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"Le mobile est une aubaine"
VINCENT MONTET, EXPERT MONDIAL EN COMMUNICATION DIGITALE, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 28 - 02 - 2019

Vincent Montet est CDO de l'Efap, L'EFJ et l'Icart et fondateur-directeur des MBA Digital Marketing & Business en partenariat avec le HUB Institute. Un MBA, classé numéro deux en France dans sa catégorie, qui débarque en Algérie grâce à l'Insag. A 46 ans, Vincent allie 20 ans de carrière pédagogique et business. Après avoir lancé des start-up dans le domaine de l'emploi et du travail collaboratif, il fonde ensuite son agence de communication digitale. Passionné par l'Algérie, celui qui est en train de former nos futures cadres supérieurs dans la «Com» digitale, nous livre son analyse sur un pays qu'il estime pouvoir devenir leader en la matière avec quelques petits efforts. Appréciez plutôt...
L'Expression: Bonjour Vincent, la première question est toute bête. La transformation digitale: un mot à la mode en ce moment. Mais concrètement qu'est-ce que c'est?
Vincent Montet: (rire, Ndlr). Effectivement, c'est un mot à la mode et comme tous les mots à la mode, c'est un peu du fourre-tout. En fait, la transformation digitale qui touche certes, l'entreprise. Mais il faut comprendre d'abord que c'est un mouvement plus profond qui vient bouleverser tous les actes pratiques de la vie. C'est une véritable révolution qui vient bouleverser tout le fonctionnement de l'économie en général et de l'entreprise en particulier. Cela a certes commencé par le marketing, mais tous les départements sont pris par ce trublion: la DAF, la DRH, la production... Tous sont touchés par l'impact du digital dans la façon de travailler, dans la conception de produits, dans la relation humaine. Le fonctionnement de l'économie ne sera plus jamais pareil. Il y a des pays qui sont un peu protégés dans le déploiement, mais il est certain qu'il touchera le monde entier. Il a commencé aux Etats-Unis avant de partir en Europe et en Chine, où il est même devenu la base de son fonctionnement économique et industriel. L'Algérie ne peut donc pas échapper à cette réalité.
Justement, quelles sont les perspectives que cela pourrait offrir à l'Algérie?
Je vais commencer par remettre l'Algérie dans son contexte africain: la première chance de l'Afrique, c'est le téléphone mobile. Je vous explique: la transformation digitale a commencé par l'Internet filiaire par câble. Le continent est manifestement en retard dans le domaine par rapport au reste du monde. Néanmoins, l'Internet mobile est venu équilibrer les choses. Avec la 4 G et bientôt la 5 G, elle va se retrouver au même niveau d'équipement et d'usage que les pays déjà majeurs sur le digital. En quelques mois, elle va combler le fossé qui la sépare de ces pays en matière d'accès aux TIC. C'est une vraie chance et une belle opportunité. Il y a plein de pays africains qui ont compris cette nouvelle réalité qui pourrait changer les rapports de force. Je cite entre autres: le Rwanda, le Nigeria, le Ghana et même le Maroc qui investissent énormément sur les start-up et proposent à leur jeunesse d'entreprendre. L'opportunité est belle pour un grand pays comme l'Algérie.
Vous pensez donc que l'Algérie peut devenir un acteur majeur du digital?
Oui, je ne le répéterai pas assez, il y a là une vraie opportunité pour que l'Algérie devienne leader régional et pourquoi pas rivaliser avec le reste du monde. Comme je l'ai déjà dit, les compétences en IT sont là. Il y a de belles infrastructures, de l'énergie, une jeunesse motivée qui veut entreprendre. Avec tous ces atouts, l'Algérie peut avancer bien plus rapidement que le reste de l'Afrique. Mais simplement, ce n'est pas avec un camion qu'elle va créer de la richesse. Vous êtes les champions sur Facebook grâce au mobile, on est donc face à une jeunesse formée par l'usage. C'est elle qui va imaginer les modèles économiques futurs. C'est une véritable chance qu'il ne faut pas laisser filer sous le nez.
Vous qui connaissez bien l'écosystème algérien, pensez-vous que l'on puisse prendre le train de cette nouvelle révolution, déjà en marche? Surtout comme vous le précisez si bien, les compétences en IT existent.
C'est simple, je résume cela en trois petits mots: essayer, apprendre et appliquer. Avancez au moins en «test and learn». L'Algérie n'est pas obligée de passer du jour au lendemain de rien au tout-libéral. On peut imaginer des secteurs; on va libérer, on peut faire des tests sur des zones géographiques... On a le droit de faire des erreurs, mais il faut essayer. Le digital c'est tenter des milliers de choses qui accoucheront de deux ou trois grands projets comme c'est le cas des Gafa (Google, Appel, Facebook, Amazon). Ce n'est pas une recette à connaître par coeur, mais c'est un domaine mouvant ouvrant des possibilités à l'infini. Si vous n'avancez pas, vous allez prendre beaucoup de retard dans un monde en perpétuelle mutation!
Le problème est donc dans le marketing digital et le commerce. C'est ce qui vous a poussé à tenter le pari fou de cet MBI avec l'Insag? Parlez-nous justement de cette formation et de ce qu'elle aspire à changer?
Effectivement, le MBA spécialisé digital marketing & Business (Mbadmb) est là pour combler ce vide. Je rappelle que c'est un diplôme reconnu par l'Etat français et également algérien. Il est numéro deux au classement des meilleurs MBA français dans sa catégorie, après seulement quatre ans d'existence. Nous avons lancé le programme à Paris, à Lille, à Bordeaux, à Lyon et à Shanghai, et donc depuis deux ans à Alger. L'Ecole des nouveaux métiers de la communication, l'Efap, a choisi l'Institut supérieur d'assurances et de gestion(Insag Alger) comme partenaire exclusif du fait qu'elle a su s'imposer comme école leader dans le management du secteur des banques et assurances. Nous partageons la même vision stratégique de l'importance du marketing et de la communication digitale, la même proximité avec les entreprises et le souci premier de former des individus aux réalités d'un secteur et pas uniquement à «avoir un diplôme». Ce partenaire qui colle au besoin du marché était pour nous l'assurance d'avoir des accompagnateurs qui ont compris les enjeux de cette nouvelle réalité.
Vous en êtes à la deuxième promotion, comment cela s'annonce pour le futur?
De très bon augure. En 2020, l'Algérie disposera d'une cinquantaine de cadres spécialisés dans le marketing et la communication digitale. C'est un très bon début. Surtout avec la richesse des profils, alliée à un vif esprit de recherche commun. C'est un pari sur la jeunesse, c'est un pari sur cette énergie entrepreneuriale. On veut former un maximum de gens pour aider le pays à avoir les compétences qui lui manquent. On espère que nos «DMBisstes» vont déployer les premiers projets de transformation digitale en Algérie. On est très optimiste...


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