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Trois fondations pour deux grands maîtres
TLEMCEN
Publié dans L'Expression le 18 - 12 - 2005

Des femmes venues nombreuses ont répondu par des youyous prévoyant un succès certain à cet événement.
Qasr El Afrah de Mansourah a abrité, jeudi dernier, une assemblée générale convoquée par Triqui Omar (petit-fils maternel) de Cheikh Larbi Bensari qui a réussi le tour de force de poser les premiers jalons de trois fondations pour deux grands maîtres (cheikh) de la musique andalouse, à savoir Hadj Cheikh Larbi et son fils, Cheikh Redouane et un poète du XVIIIe siècle, Mohamed Triqui, compagnon d'Ibn Msaïb et Bensahla, dont les poèmes sont chantés jusqu'à ce jour dans toutes les écoles, en particulier celles de Tlemcen, Alger et Constantine.
L'organisateur de cette manifestation avait lancé 400 invitations, mais a été déçu de n'en recevoir que la moitié et a déploré l'absence des autorités locales invitées et surtout le directeur de la culture qui a brillé par son absence, alors que le chef du gouvernement, Ouyahia, a envoyé une lettre de soutien et d'encouragement à cette fondation. Les objectifs de la fondation de Hadj Cheikh Larbi Bensari (1870-1964), lit-on dans le préambule, sont de perpétuer la mémoire de Hadj Larbi Bensari, de créer un centre de recherche et de documentation sur la musique andalouse et la poésie populaire, créer une école de formation, créer un musée sur la musique andalouse, créer des personnages en cire des grands maîtres de la musique, organiser un festival international de musique andalouse avec dotation de prix Sari d'Or, Sari d'argent, Sari de bronze, Rbeb d'or (1), Rbeb d'argent, Rbeb de bronze dans différentes villes du bassin méditerranéen (Tlemcen, Fès, Grenade, Tunis, etc.). Le siège de la fondation sera la demeure du cheikh, située à El Kalaâ, Tlemcen. Trois conférenciers ont animé cette cérémonie. Le professeur Dali Youcef Amine, président de l'association Nassim El Andalous d'Oran, a, le premier, encouragé cette initiative louable pour que cette musique soit sauvée, une fois pour toutes, de l'oubli car la mémoire et l'oral ont des limites. Dans son école à Oran, les apprenants étudient d'abord le solfège avant de passer à l'étude de la nouba. Le succès des Ouled El Ghoul, issus de cette association sont là pour démontrer le sérieux de cette association oranaise. Maître Dali Youcef Amine passe la parole au représentant du journal L'Expression, ancien professeur à l'université Aboubekr Belkaïd, qui a raconté brièvement les grandes dates du parcours de ce monument de la musique andalouse et hawzi à travers le Maghreb et même en Orient (1870-1964). L'élève de Benchaâbane dit Boudelfa, brilla de mille feux en 1900 à Paris, au Trocadéro, à l'exposition universelle avec le Grand Prix du Rbeb en 1932 au 1er congrès de la musique arabe au Caire en compagnie de son fils, feu Redouane, de Benkabil Boumediène, luthiste émérite et bras droit du grand cheikh, feu Omar Bekhchi, le professeur de feu Abdelkrim Dali, devenu lui aussi un grand maître en s'imposant à Alger.
La parole fut ensuite donnée à Cheikh Kamel Malti, professeur d'université qui a considéré Hadj Larbi Bensari comme un point d'arrivée et un point de départ. «On lui doit, dira-t-il, la rigueur dans l'ordonnancement de la nouba qui évolue comme un être humain qui va de la naissance à la mort. Il fut un artisan laborieux, mais je conseille aux jeunes d'éviter l'imitation stérile et d'avoir leur propre personnalité dans le chant». Kamel Malti préconise la voie de l'enseignement scientifique de cette musique pour réintégrer la musique andalouse dans le concert mondial comme la musique hindou-turque. Il faut la codifier. Mme Bencheikh Zahia, représentante de la ministre de la Culture, a encouragé les organisateurs pour créer la fondation de l'illustre grand cheikh Larbi Bensari et a promis toute l'aide du ministère de la Culture.
Plusieurs présidents d'associations musicales de Tlemcen et d'Oran ont pris la parole et ont promis au président de la fondation Hadj Larbi Bensari, de l'aider moralement et matériellement. Boukli Hacène Salah, président d'El Koutoubia, a promis d'offrir la copie du journal d'El Ahram du Caire de 1932, avec un article de presse et des photos du grand cheikh, plus des enregistrements inédits de Hadj Larbi Bensari à Dar General en 1963 (quartier de torture pendant la guerre de Libération, 1954-1962), devenu centre culturel après l'indépendance (actuellement siège du commandement de secteur de l'ANP). Le président de Tarab Al Acil, Bekkaï Abdelkader remit sur-le-champ une copie d'un manuscrit écrit par le cheikh après son retour de pèlerinage en 1904, Ya madinat rassoul mahlaki. Le président de l'association Mustapha-Belkhodja, le Docteur Amine Benkalfat, a promis lui aussi toute l'aide pour cette fondation qui, espérons-le, réussira ce défi en réalisant ce programme tracé. Une soirée musicale réunit tout ce beau monde avec des prestations de classe de la part de la Slam, dirigée par Hadj Ahmed Baghdadli et Ahbab cheikh Larbi Bensari par le talentueux Fewzi Benkalfat qui a lancé dans le bain deux jeunes chanteuses qui ont lancé un splendide hawfi (Nas baâd nas) et une mahboubati appréciée par les femmes venues nombreuses qui ont répondu par des youyous, prévoyant un succès certain à cette fondation.
(1) Le Rbeb est un violon traditionnel qu'utilisait Cheikh Larbi Bensari et dont il était le spécialiste. Cet instrument artisanal avait une seule corde. Feu Mustapha Belkhodja (1917-1968) a succédé au grand cheikh Hadj Larbi en utilisant le Rbeb avec la Slam (Festival 1967, médaille d'or).


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