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Le play-boy et la mère de famille
Publié dans L'Expression le 26 - 05 - 2018

Une mère de famille sexagénaire vaquait à ses occupations. Elle s'en allait tranquillement, lorsqu'elle s'arrêta net...
La mère de famille faisait son marché quotidien à travers les artères de la belle ville de Béni Slimane (wilaya de Médéa), quand soudain, elle crut reconnaître un homme qui lui rappelait quelqu'un qu'elle avait déjà vu! C'est le début d'un cauchemar qui ne dit pas son nom. Et cette pierre dans le jardin de la mère de famille tombe mal puisque le mois sacré de Ramadhan est à la porte...
L' affaire s'est déroulée dans une ville charmante du Titteri, nichée sur les hauteurs verdoyantes en ces moments du début de l'été, où la verdure est en pleine multiplication en attendant le mois sacré et «sucré» du Ramadhan et ses multiples saveurs, sur tous les plans. Malheureusement, le mois de Ramadhan voit le côté bête des gens qui se conduisent très mal pendant le recueillement de la saveur du jeûne et de la piété que bon nombre de citoyens attendent avec beaucoup d'impatience.
En ville, comme l'habitude l'a souvent emporté sur les valeurs et coutumes propres, un jeune gaillard à la barbe bien soignée était au volant d'une belle voiture. L'automobiliste suivait visiblement une femme qui aurait pu être sa maman. Or, nous le saurons plus tard à la barre, la vieille dame marchait en hidjeb, mais à visage découvert.
L'homme suivait la bonne dame, mais sans lui adresser un seul mot, en la dévisageant bien comme il faut. Il la suivait des yeux comme un faucon le ferait avec de la volaille. Comme elle le dira devant la composition correctionnelle de la cour de Médéa, elle n'avait jamais vu ce garçon, auparavant et était étonnée de le rencontrer bien qu'elle avait remarqué qu'il la suivait! Elle ne voulait pas croire que ce jeune gaillard de un mètre quatre-vingt-deux, malgré une barbe bien taillée et propre, la draguait et donc la harcelait. Elle ne le connaissait pas. Elle ne l'avait jamais vu de sa vie et n'avait pas envie de faire sa connaissance. Ce qui est certain, c'est qu'il la suivait depuis un bon moment et ce manège la travaillait; il la travaillait tant et si bien qu'elle a voulu crier au viol, au crime, à tout ce qui pouvait s'apparenter à un crime organisé! C'est comme cela qu'elle voyait les choses et pas autrement! Elle décida alors de changer de côté: l'homme fit de même. Elle monta sur le trottoir. Le jeune homme en fit de même. Il la talonnait presque semelle contre semelle. Elle redescendit du trottoir, il en fera de même. C'en était trop! Elle décida alors d'en parler à son mari qui a accueilli la très mauvaise nouvelle avec beaucoup de sagesse et de raisonnement. Il réfléchissait au moyen de le neutraliser, alors que les enfants, en âge de comprendre ces trucs, commencèrent par vociférer et maudire cet énergumène avant de mettre un plan en vue de lui rappeler que maman est une femme digne et qu'elle entend le rester, quoi qu'en pense ce voyou!
Le jour même, ils sortiront et chercheront ce gus qui ne faisait qu'arpenter les artères de Béni Slimane, du matin au soir. Ils le rencontreront par hasard ou par volonté de le retrouver. Ils le trouveront et s'en prirent à lui juste pour qu'il comprenne une bonne fois pour toutes, que maman n'était pas ce qu'il croyait qu'elle fut!
La leçon ne fut pas apprise car le bonhomme remit ça le surlendemain, comme quoi la tannée reçue trois jours auparavant n'avait servi à rien. Le barbu était là, dans son carrosse, en train de zyeuter la vieille femme qui marchait tranquillement vers le marché de la cité. Que s'est-il passé ensuite? Selon l'inculpé il roulait dans sa voiture quand soudain des jeunes se sont précipités sur lui pour l'agresser. Véritablement scandalisé par tant d'audace de la part de l'inculpé, calmement, Maître Touhami Yahiaoui, l'avocat de la victime, allait flétrir ce comportement condamnable à plus d'un titre. Il n'en dira pas plus puisque, il faut le souligner, le conseil s'est aperçu que Martil, le juge, commençait à gigoter du fait que ce magistrat n'aime pas que l'on dévie de l'inculpation et cette dernière n'évoque point une quelconque rixe, mis à part la bagarre qui a opposé le gus aux enfants de madame, et qui ne regarde pas l'inculpation du jour.
Le conseil a eu juste la présence d'esprit de s'accrocher au méfait, de le condamner moralement et de réclamer de justes dommages et intérêts, de quoi réparer le préjudice causé à cette femme de famille dont le seul tort aura été de sortir pour faire de nécessaires et utiles petites commissions puisque l'époux était pris par ailleurs.
D'ailleurs, monsieur a tenu à assister aux débats. C'est lui qui a pris la résolution de déposer plainte auprès de Belkheir Denni, le procureur de la République près le tribunal de Béni Slimane qui ne suit pas les affaires de main morte! C'est lui qui a pris le risque de grossir les faits, se considérant comme victime de ce «voyou» qui sera tenu de rendre compte à la justice de son comportement inqualifiable et condamnable.
Mohamed Martil, le juge annonça la date du verdict, à savoir le 22 mai 2018 et passa à l' affaire suivante. A la date prévue, le verdict est tombé, attirant l'attention de tous que nul n'est censé ignorer la loi: le play-boy est condamné à une peine d'emprisonnement de deux mois, assortie du sursis, le juge et ses deux conseillers ont préféré pour cette fois, fermer les yeux - Ramadhan oblige - pour lui montrer que la justice est souvent magnanime, mais pas éternellement!


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