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L'armée brandit la Constitution
REJETANT L'OPTION D'UNE TRANSITION POLITIQUE
Publié dans L'Expression le 21 - 05 - 2019


En finir avec la situation d'impasse
Le chef d'état-major a insisté sur l'impossibilité pour l'institution qu'il dirige de sortir de la légalité constitutionnelle.
Le chef d'état-major a délivré, hier, un discours clair sur les intentions, les objectifs et les obligations que s'impose l'ANP, dans la phase difficile que traverse le pays. Dans son refus ferme de toute période de transition, en dehors de la légalité constitutionnelle, l'institution militaire s'en tient à son strict rôle constitutionnel. On ne peut pas accuser l'armée de vouloir rester dans ses missions régaliennes, encadrées par l'article 28 de la Constitution qui stipule ceci: «La consolidation et le développement du potentiel de défense de la Nation s'organisent autour de l'Armée Nationale Populaire. L'Armée Nationale Populaire a pour mission permanente la sauvegarde de l'Indépendance nationale et la défense de la souveraineté nationale. Elle est chargée d'assurer la défense de l'unité et de l'intégrité territoriale du pays, ainsi que la protection de son espace terrestre, de son espace aérien et des différentes zones de son domaine maritime.» Il reste, cependant, que la classe politique et une large partie de l'opinion publique semblent vouloir lui confier le rôle d'arbitre dans un processus politique qui fait une entorse à la Constitution. Ce qui peut paraître admissible pour les civils, ne l'est pas forcément pour les militaires républicains, dont la hantise du putsch, oblige à une neutralité sans faille par rapport à la chose politique.
Dans l'allocution prononcée, hier, le chef d'état-major a dit ces «évidences» et insisté sur l'impossibilité pour l'institution qu'il dirige de sortir de la légalité constitutionnelle. Il en a expliqué les raisons réglementaires et mis en évidence les pièges potentiels qui résultent d'une démarche qui ne répond pas aux standards de la Constitution. Droit dans ses bottes, le général de corps d'armée ne veut pas entendre parler d'un quelconque rôle politique de l'armée, mais admet la nécessité d'un dialogue entre politiques pour sortir de la crise, mais il précisera dans son allocution que ledit dialogue doit répondre à des critères républicains, en ce sens que l'encadrement soit identifié et surtout légal. L'occasion, justement, pour fustiger ce qu'il qualifie de «revendication non objective et irraisonnable, voire dangereuse et malveillante», celle qui appelle au départ de tout le système. Pour Ahmed Gaïd Salah, cette revendication «vise à déposséder les institutions de l'Etat de ses cadres et les dénigrer». Le chef d'état-major qui ne trouve donc aucune justification logique à ce slogan, a défendu les «cadres qui ont eu le mérite de servir leur pays à tous les niveaux, avec intégrité et dévouement». Cette posture qui s'appuie sur un principe légal, à savoir que «nul n'a le droit de se substituer à la justice en leur proférant des accusations et en réclamant leur départ», suffit pour crédibiliser le président de l'Etat et le gouvernement en place. De fait et conformément à la logique républicaine, dont il ne veut pas se départir, le soutien à l'appel au dialogue a un seul sens, dans la logique du vice-ministre de la Défense, celui qui réunira les autorités politiques intérimaires avec la classe politique et la société civile.
On aura compris qu'avec toute la volonté qu'elle peut développer en faveur d'une solution négociée à la crise, l'armée ne peut concevoir une sortie de la légalité constitutionnelle et encore moins jouer un rôle politique direct. Les offres de sortie de crise n'ont donc de poids que dans ce cadre. Cela revient à dire que l'initiative de Ahmed Taleb Ibrahimi, Ali Yahia Abdennour et Rachid Benyellès n'a visiblement pas répondu à l'attente de l'institution militaire qui, sans la rejeter, refuse de s'embarquer dans un autre processus, tant que celui préconisé par la Constitution demeure encore recevable aux yeux de l'institution militaire.
Le pays ne fait pas, pour autant du surplace, compte tenu de la multiplication des initiatives, mais il est entendu qu'en l'état actuel des choses, le processus à même d'en finir avec la situation d'impasse ne fait pas consensus. L'insistance de l'ANP à rester dans les clous de la Constitution ne fait pas l'unanimité, loin de là et l'attitude dégagiste de l'opposition ne plaît pas du tout à l'armée. Y aura-t-il une solution médiane ou irons-nous jusqu'au 4 juillet prochain, avec le risque de plonger, de toute façon, dans le vide constitutionnel? La réponse à cette question n'est malheureusement pas dans la rue. Les Algériens ont brisé le tabou. C'est au tour de leurs élites civiles et militaires de trouver la clé qui mène à la nouvelle République.


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