Vendredi en fin d'après-midi, le groupe Madar-Holding, actionnaire majoritaire de la SSPA du CR Belouizdad, a pondu un communiqué dans lequel il est mentionné la fin de fonctions du directeur, Saïd Allik, le directeur du développement, Amine Sbia, le directeur des finances, Sayeh, ainsi que le secrétaire général, Mustapha Laroussi. Cette décision, qui intervient au lendemain de la démission de l'entraîneur Abdelkader Amrani, a surpris plus d'un, d'autant plus qu'aucun détail n'a été fourni. Deux heures plus tard, un autre communiqué est rendu public où l'on mentionne que Allik a été promu par le groupe en question afin d'occuper le poste de directeur général de la SSPA, où il aura, ainsi, les pleins pouvoirs. Cette tournure des évènements a été, le moins que l'on puisse dire, incompréhensible pour les supporters du Chabab, d'autant plus que les communiqués étaient laconiques et, surtout, évasifs. Renseignements pris auprès d'une source au fait des affaires du Chabab, il s'avère que la pomme de discorde entre le P-dg du groupe Madar-Holding, Charaf Eddine Amara, et Allik concernait le sujet de succession de l'entraîneur Abdelkader Amrani – annoncé aux dernières nouvelles du côté du Difâa Jadidi du Maroc-. Amara a insisté pour nommer Boualem Charef, actuel DTS des jeunes, à ce poste, chose que Allik a catégoriquement refusée, arguant ce refus par le fait qu'il n'etait pas l'homme de la situation. Sachant qu'entre-temps, Allik engageait des discussions avec les potentiels remplaçants de Amrani. Cette divergence a fait que le ton est monté entre les deux hommes (Amara et Allik), ce qui explique, d'ailleurs, la décision prise de se séparer des services du directeur sportif. Par ailleurs, Amara a subi une forte pression de la part de ses proches et conseillers, considérant cette décision de « suicidaire » à l'aube du début de la deuxième phase du championnat que le Chabab veut terminer à la plus haute marche du podium. Convaincu, Amara se rétracte et décide de promouvoir Allik au poste de DG. Seconde décision prise en retard ? Le mystère reste entier, en se fiant aux propos tenus par Allik lui-même, lequel affirme ne rien comprendre à ce qui s'est passé et qu'il rendra sa réponse dans 48 heures à venir. L'ancien président emblématique de l'USM Alger accuse l'entourage de Amara d'avoir influé négativement sur lui, refusant de tirer sur ce dernier qu'il considère comme « homme intègre ». La journée d'aujourd'hui, pour ainsi dire, pourrait être décisive dans la maison de l'actuel leader du championnat de Ligue 1.