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Ce n'est donc que ça, Général Ghediri?
Publié dans L'Expression le 28 - 01 - 2019

Annoncé avec fanfare, il était attendu comme un messie. Mais le jour venu, la pochette-surprise est vide! Général anonyme, de plus, à la retraite, Ali Ghediri était et reste toujours inconnu de la plupart des Algériens desquels il espère ravir tant les coeurs que les suffrages qui le feront porter à la magistrature suprême. L'homme dont on a tant loué le génie, l'intégrité, la compétence, et glosé sur son courage et son expérience, ressemble à tous ces Algériens qui rêvent d'être, un jour, portés par l'Histoire accoucheuse des changements politiques.
Le général Ali Ghediri a enfin parlé hier. On l'a vu. Ecouté. Analysé ses moindres gestes. Son attitude. Ses trémolos plein la voix. La «fluidité» absente de son discours se heurtait à la verve patinant face à l'épreuve des micros pour nous laisser enfin découvrir, dans toute sa splendeur, son vrai personnage. Celui d'un homme qui s'est embourbé dans le marécage de la politique.
Ce général a-t-il décidément égaré sa boussole au point de s'être fourvoyé dans une entreprise pour laquelle rien ne le destinait? Timoré, hésitant, il a livré à ses compatriotes une personnalité figée, rigide, loin d' égaler celle des hommes politiques rompus à la parole et à l'art de la séduction. Quant à l'arabe, langue officielle et nationale, Ali Ghediri ne semble la posséder qu'accessoirement puisqu'il recourait souvent au français pour compléter sa pensée politique.
Mais cela n'enlève rien à sa modestie et à son intégrité. Ni également à sa formation dans de grandes écoles militaires.
Le général a négligé l'essentiel pour l'accessoire. Il est difficile de nous convaincre que ses activités de simple directeur des ressources humaines au ministère de la Défense nationale soient suffisantes pour faire de lui un futur président de la République d'un grand pays comme l'Algérie. Ce n'est, à coup sûr, pas en triant sur le volet les fiches des officiers admis à la retraite ou radiés des effectifs de l'armée, même pendant 15 ans, que l'on finit par avoir, un jour, les qualités requises pour pouvoir diriger un Etat!
La politique reste un métier. Un dur métier. On y accède comme entrerait un prêtre dans les ordres. On y fait carrière. On subit toutes sortes d'avanies, d'échecs et d'outrances avant d'atteindre l'Olympe, cela si entre-temps le destin ne vous lâche pas en chemin. Ce général est sincère? Moi, je le crois naïf. Ses amis ne lui rendent pas service en le poussant à aller dans une trajectoire qui va à contresens de l'Histoire. Il sait que le rôle qui lui échoit dans ce casting ne fera pas de lui l'homme providentiel dont l'Algérie, selon lui, a tant besoin. Bardé de diplômes et paraît-il polyglotte, cela suffit pour que ses soutiens décèlent en lui une intelligence politique hors du commun. S'y trompent-ils?
Un ami du président Mitterrand,voulant recommander un jour, un de ses proches à un poste à l'Elysée, croyait convaincre en disant seulement:
«Prenez-le, Président, c'est un vrai génie!.
- Apprenez mon cher que les génies courent les rues. Ce qui fait réussir dans la vie politique, c'est la persévérance», lui rétorque Mitterrand.
Pour diriger un Etat, un président ne s'improvise pas. Dans les démocraties occidentales, être chef d'un Exécutif suppose une connaissance approfondie des problèmes politiques et de la gestion de leurs moments de crise. On commence par devenir maire, conseiller général, député, ministre, puis titulaire d'un département régalien ou chef de parti pour ferrailler de longues années avant de penser à être sacré un jour Président en se...rasant le matin.
En seulement quelques jours, les candidats à la candidature se sont livrés à un vrai cirque médiatique. De la bouffonnerie, l'on vient de passer allègrement au second acte, celui du bal des hypocrites. On promet monts et merveilles aux Algériens.
Dans sa lettre d'adresse, le général Ghediri va jusqu'à vouloir s'affranchir des codes usités jusque-là dans le fonctionnement de nos institutions en jurant de jeter aux orties des hommes politiques et des responsables décrépits et que le temps a rendu ringards.
Ce condottiere de la politique va jusqu'à avoir l'inélégance même de jouer au redresseur de torts en faisant la promesse aux jeunes générations de dégager tous les vieux schnocks qui «bloquent» le pays d'accéder au paradis du bonheur et de la prospérité.
La victime sacrificielle est vite trouvée: ce «système» qu'on n'a pas cessé de vilipender et de vouer aux gémonies publiques.
Avant de toucher aux questions saumâtres, interrogeons-nous sur les réelles capacités du général Ghediri, s'il en possède, à réformer le pays auquel il promet la rupture avec l'avènement de la deuxième République. A vouloir tirer trop de plans sur la comète, ce candidat à la candidature, d'abord se découvre en rêveur solitaire alors que le pays se suffit largement du chef qu'il s'est donné depuis 1999.
Entouré des spin doctors de l'opposition qui l'ont rallié et soutenu par un richissime homme d'affaires, M.Ghediri cultive avec aisance l'art de dévoyer les Algériens en leur livrant ses peurs dans le «pourrissement de l'Etat» tirant ainsi une prime sur le climat d'anxiogène qui minerait tout le pays.
Nous savons que tous ces ministres et généraux débarqués du gouvernement et de l'armée ont décidé de se lancer aujourd'hui dans une véritable guerre médiatique croyant ainsi ériger un front pour bloquer tous les changements en cours que les réformes ont introduits dans le fonctionnement des institutions de l'Etat pour ouvrir la voie à ce qu'ils appellent la deuxième République.
M.Ghediri, vous savez que les allées du pouvoir ne vous seront pas ouvertes. Votre plan immédiat n'est pas de gagner cette élection, mais de vous faire connaître des Algériens en attendant peut-être 2024.
Vos propos d'hier, général Ghediri, ressemblent à des «balles perdues». Et dans ce cafouillage politique dans lequel vous semblez exceller, faites bien attention, elles peuvent faire le lit des «aventuriers» de tous bords.
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