantes de l'identité nationale, il y a eu une campagne demandant son départ après le scandale des fuites des sujets du baccalauréat en 2016.
Une fuite dont l'oeuvre, loin d'être celle de simple hackers, semble avoir été pensée par un groupe de déstabilisateurs actionnés par des lobbys idéologiques nuisibles. La grève menée par le Cnapeste a également visé la déstabilisation du secteur de l'Education afin de forcer la main des autorités pour remplacer Mme Benghebrit. Il y a eu enfin la dernière attaque où la ministre a été accusée d'avoir supprimé des sourates des livres scolaires.
Malgré toutes ces attaques, la ministre résiste car dans ce combat elle est soutenue, non seulement par le Premier ministre, mais aussi par le président de la République. Et comme chaque année depuis sa nomination, le baccalauréat est devenu un enjeu de taille dans la bataille menée par la République contre les forces obscurantistes. Il est donc impératif de «sauver» le bac.
La ministre de l'Education mais aussi le gouvernement doivent impérativement penser à expliquer aux enseignants et l'ensemble de l'encadrement de l'examen du baccalauréat que la convocation qui est envoyée par le ministère de l'Education vaut une réquisition qui expose son récepteur, au cas où il ne répond pas, à des mesures disciplinaires. Car porter atteinte à la crédibilité du bac, c'est porter atteinte à la crédibilité de l'Etat, à l'ordre public et même à la sécurité intérieure. Il est donc impératif de «sauver» le bac.


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