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Ghaza est une vaste prison à ciel ouvert
PALESTINE-ISRAËL
Publié dans L'Expression le 19 - 09 - 2005

Israël veut isoler la bande de Ghaza, dévoilant les vrais desseins d'un désengagement où il avait tout à gagner.
De fait, le chef du gouvernement israélien, Ariel Sharon, a été presque accueilli en héros au siège des Nations unies, jusqu'à se faire congratuler par des dirigeants musulmans (ce qui est sans précédent dans l'histoire d'Israël), pour avoir fait évacuer les colons et l'armée israéliens de la bande de Ghaza. Ainsi, la communauté internationale s'est pâmée par le fait qu'Israël a enfin ‘'daigné'' se désengager de l'un des territoires palestiniens (la bande de Ghaza) comme le réclamait, en vain, la résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée en juin 1967. Il aura donc fallu 38 années pour que l'Etat hébreu décide de se retirer de la bande de Ghaza, ne laissant derrière lui que des ruines. Ce retrait -exigé par le Conseil de sécurité- est devenu «historique» pour les analystes et observateurs alors même qu'Israël n'a fait que s'exécuter, sur le tard, laissant le contentieux israélo-palestinien entier. De fait, ce retrait n'a pas été la résultante d'une application des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, ni une suite à des négociations avec les Palestiniens, mais a été une initiative unilatérale du Premier ministre israélien, Ariel Sharon lequel, dans le même temps, affirmait que les colonies de Cisjordanie seront agrandies par de nouvelles constructions. D'ailleurs un programme de 3 500 logements est prévu dans la grande colonie de Maalé Adoumim, au nord de Jérusalem. Seul bénéficiaire de cette campagne de désengagement, qui s'apparente de plus en plus à une vaste mystification, Israël ne craint plus de laisser entrevoir les dessous de ce désengagement : transformer la bande de Ghaza en colossale prison pour les Palestiniens. Il s'agit de fait d'un « parcage » pour des être humains, Israël prévoyant de doubler la clôture de Ghaza pour «isoler» la population de ce territoire. Ainsi, Israël entend établir une «zone de sécurité» au nord de la bande de Ghaza pour, indique-t-on de source israélienne « éviter des infiltrations de Palestiniens depuis ce territoire ». la porte-parole du ministère israélien de la Défense a par ailleurs affirmé: «Nous voulons installer au nord de la bande de Ghaza, en territoire israélien, une clôture électronique ou un mur pour créer un no man's land interdisant l'accès des Palestiniens et éloigner ainsi le danger représenté pour les localités israéliennes du secteur par le chaos régnant dans la bande de Ghaza».
Outre de mettre en place les éléments propres à transformer Ghaza en vaste prison, Israël a encore l'audace de compter sur les Palestiniens pour l'aider à changer leur territoire en geôle comme le précise cette porte-parole qui indique: «Nous voulons en outre demander aux Palestiniens d'élargir de leur côté de quelques dizaines de mètres ce no man's land en concertation avec Israël». De fait, de par ses agissements et ses projets, Israël demeure en réalité une force d'occupation sur laquelle les Palestiniens n'ont aucun moyen d'action et avec laquelle ils doivent compter. Et ce sont encore aux Palestiniens, méprisés, ‘'ghettoisés'', de faire la preuve de leur soumission totale aux desiderata de l'Etat hébreu, comme l'indiquait à New York le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, qui a déclaré, non sans cynisme, jeudi à la tribune des Nations unies, qu'après le retrait de la bande de Ghaza, «c'est maintenant aux Palestiniens de prouver qu'ils veulent la paix» ajoutant que «le test le plus important auquel la direction palestinienne va être confrontée sera de remplir ses engagements de supprimer le terrorisme et ses infrastructures».
Ainsi, c'est encore et toujours aux Palestiniens -parqués comme des êtres sauvages dans un territoire verrouillé à double tour par les murs et les clôtures- de ‘'prouver'' quelque chose lorsque Israël n'a, pour sa part, honoré aucun de ses engagements internationaux, notamment la mise en application de la ‘'Feuille de route'', adoptée en 2003 et censée donner aux Palestiniens d'ériger leur Etat indépendant à l'horizon 2005. Or, 2005 est sur le point de s'achever alors que les Palestiniens ne voient rien venir, au moment où Israël renforce ses colonies en Cisjordanie rendant aléatoire une solution équitable du contentieux israélo-palestinien (il reste en Cisjordanie plus de 120 colonies abritant quelque 240.000 habitants) d'autant plus que le retrait de Ghaza tend à être une énorme tromperie qui ne règle aucun problème. D'ailleurs, lors de son intervention au sommet des Nations unies, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Nasser Al-Qidwa, qui a lu le discours au nom du président palestinien, Mahmoud Abbas, n'a pas manqué de faire observer qu'il faut qu'Israël prenne des mesure supplémentaires afin d'assurer que Ghaza ne devienne une «vaste prison» indiquant: «Nous avons devant nous l'occasion de relancer le processus de paix, à la suite du retrait de la bande de Ghaza et de certaines parties de la Cisjordanie».
M.Al-Qidwa fera alors observer qu'il «revient à Israël de transformer (son) retrait unilatéral de Ghaza en un pas vraiment positif» insistant: «Nous devons résoudre rapidement toutes les importantes questions en suspens, y compris le poste frontalier de Rafah avec l'Egypte, l'aéroport, le port et l'établissement d'un lien direct entre la bande de Ghaza et la Cisjordanie. Sans quoi Ghaza restera une vaste prison». En réalité, le ‘'test le plus important'' c'est encore à Israël de le faire en ‘'prouvant ‘'qu'il veut réellement la paix.
Or, rien n'indique, pour le moment, que l'Etat hébreu envisage sérieusement cette voie pour mettre fin à 58 ans de guerre qui déchire le Proche-Orient.


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