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Un partenariat cahin-caha
L'EUROMED DIX ANS APRÈS
Publié dans L'Expression le 26 - 11 - 2005

Le processus de Barcelone a été pour les pays du sud de la Méditerranée une profonde déception.
Le bilan du partenariat euroméditerranéen lancé en novembre 1995 à Barcelone (Espagne) sans être totalement négatif, n'a pas néanmoins répondu aux attentes exprimées par les pays du sud de la Méditerranée qui, à l'évidence, en espéraient beaucoup tant aux plans socio-économiques qu'à celui de la mise en place d'une véritable zone de libre-échange, laquelle a peu de chances de se concrétiser à l'horizon 2010, ou le développement d'un dialogue entre les cultures, toujours à la traîne, comme en a été exprimé le voeu à Barcelone en 1995. En fait, l'ambitieux projet d'établir «un espace commun de paix et de stabilité» n'a pas pu être matérialisé et beaucoup de pays sud-méditerranéens en retirent un sentiment d'amertume que résume bien Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat et représentant personnel du président de la République, qui a récemment estimé que « les objectifs politiques, économiques et humains du processus de Barcelone sont nobles mais les résultats sont infimes ». Même son de cloche dans les milieux politiques et économiques arabes qui jugent dans l'ensemble que les résultats de dix ans de partenariat euro-méditerranéen sont loin d'être ceux espérés lors du lancement du processus de Barcelone en 1995. Peu des objectifs, alors assignés à cet ambitieux projet, ont de fait vu le jour malgré les besoins exprimés par les Européens et les pays du pourtour méditerranéen d'aller de l'avant. En fait, les intentions existent sans doute mais semblent parasitées par une volonté politique parfois incertaine de la part de l'Union européenne plus préoccupée, ces dernières années, de favoriser l'intégration des pays est-européens au sein de la communauté de Bruxelles. Une question de priorité et, sans doute aussi, de choix politique, qui a plus ou moins réduit la portée qui devait, et aurait dû être, celle du processus de partenariat euroméditerranéen qui alors promettait beaucoup mais, finalement, a donné peu. En réalité trop de handicaps ont surgi sur le chemin du processus de Barcelone pour lui permettre de s'accomplir, comme le déséquilibre des échanges, la politique agricole européenne qui pénalise le sud méditerranéen, la question de l'immigration et ses retombées sociales et économiques, l'inexistence de fait d'échanges entre les pays du pourtour de la Méditerranée - qui en fait constitue un obstacle à la mise sur pied d'une zone de libre-échange - outre le choix politique de l'Union européenne de privilégier d'abord l'intégration en son sein de l'Europe de l'Est. Ces faits, et d'autres encore, expliquent quelque peu les ratés du processus de Barcelone demeuré, dans nombre de ses objectifs, un voeu pieux. Aussi, nous sommes loin de la coopération tous azimuts que laissait entrevoir en 1995 le processus de partenariat entre l'UE et la Méditerranée lancé alors en grande pompe. Depuis, nombre de variables, disparition du bloc soviétique, émergence de l'émigration clandestine comme l'un des principaux problèmes de l'Europe des 25, ont quelque peu redéfini les priorités de l'Union européenne, souvent au détriment du partenariat nord-sud-méditerranéen. Sur un autre plan, le retard - considérable - pris par les pays arabes à se réformer politiquement et économiquement - pour être en phase avec les pays développés européens - n'est pas fait pour accélérer les choses et constitue un point négatif à mettre au passif des Etats arabes qui n'ont rien fait en vérité - aux plans des libertés et de la démocratisation notamment - pour être à la hauteur des besoins de développement auxquels aspiraient leurs pays. Toujours au plan politique, subsiste le handicap majeur que constitue le conflit israélo-palestinien et les obstacles mis par Israël à la création de l'Etat palestinien, avec comme retombée les fluctuations dans les relations entre les pays arabes et l'Etat hébreu. L'Autorité palestinienne et Israël étant parties prenantes dans le processus de Barcelone, il est patent que le statu-quo dans le dossier proche-oriental est un frein à la valorisation du partenariat appelé de leurs voeux par les 35 membres de l'accord de Barcelone. Par ailleurs, il faut relever que les négociations pour les associations UE-pays du sud - dans la perspective de la création de la zone de libre-échange - réalisées au cas par cas, se sont déroulées de façon inégale pour les uns et les autres, alors même que les pourparlers - sur ce chapitre - avec la Syrie - partenaire du processus de Barcelone - n'ont même pas commencé. Ainsi, l'Algérie, l'Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, l'Autorité palestinienne, la Tunisie et la Turquie - cette dernière a entamé par ailleurs depuis le 3 octobre des négociations pour son adhésion à l'UE - ont négocié un accord d'association séparé avec l'UE, qui doit, à terme, mettre en place une libéralisation des échanges. Toutefois, nombre de documents afférents à ces accords demeurent en souffrance de ratification. Au moment où les 35 pays de l'Euromed (les 25 de l'UE et les 10 du pourtour méditerranéen, duquel la Libye est absente) se retrouvent demain à Barcelone, l'opinion des Sudistes est mitigée alors que l'UE, quoique admettant des défauts au processus, n'en affirme pas moins que ce partenariat est viable et constitue malgré tout un succès dans la recherche d'un partenariat original entre les entités du sud et du nord de la Méditerranée.

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