L'ancien sélectionneur national, Rabah Madjer, a estimé dans une interview à l'agence Spoutnik, que «l'absence des joueurs locaux en sélection nationale influe sur leur état psychologique». Connu pour être un «défenseur» de l'option joueurs locaux en sélection nationale, l'ex-coach des Verts fait remarquer «logiquement» que «l'objectif de tout joueur, c'est de porter le maillot de son Equipe nationale un jour». «Mais, on constate qu'on ne compte que sur des joueurs évoluant à l'étranger, cela ne peut qu'affecter moralement le joueur local», a insisté l'ex-international, champion d'Afrique en 1990, sous la houlette du cheikh Abdelhamid Kermali, que Dieu ait son âme. Pour Madjer, «les joueurs évoluant dans le Championnat national ne bénéficient pas de suffisamment de considération en Algérie». Or et Majder devrait bien le savoir, le coach des Verts, Djamel Belmadi, a eu à gérer la sélection nationale des locaux en parallèle de celles où figurent également des joueurs expatriés de septembre 2018 à août 2019 pour superviser cette catégorie de joueurs. Mais, la Fédération algérienne de football a finalement confié cette sélection des locaux à Ludovic Batelli, qui, d'ailleurs par la suite a été limogé pour mauvais résultats. Djamel Belmadi n'a pas caché son avis sur les locaux en indiquant que leur niveau n'est pas celui qu'il cherche pour relever le défi d'arracher la CAN-2019. La suite, on la connaît bien. Et comme en football, ce sont surtout les résultats qui priment, arracher une coupe d'Afrique dans les conditions dans lesquelles a travaillées Belmadi et ses joueurs est une performance extraordinaire, qui est bien écrite en lettres d'or dans le palmarès des Verts. De plus, il est utile de faire remarquer que dans l'Equipe championne d'Afrique sous la houlette de Belmadi, il y a bien des joueurs locaux qui, par la suite se sont bien forgés hors du pays pour acquérir cette maturité de professionnel dans le sens propre du terme, pour se faire ouvrir la porte des Verts ensuite. Il ont bien montré leur savoir-faire. Les joueurs locaux actuels, bien qu'ils soient dotés d'une bonne technique et d'une grande envie de réussir, manquent d'abnégation et de sérieux lors des entraînements. Ce qui se répercute sur leur niveau en compétition. Et ceci explique cela. Madjer avait argumenté son choix des joueurs locaux au sein des Verts en rappelant qu'«à titre d'exemple, nous avons évolué, lors du Mondial 1982, avec une sélection composée en sa majeure partie des joueurs locaux qui se sont illustrés de forte belle manière comme moi, Belloumi et Assad». Ce qui est, certes, vrai, mais il faut juste faire remarquer également, que Belmadi a changé la «mentalité et la vision» de la sélection algérienne. L'état d'esprit des joueurs actuellement est vraiment différent de celui des années 80. Ceci dit, et pour revenir aux déclarations de Madjer à l'agence Spoutnik, il y a lieu de relever que ce dernier a exprimé sa satisfaction des résultats actuels de la sélection algérienne, sous l'ère du sélectionneur Djamel Belmadi qui l'avait remplacé en 2018, après son limogeage. Compte tenu de cette première performance avec ce groupe de Belmadi, l'ancien capitaine des Verts et troisième meilleur buteur de son histoire, a déclaré: « Nous espérons que l'équipe restera à ce niveau pour réaliser une bonne CAN en 2021 et aller le plus loin possible en Coupe du monde en 2022.» Mieux encore, bien reconnaissant au travail effectué par Belmadi, Madjer a estimé que celui-ci a fait du très bon travail et le sacre africain, le second de l'Algérie, remporté en terre égyptienne est amplement mérité.