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Le Zimbabwe dans la tourmente
GRÈVES ET COLÈRE CONTRE LA HAUSSE DES PRIX DU CARBURANT
Publié dans L'Expression le 15 - 01 - 2019

Dans une rare allocution télévisée, le président Mnangagwa a lui-même annoncé samedi soir la multiplication par deux et demi des prix de l'essence.
Les premières manifestations ont éclaté hier au Zimbabwe pour dénoncer la forte hausse des prix du carburant décrétée par le président Emmerson Mnangagwa, de plus en plus ouvertement critiqué pour son incapacité à sortir le pays de la crise. Dès l'aube, des centaines de personnes sont venues crier leur colère dans les rues de Harare et Bulawayo (sud), la deuxième vile du pays, en érigeant des barricades de pierres et de pneus enflammés. Depuis près de vingt ans, l'économie zimbabwéenne n'en finit pas de dégringoler, étranglée financièrement par un manque criant de liquidités et une inflation galopante. Sa situation s'est encore aggravée ces derniers mois. De nombreux produits de base manquent, à commencer par le pétrole. Des kilomètres de queue de véhicules se sont formés devant les stations-service du pays, désespérément vides. Dans une rare allocution télévisée, M. Mnangagwa a lui-même annoncé samedi soir la multiplication par deux et demi des prix de l'essence, afin de réduire la consommation et les trafics liés à la dévaluation de la quasi-devise locale, les «bond notes». Dans un climat social de plus en plus tendu, la mesure a sans surprise mis le feu aux poudres. La Confédération syndicale du Zimbabwe (ZCTU) a aussitôt appelé la population à arrêter le travail jusqu'à mercredi. «Nous avons assez souffert, il est temps d'arrêter cette folie», a lancé le plus important syndicat du pays sur les réseaux sociaux. A Epworth, un des quartiers pauvres de Harare, des barricades ont été érigées dès l'aube, paralysant la circulation vers le centre-ville. La police s'est déployée dans la matinée dans le quartier, survolé par un hélicoptère, où de nombreux magasins ont tiré leur rideau de fer. A Bulawayo, considérée comme un fief de l'opposition, des centaines de manifestants ont également bloqué les principaux accès au centre-ville avec des barricades et attaqué des minibus. Des pillages ont été signalés dans un centre commercial du quartier d'Entumbane, où l'armée a été déployée. L'économie du Zimbabwe est sortie exsangue du règne autoritaire de trente-sept ans de Robert Mugabe, contraint à la démission fin 2017 par un coup de force de l'armée.
Son successeur, Emmerson Mnangagwa, promet depuis de relancer l'économie, jusque-là sans résultat. Le pays souffre notamment d'un manque criant de liquidités en dollars américains. Pour y remédier, le gouvernement avait introduit en 2016 des «bonds notes», des sortes d'obligations d'une même valeur que les billets verts. Mais, faute de la confiance des opérateurs, leur valeur a baissé et l'opération a échoué. Au marché noir, ils s'échangent actuellement à un taux d'environ trois pour un dollar. Victimes de l'inflation, de la dépréciation des «bond notes» et des pénuries, les médecins et les enseignants se sont mis en grève ces dernières semaines, notamment pour exiger le paiement de leurs salaires en dollars américains. «Nous sommes confrontés à une crise nationale qui devient une crise humanitaire», a mis en garde sur Twitter le chef du principal parti d'opposition, Nelson Chamisa.
Face à l'agitation sociale qui monte, le régime a dénoncé hier un «plan délibéré visant à saper l'ordre constitutionnel». «Le gouvernement tient a faire savoir au public que les forces de sécurité protègeront son droit à travailler pour gagner sa vie, son droit à circuler librement», a mis en garde le ministère de l'Information sur Twitter. Porte-drapeau des manifestations sévèrement réprimées de 2016, le pasteur Evan Mawarire a continué à relayer les appels à la mobilisation sur les réseaux sociaux. «Pas de travail, pas d'école, pas de commerce», a-t-il tweeté. Le chef de l'état a quitté le pays pour une tournée à l'étranger passant par Moscou puis le Forum économique de Davos (Suisse).


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