La pandémie du coronavirus n'a pas empêché certains établissements d'innover. C'est le cas de l'Insag Business School. Après avoir délivré plus de 418 heures de cours en visioconférence et animé des soutenances avec la même méthode, elle s'est mise au Webinar! C'est dans ce sens qu'une conférence en ligne a été organisée, hier, pour parler d'un sujet, ô combien important, pour l'avenir du pays, en l'occurrence la finance islamique. Un panel d'experts a animé les débats qui ont duré près de 4heures. Il s'agit de Yazid Benmouhoub, directeur général de la Bourse d'Alger, Abdelhakim Hadjou, DG de Trust Assurances, Nasser Haider, P-DG d'Al Salam Bank, Boubekeur Adjir, directeur associé à l'Ifaas (Société de conseils, d'études et de formation dédiés exclusivement à la finance islamique), le docteur Younès Soualhi, chercheur à l'Isra (International Shari'ah Research Academy for Islamic Finance-Malaisie). Moussa Mehirèche, de Tala Assurance était le modérateur de ce rendez-vous qui portait comme thème: «La finance islamique, levier de dynamisation du système financier algérien». Il s'agit d'une thématique qui touche directement à l'actualité du pays en, pleine crise financière. Le chef de l'Etat a fait du développement de ce type de produits bancaires, une priorité absolue. Les banques publiques ont été instruites de mettre «le paquet» sur cette activité, car elle constitue un moyen efficace afin de mobiliser l'épargne intérieure. Pour des raisons culturelles et religieuses évidentes, les Algériens sont très sceptique pour tout ce qui concerne l'épargne bancaire. La finance islamiste est donc un modèle qui pourrait leur faire changer d'avis. Les experts qui ont animé ces débats très instructifs ont mis en avant les perspectives qu'offre ce produit bancaire, qui, il faut le dire, est toujours à l'état embryonnaire dans le pays. Mais cette rencontre en ligne s'est voulue comme une contribution au débat futur sur la FI, tout en ouvrant la voie à une feuille de route à même de lui permettre de s'habituer au contexte algérien. Les participants ont montré les possibilités qu'elle offre, en matière de contribution et de manière inclusive, à l'effort de mobilisation de l'épargne nationale, de financement de l'économie et de bancarisation de la société. Ils ont aussi expliqué que la finance islamique ne se limite pas au secteur bancaire uniquement, mais concerne également le marché financier qui «doit pouvoir élargir sa palette d'offres de produits financiers, dite chari'a, en direction des entreprises et des investisseurs, laquelle offre est limitée, actuellement, aux titres de capital (actions) et titres de créances (obligations)». De riches débats ont marqué cette Webinar lesquels ont été enrichis par l'intervention d'invités qui ont donné leurs points de vue sur la question. Une belle rencontre, qui permet de revoir avec plus de clarté les horizons qui s'offrent à l'Algérie dans ce domaine...