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«Le théâtre est délibérément rejeté par les Arabes»
CLÔTURE DES JOURNEES SUR LE THEÂTRE ET LA CITOYENNETE
Publié dans L'Expression le 16 - 02 - 2006

La dernière journée a été consacrée à la situation du théâtre dans les pays arabes.
Les journées théâtrales de la ville d'Alger Théâtre, cité et citoyenneté qu'organise l'Etablissement Arts et culture depuis lundi dernier, au Théâtre de verdure, ont pris fin hier. La journée de clôture a été marquée par la présentation de trois communications consacrées à la ville et sa relation avec le théâtre. On note à cet effet, les communications de Ahmed Cheniki, de Mohamed-Lakhdar Maougal ainsi que la communication de Makhlouf Boukrouh.
Dans son intervention, l'universitaire et non moins spécialiste du théâtre, Ahmed Cheniki a abordé la problématique relative au quatrième art dans les pays arabes. L'orateur a soutenu lors de sa conférence que les gouverneurs arabes ont de tout temps imposé un bâillon à toutes les expressions et formes artistiques. Et le théâtre n'a pas échappé à cette politique de répression qui persiste encore jusqu'à nos jours. Les raisons de cette politique sont claires : les gouvernements ont toujours eu peur du théâtre, parce que cette forme artistique a toujours servi les intellectuels à dénoncer le marasme dans lequel est plongée leur société.
Pour étayer ses dires, le conférencier ne va pas par mille chemins. Il cite plusieurs exemples. Il convient de citer quelques-uns ici. Et peut-être l'exemple le plus édifiant pour mettre cette problématique sous les feux de la rampe, c'est bien la défaite de juin 1967. En effet, cette tache, qui demeure noire dans la mémoire des peuples arabes, a inspiré la majorité des hommes de théâtre arabes. En Syrie, à titre d'exemple, une pièce intitulée Soirée de gala à l'honneur de juin, dont nous ne retenons pas le nom de l'auteur, a été carrément interdite. Pourquoi? Parce que cette pièce porte un regard critique sur les gouvernements arabes ainsi que leur laxisme à l'égard non seulement de la défaite de juin 1967, mais aussi pour la lâcheté affichée à l'égard de la cause palestinienne. Et ce n'est pas un pur effet du hasard si «plusieurs hommes de culture arabes ont été emprisonnés au lendemain de cette défaite, dont Mahmoud Abd El Ali». Cette problématique a été également soulevée en Algérie par l'écrivain, journaliste et homme de théâtre Kateb Yacine dont les pièces continuent encore de susciter l'engouement à travers le monde. Ahmed Cheniki a évoqué des pièces phares de Kateb, en l'occurrence Palestine trahie. Aussi, le conférencier a-t-il cité le cas de Slimane Benaissa et le tollé soulevé en Algérie suite à la représentation de sa pièce Babor ghraq, laquelle pièce restera à jamais gravée dans les mémoires des amateurs du quatrième art algérien. Il convient de souligner ici, que ladite pièce a été interdite et cela après avoir été représentée à travers plusieurs villes d'Algérie. «Le théâtre, dans les pays arabes a beaucoup souffert de la censure», a tenu à souligner le conférencier. Abordant la même idée, l'universitaire Mohamed Lakhdar Maougal a préféré s'étaler sur le cas Mouloud Mammeri. Cet écrivain n'avait de cesse de faire face, durant tout son parcours, à l'autoritarisme et l'absolutisme du pouvoir en place. Néanmoins, contrairement à la problématique abordée par Cheniki Maougal, lui, parle de la lutte identitaire et ses manifestations dans le théâtre. Pour ce faire, le conférencier cite deux pièce écrites par Mammeri durant les années 1970. Il s'agit de La mort absurde des Aztèques ou le Banquet ainsi que La cité du soleil. «Dans la première pièce, il était question du contact violent des civilisations; puisque c'est la civilisation aztèque qui a été ravagée suite à l'arrivée des conquistadors», a déclaré le conférencier. «Mouloud Mammeri, poursuit l'orateur, a posé la même question que celle de Paul Valéry : est-ce que les civilisations sont mortelles? Ce à quoi il répond: «Oui elles sont condamnées à mourir par la sclérose». Le conférencier n'a pas manqué de souligner par ailleurs, que Mouloud Mammeri, dans le texte accompagnant la pièce La cité du soleil, laisse clairement entendre qu'il veut répondre à Albert Camus.
Le troisième intervenant, lors de cette troisième journée consacrée à la problématique du Théâtre, cité et citoyenneté est Makhlouf Boukrouh. Celui-ci a tenté d'expliquer comment l'espace théâtral s'investit dans la construction sociale. Ceci est, selon le conférencier, l'un des principaux éléments de la société qui, plus est, dévoile les liens entre l'individu et l'espace culturel.


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